Jeune étudiant à l’Université McGill à Montréal, Martial Pagé regardait le bâtiment de l’autre côté de la rue, ce qu’était alors le siège social de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), et rêvait d’un jour travailler pour une organisation internationale comme l’OACI.
En 2017, ce rêve s’est réalisé lorsqu’il a été nommé représentant permanent de la Mission du Canada auprès de l’OACI. C’est la seule affectation diplomatique qui s’accomplit au Canada, et ce diplomate de carrière sait à quel point il est chanceux que les astres se soient alignés au bon moment.
« Nous avons l’immense privilège d’être l’hôte d’un organisme des Nations Unies au Canada », dit M. Pagé. « Seuls 10 pays dans le monde sont hôtes d’un siège des Nations Unies. Les retombées économiques sont incroyables. Des milliers de personnes viennent à Montréal chaque année pour des réunions et des conférences. Et plusieurs autres organisations internationales sont ici grâce à l’OACI, faisant de Montréal la capitale mondiale de l’aviation civile. »
L’OACI a été créée en 1944 afin de promouvoir le développement sûr et ordonné de l’aviation civile dans le monde, au moment même où l’aviation prenait de plus en plus d’ampleur. L’Organisation établit des normes et des règlements et élabore des documents d’orientation portant sur bon nombre d’aspects importants du secteur mondial de l’aviation, notamment la sécurité, la sûreté, la croissance économique durable et les normes environnementales.
« Le Canada joue un double rôle en tant que pays membre et en tant que fier État hôte », affirme M. Pagé.
Le fait que le Canada soit État hôte signifie que M. Pagé et son équipe d’employés de Transports Canada affectés à la Mission doivent travailler en étroite collaboration avec le Secrétariat de l’OACI, la Province de Québec et la Ville de Montréal à soutenir le corps diplomatique afin que l’OACI puisse continuer de prospérer à Montréal.
En tant que pays membre, le Canada appuie l’important travail de l’OACI par l’entremise du Conseil de l’OACI, formé de 36 membres. « Être un membre influent de la structure de gouvernance est très gratifiant », dit M. Pagé, qui préside l’un des comités du Conseil (le comité sur l’intervention illicite, qui s’occupe de questions de sûreté aérienne) et siège à plusieurs autres.
M. Pagé est particulièrement heureux qu’en 2017, le Capt. Claude Hurley, employé de Transports Canada, ait été élu président de la Commission de navigation aérienne. « C’est le poste le plus élevé jamais occupé par le Canada à l’OACI », note-t-il.
L’OACI célèbre son 75e anniversaire en 2019, et M. Pagé a hâte d’appuyer l’OACI alors qu’elle se prépare à tenir sa 40e assemblée à Montréal à l’automne. Il prévoit également de continuer à rehausser la visibilité de l’OACI à Montréal et au Canada. Il indique que cela favorisera également la promotion des carrières dans le domaine de l’aviation, en particulier auprès des groupes sous-représentés, un enjeu que M. Pagé, le gouvernement du Canada et l’OACI considèrent tous comme une priorité absolue pour les années à venir.