Avant-propos

Même si le réseau de transport aérien du Canada est l’un des plus sécuritaire au monde, Transports Canada continue de chercher des moyens innovateurs d’accroître encore plus sa sécurité. Au cours des dernières années, le Ministère a consacré beaucoup de temps et d’énergie à comprendre comment se produisent les accidents aériens. Par des recherches approfondies et des consultations avec des experts en sécurité partout dans le monde, nous sommes arrivés à la conclusion que la manière la plus efficace de réduire les accidents aériens consiste à adopter une approche systémique dans la gestion que nous faisons de la sécurité, c’est-à-dire une approche qui contribue à déterminer les dangers, à assigner des responsabilités parmi les intervenants et à réduire les risques connexes.

Comme Un ciel à partager le démontre si bien, une approche systémique constitue un outil essentiel pour la gestion des interactions dangereuses entre la faune et les avions à proximité des aéroports. Par exemple, certaines activités d’utilisation des terrains, comme les sites d’enfouissement des déchets, près des aéroports attirent des espèces d’oiseaux à haut risque et, par conséquent, ont des répercussions directes sur la sécurité du transport aérien.

Transports Canada fait tous les efforts nécessaires pour gérer de manière proactive et holistique les dangers posés par la faune en adoptant une approche systémique en ce qui concerne la sécurité afin de rallier à la même cause tous les intervenants du domaine des aéroports, notamment les leaders des collectivités, les compagnies d’enfouissement, les agriculteurs, les autorités aéroportuaires et les exploitants aériens. Transports Canada met également au point la réglementation sur la planification et la gestion de la faune aux aéroports, qui est axée sur le rendement, soit des règlements qui offrent aux exploitants aériens la plus grande souplesse possible pour déterminer les méthodes de conformité. De plus, et à la lumière de la recherche qui démontre une relation directe entre la vitesse d’un aéronef et la gravité des impacts d’oiseaux, d’autres règlements de Transports Canada ont été modifiés afin de réduire à 250 noeuds les vitesses au décollage des opérations aériennes inférieures à 10 000 pi MSL (niveau moyen de la mer).

Je suis fier de présenter la deuxième édition de Un ciel à partager. D’abord publié en 2001, ce guide à l’intention du milieu aéronautique représente un autre outil essentiel à la démarche systémique de Transports Canada dans la gestion de la sécurité. Un ciel à partager a été bien accueilli dans le milieu aéronautique. Je crois que cet accueil constitue non seulement la preuve évidente qu’on mesure de plus en plus à leur juste valeur les risques associés à la faune dans les périmètres des aéroports, mais aussi que ce guide réussit à nous sensibiliser à une importante question de sécurité.

Le directeur général,

Merlin Preuss
Aviation civile
Transports Canada