Système de sécurité pour les navires-citernes du Canada : situation actuelle

Chaque année, 80 millions de tonnes d’hydrocarbures sont expédiées à partir des côtes Est et Ouest du Canada. Au quotidien, 180 navires de plus de 500 tonneaux de jauge brute sont exploités dans les eaux canadiennes, c’est-à-dire jusqu’à 200 milles marins de la côte.

Le Canada dispose d’un système qui permet de prévenir, de se préparer et, s’il y a lieu, d’intervenir en cas de déversement de navire-citerne conçu pour le transport d’hydrocarbures ou de fuite de combustible provenant de tout autre type de navire. Des déversements peuvent également avoir lieu lors du chargement ou du déchargement d’hydrocarbures au port pétrolier. Le système du Canada a été conçu en tenant compte de ces risques.

Situation actuelle sur la côte Ouest

  • Depuis les années 1930, les navires-citernes qui transportent des hydrocarbures se déplacent de façon sécuritaire et régulière le long de la côte Ouest du Canada.
     
  • En 2009-2010, parmi les 475 000 mouvements de navires le long de la côte Ouest, on a enregistré environ 1 500 mouvements de navires-citernes dans le secteur.
     
  • Les hydrocarbures sont principalement acheminés à partir des ports de Vancouver, de Prince Rupert et de Kitimat. En 2009, environ 8,4 millions de tonnes d’hydrocarbures ont été expédiées à partir de Vancouver. Une grande quantité de ces hydrocarbures est transportée à bord de barges à destination ou en provenance de collectivités situées le long de la côte de la Colombie-Britannique. Les hydrocarbures sont aussi transportés à bord de navires-citernes, de navires de charge, de porte-conteneurs, de transbordeurs intérieurs et internationaux, et d’autres types de navires commerciaux ou privés.
     
  • Un moratoire fédéral pour les activités effectuées au large de la côte de la Colombie Britannique vise uniquement les activités d’exploration et de mise en valeur du pétrole et du gaz naturel, et non l’entreposage ou la circulation des navires-citernes.
     
  • Le seul déversement majeur d’hydrocarbures survenu sur la côte Ouest du Canada au cours des 20 dernières années ne mettait pas en cause un navire-citerne. Ce déversement est survenu en 2006, lorsque le traversier Queen of the North de la Colombie-Britannique a sombré avec 240 tonnes d’hydrocarbures à son bord. Auparavant, en 1988, l’île de Vancouver avait été touchée par le déversement d’environ 1 000 tonnes d’hydrocarbures provenant de la barge pétrolière Nestucca.
     
  • Il est important de noter que l’Exxon Valdez, qui a déversé quelque 40 000 tonnes d’hydrocarbures en 1989, était un navire-citerne à coque simple. L’exploitation de ce type de navire-citerne n’est plus autorisée dans les eaux canadiennes. En effet, depuis 2010, les grands navires-citernes qui transportent du pétrole brut ne peuvent plus être exploités dans nos eaux s’ils ne sont pas dotés d’une double coque, c’est-à-dire une coque dont le fond et les côtés au complet sont composés de deux couches étanches. Il n’y avait pas de pilote possédant des connaissances locales à bord de l’Exxon Valdez, ce qui est obligatoire dans les eaux au large de la côte pacifique en vertu de la loi canadienne. De plus, l’Exxon Valdez n’était pas escorté par un remorqueur. Les navires-citernes chargés qui naviguent dans les eaux canadiennes doivent maintenant être escortés par des remorqueurs jusqu’à ce qu’ils se retrouvent en eaux libres.
     
  • Dans le cadre du Programme national de surveillance aérienne, 389 heures de patrouille et 3 714 survols de navires ont été effectués en 2010-2011 sur la côte Ouest du Canada. De plus, 43 508 navires ont été repérés.

Mars 2013