Bien des choses ont changé dans le monde depuis la première édition de Un ciel à partager. Les événements de septembre 2001, en particulier, ont eu une répercussion profonde sur les aéroports dans pratiquement chaque pays. Du point de vue de la gestion de la faune, les répercussions de 2001 constituent de nouveaux dangers qui, sans mettre en cause les impacts d’oiseaux et de mammifères, peuvent réduire leur importance en raison des préoccupations accrues des propriétaires et des exploitants d’aéroports qui font face à des problèmes de sécurité liés au terrorisme. La distinction que je fais entre, d’une part, prévenir les dommages causés à la vie et la propriété (la sécurité), et, d’autre part, prévenir les gestes d’agression sur une personne (sûreté), est entièrement personnelle, mais elle me semble exacte dans le climat que nous connaissons actuellement.
En préparant cette deuxième édition, c’est-à-dire en examinant les outils et les techniques en émergence dans la gestion de la faune, en revoyant les faits et les chiffres ainsi que les questions courantes lorsque nous préparions la première édition, j’ai été stimulé une fois de plus par la conviction que manifestent les équipes de gestion de la faune dans les aéroports du pays et à Transports Canada. Les preuves incontestables dont fait état ce livre m’ont encore convaincu que les dangers posés par les impacts d’oiseaux dans les aéroports sont bien réels et qu’ils augmentent.
Je crois plus que jamais qu’à titre de membres de la collectivité du transport aérien, nous devons nous engager à nouveau à régler ce problème. Notre tâche consiste à maintenir tant la sécurité que la sûreté, et nous ne devons pas nous laisser distraire des risques réels posés par la faune dans les périmètres des aéroports.
Bruce MacKinnon
Mars 2004