Des pompiers, formés par la Garde côtière canadienne, opèrent un écrémeur de mazout dont la forme rappelle une bouée de sauvetage. Les disques de plastique de l’écrémeur, un dispositif actionné par un moteur, récupèrent le mazout qui est ensuite pompé dans des conteneurs.
Au milieu des années 1970, la pollution était une préoccupation majeure et le Ministère entreprit de travailler à la protection de la population et de l’environnement contre la pollution liée aux transports.
Le Canada célébrait le centenaire de la Confédération lorsque le ministère des Transports a entamé sa quatrième décennie. Le Ministère a d'ailleurs eu un rôle à jouer dans les festivités.
Des événements spéciaux et des projets de toutes sortes ont été organisés aux quatre coins du pays pour le centenaire. Parmi ces projets, les montgolfières de fabrication artisanale ont connu une telle popularité que le ministère des Transports a dû rapidement faire des ajouts à la réglementation sur la navigabilité aérienne.
Expo 67
Le Ministère a aussi contribué au succès monstre d'Expo 67 qui s'est tenue à Montréal et qui a attiré des millions de visiteurs à travers le monde.
- La Direction générale des services aériens a agrandi les installations transfrontalières de l'aéroport de Dorval pour recevoir la foule de visiteurs des États-Unis.
- La Direction générale des services de météorologie produisait tous les jours des bulletins spéciaux pour le terrain de l'exposition qui étaient distribués au pays comme à l'étranger.
- La Direction générale des services maritimes a aménagé un chenal spécial à la marina de La Ronde pour tenir les embarcations de plaisance loin du chenal principal du fleuve Saint-Laurent.
L'adoption de la Loi nationale sur les transports de 1967 est toutefois l'événement qui a le plus marqué Transports Canada en cette année du centenaire.
Cette loi établissait, pour la première fois, une déclaration de politique et des principes pour aborder les besoins et les capacités du réseau national de transport. Elle englobait les concepts du recouvrement des coûts et de la concurrence intermodale, et établissait un nouvel organisme de réglementation, la Commission canadienne des transports, soit le prédécesseur de l'Office national des transports.
Réorganisation majeure
En 1970, le ministère des Transports a connu une réorganisation majeure. La nouvelle structure ministérielle comptait maintenant quatre « administrations » pour l'air, la marine, la surface et les opérations dans l'Arctique, ainsi qu'un groupe central de planification stratégique et de politique. Elle englobait aussi l'Office de développement des transports nouvellement créé et des sociétés de la Couronne comme Air Canada, l'Administration de la Voie maritime du Saint-Laurent et le CN.
Peu après ces changements, deux des grandes directions opérationnelles du Ministère ont été transférées à d'autres organisations. Le Service canadien de météorologie est passé à Environnement Canada en 1971, et le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien est devenu responsable des canaux non commerciaux en 1972.
Vers le milieu des années 1970, le Ministère a dû composer avec les grands mouvements qui s'annonçaient déjà lorsque la Loi nationale sur les transports a été adoptée en 1967. Mentionnons entre autres la crise de l'énergie, les préoccupations concernant la pollution (particulièrement par rapport à l'apparition de grands vraquiers hauturiers), les menaces à la sûreté des transports compte tenu l'augmentation du nombre d'incidents de détournement, et l'augmentation de la demande pour les ressources naturelles du pays.
Pour aborder ces questions et autres préoccupations, le rôle du Ministère a fait l'objet d'une revue complète et, en 1975, un nouveau cadre d'action était rendu public.
La nouvelle politique reposait sur trois prémisses : le transport est essentiel au développement économique et social du pays; le réseau national de transport doit être en mesure de réagir aux problèmes et défis à mesure qu'ils se présentent; et les coûts du transport doivent être assumés autant que possible par ceux qui en utilisent les services.
Le Ministère passera quelques années à intégrer ces grands thèmes dans des politiques et des programmes précis pour tous les modes de transport.
Création de nouveaux programmes
Durant cette période où le rôle essentiel de Transports Canada était examiné de très près et où l'élaboration de politiques était le mot d'ordre, le Ministère allait aussi de l'avant avec de nouveaux programmes pour garantir la sécurité et l'efficacité des transports. Parmi ces programmes, mentionnons :
- l'établissement d'un bureau de la sécurité automobile et routière qui, en 1973, a coordonné avec les provinces et territoires un programme quinquennal pour améliorer la sécurité routière au Canada et réduire le taux de mortalité des accidents de la route de 15 %;
- d'importants aménagements portuaires à Roberts Bank, Vancouver et Prince Rupert pour reconnaître l'importance des pays de la Ceinture du Pacifique pour la prospérité du Canada;
- le regroupement des unités de formation opérationnelle dans l'Institut de formation du ministère des Transports (qui devint l'Institut de formation de Transports Canada et est maintenant le CENTRE NAV) en 1975 et l'ajout de la formation en gestion;
- l'élaboration du Plan national des aéroports devant servir de guide pour la planification des systèmes aéroportuaires et l'établissement du Fonds renouvelable des aéroports;
- la négociation du plus important accord bilatéral mondial sur le transport aérien avec les États-Unis et l'introduction du concept de la « division du monde » pour définir les parcours internationaux des deux principaux transporteurs aériens du Canada;
- l'adoption de règlements rendant les radiobalises de détresse obligatoires à bord des aéronefs; et
- l'examen d'autres modes de transport, notamment des aéroglisseurs et des avions à décollage et atterrissage courts (ADAC).
Dans l'ensemble, ce fut une décennie de changements incroyables au cours de laquelle le Ministère a élaboré des politiques et des programmes visant la mise en place d'un réseau national de transport sûr et efficace dans un contexte national et international de plus en plus complexe.