Les visages de TC : Voici Michel Charron

Transcription

La baleine noire, c'est une espèce emblématique. C'est une espèce en péril et le Canada se doit de faire tout possible pour veiller à la protection et le rétablissement de la population.

Je suis Michel Charron, je suis le directeur par intérim des politiques de protection des baleines à Transports Canada.

Dans mon rôle, je mène une équipe qui élabore et met en place des politiques et des mesures pour réduire l'impact du trafic maritime, des navires, des bateaux, sur les populations de baleines à risque dans les eaux canadiennes.

C'est une réponse aux changements climatiques et dans le golfe du Saint-Laurent, cette baleines est beaucoup plus en interaction avec le trafic maritime.

Ses proies préférées se trouvent maintenant beaucoup plus dans le golfe du Saint-Laurent, tandis qu'auparavant, dans les eaux canadiennes, c'était dans la baie de Fundy et au large de la Nouvelle-Écosse.

Les baleines noires, ce sont de très grandes baleines et elles ne sont pas très rapides.

Transports Canada, depuis 2017, met en place des mesures à chaque année durant la saison de présence des baleines noires pour réduire le risque de collisions mortelles.

Nous avons une variété de mesures de protection en place pour réduire le risque de collisions avec les baleines noires.

Il y a des zones de limites de vitesse que nous appelons des zones statiques où, de la fin avril jusqu'à la mi novembre, tout bâtiment de plus de treize mètres ne peut pas excéder une vitesse de dix noeuds.

Nous avons aussi une zone d'exclusion qui est essentiellement fermée à tout bâtiment de plus de treize mètres dans une région du Golfe qui s'appelle la vallée Shediac, où les baleines se rassemblent à très grand nombre au milieu de l'été.

Quand cette zone là est en vigueur, les bateaux sont exclus avec certaines exceptions importantes.

Nous avons aussi des zones que nous appelons des zones dynamiques qui sont plus dans le nord du golfe, proches de l'île d'Anticosti, où il y a moins de baleines noires et où il y a des voies de transport maritime.

Dans ces zones là, que nous surveillons de façon très accrue, on utilise des avions, des drones, des planeurs subaquatiques qui sont des véhicules robotiques quasiment silencieux, munis d’hydrophones pour écouter la présence de baleines.

Si on ne détecte pas de baleines, les navires peuvent naviguer à leur vitesse habituelle, ce qui réduit l'impact de la mesure sur l'indice du transport maritime et encourage les navires à rester dans cette zone là où il y a moins de baleines noires ou afin d'assurer la croissance économique qui dépend du transport maritime et que celle-ci peut aller main dans la main avec la protection d'espèces en péril.