Pour Eric S. Lucas, gestionnaire des accords internationaux à Ottawa, se joindre à Transports Canada (TC) a été une façon de rendre hommage au pays qui l'a accueilli, lui et sa famille.
Eric rêvait de devenir pilote. « Je suis né et j'ai grandi aux Philippines. Apprendre à piloter était très dispendieux et ma famille n'en avait pas les moyens. Je suis donc devenu ingénieur à la place. » Il a étudié pour devenir ingénieur en aéronautique.
Approche pratique
Eric a amorcé sa carrière à titre de mécanicien de cellule et d'ingénieur système en commençant par de petits avions (aviation générale), puis en passant aux plus gros avions de ligne de transport. Il croit en l'approche pratique et a passé ses temps libres à travailler aux côtés de mécaniciens et de techniciens pour mieux comprendre le fonctionnement de la technologie des aéronefs.
Dans le cadre de son emploi d'ingénieur, il a participé à de nombreux vols d'essai pour évaluer la performance de l'aéronef à la suite d'importants travaux de maintenance, avant de remettre l'aéronef en service. Après quelques années avec Philippine Airlines, il a déménagé au Moyen-Orient pour travailler à titre d'ingénieur en structure. Il assurait alors la maintenance d'une flotte d'aéronefs pour un chef d'État. Plusieurs années plus tard, une occasion unique s'est présentée lorsque l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) lui a offert un emploi de spécialiste de la navigabilité.
Bienvenue à la maison
Cependant, après dix ans à vivre un peu partout dans le monde, Eric et sa famille étaient prêts à s'établir. « Nous devions décider quel endroit serait notre chez nous. Nous voulions offrir à nos trois enfants une éducation qui serait reconnue dans le monde entier. Comme le Canada nous a accueillis, intégrer la fonction publique était pour moi une façon de témoigner ma gratitude. »
Ses 23 ans de carrière à TC lui ont permis de passer de la pratique aux poignées de main. La priorité d'Eric est d'améliorer, en collaboration avec les autres pays et organisations, les procédures techniques que suivent les partenaires internationaux. Il est important pour lui que le Canada soit considéré comme un organisme de réglementation proactif et continue à se bâtir une réputation internationale. Les modèles réduits d'avions sur son bureau lui rappellent l'importance de ces conversations pour l'industrie de l'aviation internationale.
L'avenir de l'aviation
L'aviation a évolué considérablement depuis le premier vol canadien réalisé par J.A.D. McCurdy en 1909 à bord du Silver Dart à Baddeck, en Nouvelle-Écosse, lequel est à l'origine de la création de la Loi sur l'aéronautique en 1919 (Plus de 100 ans d'histoire de l'aviation canadienne). Eric note les efforts énormes qui sont investis pour rendre plus efficace l'industrie de l'aviation civile au Canada et dans le monde entier.
« Les technologies utilisées dans l'industrie ont changé les modèles d'aéronef, explique-t-il. À mes débuts, le métal était le matériau de choix pour les aéronefs, mais maintenant les matériaux composites sont de plus en plus utilisés. De nombreuses fonctions des aéronefs sont dorénavant contrôlées par des logiciels, ce qui permet à deux personnes de piloter en toute sécurité un gros avion alors que traditionnellement il fallait une grande équipe. Je suis fier du travail que fait TC en tant qu'organisme de réglementation pour que nous – et l'industrie – soyons là où nous voulons être dans les 10 à 15 prochaines années. »
Chaque jour, Eric se réveille en ayant hâte de voir les défis qui l'attendent au bureau.
« Je suis ravi d'avoir un petit rôle à jouer dans le pilotage sécuritaire des avions. Je raconte à mes enfants et à mes petits-enfants comment il est merveilleux de travailler sur des avions. Plus important encore, je souhaite qu'ils trouvent une carrière qui les passionnera tous les jours. C'est le genre de travail que je fais à TC! »