Étude sur les observation liées à l'utilisation du téléphone cellulaire par les conducteurs de véhicules légers en 2006 et 2007

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Direction générale de la sécurité routière
et de la réglementation automobile
Fiche de renseignements TP 2436 F
RS-2008-02
Mars 2008
 

CONTEXTE

 

Un ensemble considérable de preuves indique que l'utilisation du téléphone cellulaire au volant nuit à la conduite automobile et que cette distraction augmente grandement les risques de collision (Harbluk et al., 2002; 2007). En outre, la majorité des Canadiens considèrent la distraction au volant comme un problème très grave pour la sécurité routière (Vanlaar et al., 2007). Il existe, à l'heure actuelle, peu de données sur la nature et les taux réels d'utilisation du téléphone cellulaire au volant sur les routes canadiennes. La présente étude a cherché à quantifier ce phénomène en recueillant des données sur les observations liées à l'utilisation du téléphone cellulaire au volant dans les provinces et territoires du pays.

Les données sur l'utilisation du téléphone cellulaire au volant ont été recueillies à titre de renseignements supplémentaires dans le cadre de l'étude sur les observations liées au port de la ceinture de sécurité effectuée en septembre 2006 dans les régions rurales du Canada, et dans les régions urbaines au cours de la même semaine au mois de septembre 2007.

MÉTHODE

Les études réalisées en septembre 2006 et en septembre 2007 ont principalement mesuré l'utilisation de la ceinture de sécurité par l'ensemble des occupants, ainsi que l'utilisation du téléphone cellulaire au volant en milieu rural et urbain canadien. Le Canada rural est défini comme les municipalités où l'on recense moins de 10 000 personnes, mais qui comptent plus de 1 000 habitants hors des limites des régions métropolitaines de recensement ou des agglomérations de recensement1. Le Canada urbain est défini comme les municipalités où l'on recense plus de 10 000 personnes, ainsi que les municipalités qui comptent moins de 10 000 habitants à l'intérieur des limites des régions métropolitaines de recensement.

Dans la collecte des données sur l'utilisation du téléphone cellulaire au volant, l'étude réalisée en milieu rural ciblait les conducteurs de véhicules légers, notamment les voitures de tourisme, les véhicules utilitaires légers, les minifourgonnettes et les véhicules utilitaires sport (VUS). L'étude, qui s'est déroulée au cours de la semaine du 15 au 21 septembre 2006, comprenait l'observation à 249 endroits. Chaque période d'observation durait deux heures pendant les heures de clarté (soit de 7 h 30 à 18 h 30). En tout et partout, 41 137 véhicules et conducteurs ont fait l'objet d'observations au cours de l'étude.

L'étude réalisée en milieu urbain ciblait les conducteurs de véhicules légers, notamment les voitures de tourisme, les véhicules utilitaires légers, les minifourgonnettes et les véhicules utilitaires sport ( VUS ). L'étude, qui s'est déroulée au cours de la semaine du 15 au 21 septembre 2007, comprenait l'observation à 270 endroits. Chaque période d'observation durait une heure pendant les heures de clarté (soit de 7 h 30 à 18 h 30). En tout et partout, 92 440 véhicules et conducteurs ont fait l'objet d'observations au cours de l'étude.

Par conséquent, au cours des deux études, un total de 133 577 véhicules et conducteurs ont fait l'objet d'observations à 519 endroits au pays.

RÉSULTATS

Utilisation du téléphone cellulaire au volant, par province ou territoire

Le tableau 1 montre qu'environ 2,8 % (± 0,2 %) des conducteurs des régions rurales utilisaient un téléphone cellulaire en 2006. L'Île-du-Prince-Édouard, le Québec, l'Ontario, l'Alberta, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest étaient dans la moyenne ou au-dessus de la moyenne nationale. Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique étaient sous la moyenne nationale. Aucune donnée n'a été recueillie au Nunavut en 2006.

