En juin 2021, le programme Solutions innovatrices Canada a accordé à une petite entreprise québécoise connue sous le nom de Laflamme Aéro Inc. un contrat pour un projet avec Transports Canada. Ce projet consistait surtout à mettre à l’essai les capacités de l’hélicoptère sans pilote LX300 de Laflamme.
Laflamme est une entreprise familiale multigénérationnelle qui a vu le jour à Thetford Mines, au Québec. Réjean Laflamme a commencé à fabriquer des aéronefs sans pilote comme passe-temps. Ce passe-temps a finalement été transmis à ses fils, Enrick et David, si bien que peu de temps après, la famille a décidé de convertir ce talent pour la construction d’aéronefs en une vraie entreprise.
Après avoir constaté le potentiel des hélicoptères sans pilote de Laflamme pour intervenir en cas d’urgence, livrer des fournitures médicales et expédier des cargaisons aux communautés autochtones et aux communautés éloignées du Nord, Solutions innovatrices Canada a accordé des fonds à Laflamme pour mettre à l’essai sa technologie.
Pour dire les choses simplement, l’aéronef de Laflamme est essentiellement un drone. Tout comme un drone traditionnel, l’aéronef de Laflamme est télépiloté au moyen d’un ordinateur situé à une station de contrôle au sol à environ 5 à 6 kilomètres de l’aéronef. L’hélicoptère sans pilote LX300 mesure environ 3 mètres de long et 1,8 mètre de haut, et il peut transporter des charges pouvant atteindre 180 kilogrammes. L’aéronef peut également voler jusqu’à 10 heures sans pause.
Les essais de l’hélicoptère sans pilote LX300 ont commencé à l’été 2022 aux installations d’essais du CED à Alma, au Québec. La première phase des essais visait à évaluer la capacité de l’hélicoptère à voler et à atterrir, ainsi que son endurance à transporter des charges utiles allant jusqu’à 180 kilogrammes. L’équipe de Laflamme et Transports Canada a également mis à l’essai les limites de l’aéronef quant à l’altitude à laquelle il peut s’élever, la vitesse qu’il peut atteindre et la distance de vol qu’il peut parcourir par rapport au contrôleur.
La deuxième phase des essais aura lieu à Ear Falls, en Ontario, plus tard cette année. Dans le cadre de cette phase, on mettra à l’épreuve la capacité du LX300 de livrer des cargaisons à une communauté éloignée du Nord.
Les versions ultérieures de l’aéronef de Laflamme utiliseront un type de carburant différent. Comme Laflamme espère travailler avec la Marine royale canadienne à l’avenir, elle entend remplacer le diesel par du kérosène dans le LX300. Le kérosène est moins explosif que le diesel, ce qui pourrait réduire le risque qu’un aéronef atterrisse sur un navire de la marine avec des produits explosifs à bord.