Une technologie récupère la graisse de cuisson des frites pour en faire du carburant de véhicule

Les frites ne sont peut-être pas la meilleure source d'alimentation, mais un nouveau projet en Colombie-Britannique transforme la graisse de cuisson des frites en carburant pour alimenter votre véhicule.

Environmental Youth Alliance de Vancouver, un organisme sans but lucratif oeuvrant à des projets sociaux et environnementaux durables menés principalement par des jeunes, travaille avec M. Naoko Ellis de l'Université de Colombie-Britannique au recyclage de la graisse de cuisson des frites pour fabriquer du biodiésel. Ce carburant peut être utilisé seul ou mélangé à des carburants diesel à base de pétrole.

« Les gens se sont montrés très intéressés à notre projet », a déclaré Karun Koernig, gestionnaire d'Environmental Youth Alliance. « En effet, l'idée d'utiliser des déchets alimentaires pour fabriquer du carburant en réjouit plus d'un. »

L'utilisation de ce carburant ne nécessite pas de modifications majeures du moteur et celui-ci bénéficie d'une meilleure lubrification. Et cette méthode contribue à réduire les émissions nocives, comme les gaz à effet de serre. Par ailleurs, le biodiésel est biodégradable et non toxique. En cas de déversement, il n'y aurait donc pas de dommages environnementaux importants. Enfin, sa haute température d'inflammation le rend plus sécuritaire pour le transport.

Depuis l'automne, le système de traitement à petite échelle d'Environmental Youth Alliance produit environ 100 litres de biodiésel par semaine. Et chaque litre utilisé réduit les gaz à effet de serre de près de 80 p. 100. On termine en ce moment la mise au point d'un système de traitement capable de produire entre 1 000 et 3 000 litres par semaine. On pourra ainsi produire suffisamment de biodiésel pour alimenter tout le parc de véhicules diesel de l'Université de Colombie-Britannique, y compris les tondeuses, les souffleuses à neige et les pelles mécaniques, avec un mélange d'au moins 20 p. 100.

Selon Karun Koernig, ce sont les frais minimes qui attirent le plus les consommateurs éventuels. « Les gens veulent toujours savoir comment se procurer du carburant à prix abordable. Lorsqu'ils commenceront à poser des questions sur le biodiésel, nous pourrons mieux les sensibiliser aux avantages de ce produit. »

Pour le groupe, l'objectif est de concevoir, de construire et de mettre à l'essai à l'échelle communautaire une installation de production de biodiésel* autonome financièrement, capable d'offrir un carburant à prix concurrentiel.

Transports Canada a encouragé cette initiative grâce à une contribution de
50 000 $ du programme Sur la route du transport durable (SRTD) qui a pour objectif de faire du transport durable une réalité.

Réduire la marche au ralenti de votre véhicule : une solution économique et écologique

Saviez-vous que la marche au ralenti de votre véhicule durant une longue période est néfaste pour le moteur et pour l'environnement et, si vous êtes propriétaire d'un parc de véhicules, pour votre chiffre d'affaires. Et c'est parfaitement inutile. Les moteurs modernes n'ont besoin que de 30 secondes pour se réchauffer, même en hiver.

C'est le message que Better Environmentally Sound Transportation (BEST)*, de Vancouver, veut transmettre aux entreprises qui possèdent des parcs de véhicules et aux municipalités du district de la région métropolitaine de Vancouver dans le cadre de son projet Idle-Free Workplaces. BEST est une organisation sans but lucratif spécialisée en transport durable. Son principal objectif est d'assainir les collectivités en faisant la promotion du transport durable et en encourageant l'aménagement durable du territoire et la création de collectivités axées sur les piétons, les cyclistes et le transport en commun.

Le projet Idle-Free Workplaces a pour objectif de faire connaître aux entreprises et aux municipalités les avantages d'une politique anti-marche au ralenti. Par exemple, chaque 10 minutes de marche au ralenti d'un moteur représente une perte d'un dixième de litre d'essence. Sur un an, ces sommes peuvent s'élever à près de 100 $ pour chaque véhicule léger utilisé au Canada.

Selon David Hendrickson, coordonnateur de la campagne Idle-Free Workplaces, ces chiffres intéressent les gestionnaires de parcs de véhicules. « Nous en avons surpris plus d'uns en leur expliquant les coûts associés à la marche au ralenti. Les économies réalisées peuvent être vraiment importantes. »

Le projet réfute aussi le mythe selon lequel la marche au ralenti est économique et favorable aux moteurs et démontre clairement que cette pratique est coûteuse. De fait, l'utilisation abusive de la marche au ralenti peut endommager les pièces de votre moteur, car la température du moteur qui tourne au ralenti n'est pas optimale et la combustion d'essence demeure incomplète. Les résidus peuvent contaminer l'huile et endommager les pièces du moteur. De plus, dans le cas des moteurs diesel, la marche au ralenti abaisse la température du liquide de refroidissement plus rapidement que lorsque le moteur est coupé.

Une politique anti-marche au ralenti peut réduire les dépenses et améliorer le rendement d'une compagnie en accroissant l'efficacité énergétique de près de 19 p. 100 sur une période de trois mois. Une telle politique peut aussi améliorer l'image de la compagnie. En effet, le programme comprend une campagne de distribution d'autocollants pour identifier les compagnies et organisations qui adoptent une philosophie anti-marche au ralenti.

M. Hendrickson affirme que la campagne de distribution d'autocollants est essentielle pour attirer l'attention sur la question. « Nous voulons que les gens comprennent le lien qui existe entre la marche au ralenti, la qualité de l'air et l'économie. Idéalement, nous espérons que les employés transposeront dans leur quotidien le message anti-marche au ralenti diffusé au sein de l'entreprise. »

Transports Canada a encouragé ce projet en accordant une contribution de
26 000 $ du programme Sur la route du transport durable (SRTD) qui vise à faire du transport durable une réalité. Pour en savoir plus, consultez le site web du SRTD.

*Les utilisateurs doivent être au courant de la possibilité que les renseignements offerts dans des sites non soumis à l'autorité de Transports Canada, qui ne sont pas assujettis à la Loi sur les langues officielles.

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