Le tableau 2 montre qu'environ 5,9 % (± 0,4 %) des conducteurs des régions urbaines utilisaient un téléphone cellulaire en 2007. L'Ontario et l'Alberta étaient dans la moyenne ou au-dessus de la moyenne nationale. Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Québec, le Manitoba, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest étaient sous la moyenne nationale.

Le tableau 3 montre qu'environ 5,5 % (± 0,3 %) des conducteurs canadiens utilisaient un téléphone cellulaire. L'Ontario et l'Alberta étaient dans la moyenne ou au dessus de la moyenne nationale. Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Québec, le Manitoba, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest étaient sous la moyenne nationale. Aucune donnée n'a été recueillie au Nunavut en 2006.

CONCLUSION

Transports Canada recommande de ne pas utiliser le téléphone cellulaire au volant. Les conducteurs doivent se concentrer sur la conduite de leur véhicule. L'utilisation du téléphone cellulaire au volant, entre autres distractions, nuit à la capacité du conducteur de contrôler son véhicule en toute sécurité, de surveiller efficacement les situations qui surviennent dans la circulation routière et d'y réagir. Ces situations sont souvent imprévisibles; par exemple, il pourrait survenir un changement de feu de circulation, l'apparition soudaine d'un piéton ou d'un cycliste ou l'arrêt du véhicule qui précède. Il n'existe pas de « période sécuritaire » pour les distractions au volant.

Les résultats de cette étude ont révélé que l'utilisation d'un téléphone cellulaire au volant est un comportement courant sur les routes canadiennes, malgré les risques et la préoccupation publique. Au cours de la période d'observation, plus d'un conducteur sur dix utilisait un téléphone dans certaines régions urbaines. Les taux d'utilisation du téléphone cellulaire au volant auraient été supérieurs si le nombre d'utilisateurs d'un téléphone cellulaire en mode mains libres avait été ajouté aux données.

L'incidence de ce comportement risqué augmentera sans doute proportionnellement à la popularité croissante des communications sans fil. Les résultats de l'étude démontrent la nécessité d'adopter des contre-mesures supplémentaires visant à réduire l'utilisation du téléphone cellulaire au volant. En 2003, Terre-Neuve-et-Labrador a imposé une interdiction législative pour l'utilisation du téléphone cellulaire en conduisant; le Québec et la Nouvelle-Écosse emboîteront le pas en avril 2008. D'autres provinces et territoires envisagent sérieusement d'adopter une loi semblable.

Compte tenu de l'absence de données historiques sur l'utilisation du téléphone cellulaire au volant, il est actuellement impossible de déterminer toute tendance démontrant une augmentation ou une réduction d'usage. Les lignes de tendance se dessineront au fur et à mesure que se fera la collecte des données des prochaines études sur les observations liées au port de la ceinture de sécurité. Les données présentées plus haut sur l'utilisation du téléphone cellulaire par les conducteurs canadiens de véhicules légers en 2006 et en 2007 serviront de fondement pour comparer les prochaines données. Elles pourraient servir de conditions de base pour évaluer l'incidence des contre-mesures législatives adoptées, entre autres.

RÉFÉRENCES

Harbluk, J.L., Noy, Y.I., & Eizenman, M. (2002). L'impact de la distraction cognitive sur le comportement visuel du conducteur et sur le contrôle du véhicule, report no. TP13889E. Transport Canada, Ontario.

Harbluk, J.L., Noy, Y.I., Trbovich, P.L. & Eizenman, M. (2007). An on-road assessment of cognitive distraction: Impacts on drivers' visual behavior and braking performance. Accident Analysis & Prevention, 39, 372-379.

Vanlaar, W., H.M. Simpson, D. Mayhew & R. Robertson (2007). Sondage sur la sécurité routière 2006 : La distraction au volant. Ottawa, Fondation de recherches sur les blessures de la route.

 

 

1Pour être plus exact, la définition utilisée dans ce sondage comprend également les collectivités de plus de 10 000 résidants qui ne sont pas considérées comme des agglomérations de recensement selon le recensement de 2001 de Statistique Canada.

 

 

 

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