Pour une agente des petits bâtiments de Transports Canada, la sécurité nautique est tellement ancrée dans son ADN qu’elle ne peut s’empêcher d’éduquer le public, même lorsqu’elle est en vacances.
Alors qu’elle se trouvait à son chalet familial, Michelle Maruk a interpellé des plaisanciers au sujet de l’équipement de sécurité manquant et a distribué sa carte professionnelle ou a placé des demandes de permis sur les pare-brise des voitures servant à remorquer des bateaux. Son « radar » de sécurité nautique est toujours en marche.
« J’ai toujours le réflexe de vérifier quand je remarque un bateau, même sur l’autoroute », mentionne Mme Maruk, agente du Bureau de la sécurité nautique de Transports Canada.
Au travail, Mme Maruk est tout simplement passionnée de sécurité nautique et agit de façon proactive à ce sujet. Elle a d’ailleurs une fois convaincu un couple en train de faire la mise à l’eau d’un bateau de profiter de la plage jusqu’à ce que la famille apporte des gilets de sauvetage pour les deux jeunes enfants.
Et même si quatre jeunes hommes l’ont taquinée au sujet de la sécurité nautique lors d’un salon commercial, Mme Maruk les a préparés à une urgence éventuelle en leur remettant un guide de sécurité nautique. L’année suivante, les quatre jeunes hommes sont retournés pour la remercier – ces derniers avaient sauvé les membres d’une famille qui s’étaient retrouvés dans des eaux glaciales lorsque leur embarcation avait chaviré. Les jeunes hommes avaient lu les conseils fournis dans le guide.
Le fait de préparer les Canadiens comme ces quatre jeunes hommes peut aider à sauver des vies si les gens savent comment réagir en situation d’urgence. C’est pourquoi Mme Maruk et sa collègue du Bureau de la sécurité nautique, Honey Walsh, sont à ce point dévouées à leur travail.
« Les gens pensent que ça ne peut pas leur arriver, alors lorsque de tels événements se produisent, cela frappe les familles de plein fouet, affirme Mme Walsh. Ça touche tant de gens – les êtres chers, les témoins de l’incident et les premiers répondants. »
La passion de Mme Maruk pour la sécurité nautique provient d’une noyade dont elle a été témoin lorsqu’elle avait 15 ans. Pour payer ses frais universitaires, elle a donné des cours de sécurité aquatique et nautique et a travaillé à titre de sauveteuse. Lorsqu’elle s’est jointe au Bureau de la sécurité nautique en 2007, c’était l’emploi rêvé.
Depuis ce temps, Mme Maruk a remarqué un changement – de plus en plus de gens portent des gilets de sauvetage lorsqu’ils circulent sur l’eau. Auparavant, bon nombre disposaient de gilets de sauvetage à bord, mais peu les portaient. Ce changement est attribuable en partie au travail du Bureau de la sécurité nautique et des organismes partenaires faisant la promotion de la sécurité sur l’eau.
« Nous avons remarqué une réelle amélioration quant au nombre de personnes qui portaient vraiment leur gilet de sauvetage avant de quitter le quai, ajoute Mme Maruk. C’est très positif. Il s’agit d’un équipement essentiel pour assurer la sécurité. »
Comptant environ 35 employés à l’échelle du pays, le Bureau de la sécurité nautique s’associe avec des organismes de sécurité nautique afin de promouvoir la sécurité nautique et d’offrir des programmes préventifs dans tout le pays. Le Bureau – créé sous la direction de la Garde côtière canadienne en 1995, puis transféré à Transports Canada en 2003 – enseigne également aux agents responsables de l’application de la loi la réglementation relative aux embarcations de plaisance et leur fournit des renseignements liés à la sécurité à l’intention des plaisanciers lorsqu’ils sont en patrouille.
Le Bureau fournit des renseignements et de l’enseignement sur les pratiques de sécurité en matière de navigation pour aider à réduire le nombre de personnes qui périssent dans des accidents survenant sur l’eau.
Avant de vous aventurer sur l’eau cet été, rappelez-vous les conseils suivants en matière de sécurité nautique :
- Laisser un plan de navigation aux amis ou à la famille sur la berge.
- S’assurer de disposer de l’équipement de sécurité nécessaire.
- Vérifier les prévisions météorologiques.
- S’assurer que tout le monde porte un gilet de sauvetage approuvé.
- Ne jamais conduire un bateau avec les facultés affaiblies.
« Nous voulons que la navigation demeure une activité amusante et sécuritaire pour tous ceux qui se trouvent sur l’eau », dit Mme Walsh.