Transcription
Personnellement, moi, l'aviation, ça a toujours été une passion quand j'étais petit. Puis, quand t'as une passion tu t’accroches là-dessus, c'est ça qui m'a permis de faire les étapes et de foncer.
Mon nom est Martin Dufour, je suis pilote à Transports Canada pour la Garde côtière.
Ça a commencé, quelqu'un s'est présenté dans une école pour nous parler des cadets de l'air. Puis ça m'a tout de suite allumé. Je regardais les films d'aviation, ça venait me chercher. Donc ça a commencé comme ça. Puis j'ai fait une bourse de pilote de planeur, j'ai fait une bourse de pilote d'avion à 17 ans. Ensuite, de ça, je me suis dirigé au Centre québécois de formation aéronautique à Chicoutimi, où est-ce que j'ai été accepté. J'ai fait trois ans de formation, j'ai fait dix ans dans l'industrie, puis ensuite de ça, il y a un poste qui a été affiché, donc j'ai appliqué à la Garde côtière puis ça va faire dix ans bientôt que je suis pour la garde côtière.
La relation avec Transports Canada et la Garde côtière est un peu particulière. Transports Canada a une division qui est le service des aéronefs. Puis on est comme une compagnie aérienne et on fournit des services à nos clients. Nous, ici, notre client, c'est la Garde côtière.
Donc, l'expertise est à Transports Canada; c’est les pilotes, on doit prouver, comme n'importe quelle autre compagnie, à Transports Canada, mais division régulation, où est-ce que on a le monde qualifié avec l'expérience et c'est très strict, où est-ce qu'on peut soutenir une compagnie aérienne et offrir un service sécuritaire dans les règles de l'art. Ça, à la Garde côtière, ils n’ont pas cette expertise-là. Donc c'est pour ça que c'est Transport Canada qui est en charge des hélicoptères de la Garde côtière.
On est souvent en région éloignée où est-ce que les facilités ne sont pas présentes. Donc ça ressemble beaucoup à du pilote de brousse. Ça fait qu'il faut être très débrouillard. Il faut avoir toujours un plan A un plan B, un plan C. Il faut beaucoup d'expérience. L’expérience, on ne peut pas la… on ne peut pas la donner, il faut l’apprendre l’expérience.
Je pense que je ne suis pas dans l'erreur de m'avancer qu'on engage les meilleurs. On est Transports Canada, on doit montrer l'exemple, on doit être impeccable. On est fier, on veut bien le faire, on veut leur donner le maximum. Les enjeux sont importants. Puis ça, ça emmène beaucoup de défis, beaucoup de stress, mais en même temps, aussi beaucoup de fierté.
Je ne le vois même pas comme un travail. On est payé pour voler des hélicoptères pour la Garde côtière, pour servir les Canadiens. On est bien entourés, on est bien équipés. Chaque mission amène son lot de défis et en même temps, on voit le résultat concret jour après jour. C'est un peu de grâce à tout le monde que ça fonctionne. C'est le plus beau métier du monde.