Chapitre 3 - Liquides de dégivrage et d'antigivrage

Résumé - Chapitre 3

  • La façon la plus couramment utilisée pour enlever les contaminants gelés sur les aéronefs commerciaux consiste à pulvériser des liquides cryoscopiques.
     
  • C'est la chaleur contenue dans le liquide de type l (dégivrage) ainsi que les forces hydrauliques (équipement de pulvérisation à haute pression) qui enlèvent les contaminants gelés.
     
  • Il est essentiel de ne pas tenter de faire décoller un aéronef à moins que le CdB n'ait déterminé que toutes les surfaces critiques de l'aéronef sont libres de toute contamination par le givre, la glace ou la neige.
     
  • Il y a quatre types de liquides de dégivrage et d'antigivrage pour les aéronefs, soit les types I, II, III et IV.
     
  • Les liquides de dégivrage sont composés en général d'éthylène glycol, de diéthylène glycol ou de propylène glycol mélangé à de l'eau et à d'autres ingrédients comme des inhibiteurs de corrosion, des agents mouillants et de la teinture.
     
  • La composition des liquides d'antigivrage est semblable, sauf qu'ils contiennent également des épaississeurs polymériques. Ces liquides sont formulés de manière à prévenir la formation de contaminants gelés non absorbés pendant une période plus longue que les liquides de dégivrage, mais cette protection est néanmoins d'une durée limitée.
     
  • L'exploitant a l'ultime responsabilité de s'assurer que seuls des liquides approuvés sont utilisés.
     
  • Si la couleur du liquide que l'on applique sur un aéronef N'EST PAS celle qui était prévue, il faut interrompre la procédure et découvrir la cause de cette disparité.
     
  • Les liquides de type I sont utilisés pour le dégivrage ou l'antigivrage, mais ils offrent une protection antigivrage très limitée.
     
  • Les liquides de type II sont conçus pour demeurer sur les ailes d'un avion pendant les opérations au sol afin d'assurer une protection antigivrage. Ce type de liquide devrait être utilisé sur des avions ayant une vitesse de rotation (Vr) supérieure à 100 noeuds, à moins d'instructions spécifiques du constructeur de l'avion.
     
  • Les liquides de type III sont conçus pour les avions dont le temps de rotation est plus court, ce qui devraient les rendre acceptables pour certains avions dont la Vr est inférieure à 100 noeuds, à moins d'instructions spécifiques du constructeur de l'avion.
     
  • Les liquides d'antigivrage de type IV répondent aux mêmes spécifications que les liquides de type II, mais leur durée d'efficacité est beaucoup plus longue.
     
  • Pour un liquide donné, la température minimale d'utilisation opérationnelle correspond à la valeur la plus élevée parmi les suivantes :
    1. la température minimale à laquelle ce liquide passe les essais d'acceptabilité sur le plan aérodynamique pour un type d'aéronef donné;
       
    2. le vrai point de congélation de ce liquide, plus la valeur tampon de son point de congélation, laquelle est de 10°C dans le cas d'un liquide de type I et de 7°C dans le cas d'un liquide des types II, III ou IV.
  • Une certaine quantité de résidus de liquide des types II ou IV peut demeurer sur l'appareil pendant tout le vol et ces résidus devraient être nettoyés régulièrement. On considère probable que l'utilisation d'un liquide de type I ou d'eau réchauffée et pulvérisée à haute pression réduise les risques de problèmes causés par les résidus de liquide.