L'étude de faisabilité pour un service de train haute vitesse (THV) dans le couloir Québec-Windsor a été menée au nom de Transports Canada, le ministère des Transports de l'Ontario et le ministère des Transports du Québec par EcoTrain, un groupe d'entreprises d'experts-conseils internationales dirigées par Dessau et comprenant Deutsche Bahn International, KPMG , MMM Group, et Wilbur Smith Associates.
L'étude conjointe comprenait une évaluation des technologies de train haute vitesse, des trajets potentiels, des prévisions de trafic et des analyses financières et économiques (coûts-avantages). L'étude évaluait également les répercussions d'un train haute vitesse d'un point de vue socioéconomique et environnemental, et également l'impact sur le système de transport.
L'étude a évalué deux technologies basées sur des vitesses de 200 kilomètres à l'heure (km/h) en utilisant une traction au diesel et de 300 km/h en utilisant une traction électrique. L'étude a également déterminé des tracés potentiels qui s'adapteraient à chacune des technologies de 200 et 300 km/h, incluant des gares pour les villes de Québec, Trois-Rivières, Montréal, Ottawa, Kingston, Toronto, London et Windsor.
L'analyse financière a envisagé un scénario de financement du secteur public (entièrement public), et un scénario partiellement financé par le secteur privé. Les prévisions ont été élaborées (en dollars de 2009) pour le total des coûts de développement pour le couloir Québec – Windsor en entier, et sont estimées entre 18,9 milliards de dollars pour la technologie diesel à 200 km/h et à 21,3 milliards de dollars pour la technologie électrique à 300 km/h. Un sous-ensemble du développement entre Montréal-Ottawa-Toronto pourrait coûter entre 9,1 et 11 G$ avec la technologie électrique à 300 km/h.
La principale conclusion de l'analyse financière, à la fois pour le scénario du financement public et pour celui du privé, pour le couloir Québec – Windsor en entier, démontre que bien que le projet couvre tous les coûts d'opérations, les gouvernements aurait besoin de contribuer de manière significative aux coûts de développement du projet et ne recevraient aucun retour financier sur cet investissement.
L'analyse économique a évalué la viabilité du projet et sa contribution à l'économie dans son ensemble tout en tenant compte des coûts et avantages non financiers, comme les changements sur le plan des émissions atmosphériques, les améliorations apportées à la sécurité publique et les répercussions du THV sur les exploitants de transport dans le couloir. D'une perspective économique canadienne globale, l'analyse économique a démontré qu'un THV entre Québec et Windsor ne génèrerait pas un avantage économique net positif. Cependant, un projet entre Montréal, Ottawa et Toronto pourrait générer des retombées économiques nette positive pour les deux technologies.
Enfin, le rapport comprend un ensemble de recommandations et de suggestions détaillées quant aux prochaines étapes.
Livrable | Titre | Date |
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2 | Plan de travail et calendrier détaillés | Mars 2009 |
3 | Examen de l’étude et mise à jour des recommandations | Août 2009 |
4 | Examen de la technologie de train à haute vitesse disponible | Juin 2010 |
5 | Examen des options de tracés representatives | Juin 2010 |
6 | Mise à jour des coûts de construction et d’exploitation
Partie 1 : Coûts de construction Partie 2 : Coûts d’exploitation |
Février 2011 Décembre 2010 |
7 | Prévisions de la demande | Novembre 2010 |
8 | Examen des politiques de transport dans les pays dotés d’un train à haute vitesse | Juin 2010 |
9 | Analyse d’impact environnemental et social | Novembre 2010 |
10 et 11 | Analyse financière et analyse avantages-coûts | Décembre 2010 |
12 | Incidences d’un train à haute vitesse sur le réseau de transport du corridor | Novembre 2010 |
13 | Rapport final | Février 2011 |