Transports Canada a élaboré ces lignes directrices pour aider à minimiser les sources de distractions provenant des interactions avec les écrans d’affichage dans les véhicules. Ce rapport suggère comment concevoir, installer et utiliser les écrans d’affichage dans le véhicule en toute sécurité.
Sur cette page
- Objectif de ces lignes directrices
- Élaboration des lignes directrices
- Portée et utilisation prévue
- Écrans d’affichage : fonctions, contenu et format du système
- Écrans d’affichage : équipement original et appareils portables
- Lignes directrices recommandées pour les écrans d’affichage
- Références
- Annexe A : Liste de vérification des sources de distraction associées aux écrans d’affichage
- Annexe B : Définitions
- Annexe C : Justification et preuves à l’appui
Objectif de ces lignes directrices
La distraction au volant pose des risques pour la sécurité des conducteurs, des passagers et des autres usagers de la route, y compris les piétons et les cyclistes (Centre national de statistiques et d’analyses des États-Unis, 2017). Des distractions se produisent lorsque l’attention du conducteur est déviée de la conduite, car il se concentre sur autre chose (Groupe de travail bilatéral des É.-U-l’UE sur le STI, 2010).
La distraction des conducteurs demeure l’une des principales causes des accidents de la route. Certains craignent que la distraction au volant augmente en raison des différentes technologies dans les véhicules, qui présentent plus de types et de quantités d’informations aux conducteurs qu’auparavant. Les données canadiennes pour 2016 démontrent que 21 % des décès et 27 % des blessures graves étaient liés à une forme de distraction au volant, ce qui est nettement plus élevé que les pourcentages d’une décennie plus tôt, qui étaient de 16 % et 22 % respectivement (Transports Canada, 2018). Il y a un besoin urgent de limiter les sources de distraction dans les véhicules.
En septembre 2013, une collision catastrophique s’est produite entre un autobus de passagers de ville d’OC Transpo et un train de VIA Rail à Ottawa en Ontario. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada a mené une enquête sur cette collision (R13T0192) et a déterminé que la distraction au volant était l’un des facteurs en cause (Bureau de la sécurité des transports, 2013). En se fondant sur les résultats de leur enquête, ils ont fait la recommandation R15-01, qui est de « …d’élaborer des lignes directrices exhaustives sur l’installation et l’utilisation des écrans vidéo de bord afin de réduire le risque de distraction au volant » (p. 180). Cette recommandation du Bureau de la sécurité des transports ainsi que la recherche, les données sur les collisions et les tendances technologiques ont contribué à l’élaboration de ces lignes directrices sur les distractions par Transports Canada.
Les appareils utilisés par les conducteurs devraient être sécuritaires et ne pas nuire à la conduite. Les conducteurs devraient utiliser les appareils d’une façon qui réduit les distractions. Si cela n’est pas possible, les appareils ne devraient pas être utilisés pendant la conduite. La tâche principale d’un conducteur est de conduire son véhicule en toute sécurité. Des études de conduite en situation réelle ont largement démontré que les distractions visuelles représentent de graves problèmes de sécurité (p. ex. Klauer, Guo, Simons-Morton, Ouimet, Lee et Dingus, 2014 ; Klauer, Guo, Sudweek et Dingus, 2010). Il ne devrait pas être possible d’effectuer des tâches sans rapport avec la conduite, tel que lire des messages texte, en conduisant.
Élaboration des lignes directrices
Dans le cadre d’un contrat conclu avec Transports Canada, l’équipe de la Virginia Tech Transportation Institute (VTTI) a effectué une analyse documentaire afin de déterminer les lignes directrices et pratiques exemplaires existantes, les dernières recherches sur les distractions, les applications de sécurité et d’évitement d’accident, et les contre-mesures pour les distractions liées aux écrans d’affichage.
L’analyse de la VTTI incluait :
- l’emplacement et la position de l’écran
- la taille
- l’angle de visionnement
- la résolution
- l’éblouissement et les modes nuit
- la conception
- le contenu affiché (p. ex. des cartes et d’autres informations visuelles dynamiques et fixes, des vidéos en temps réel et d’autres informations vidéo)
L’analyse a également couvert les approches internationales et les recherches pour déterminer les meilleures informations sur les facteurs humains liés à la distraction au volant dans les véhicules de passagers, les camions, les autocars et les autobus. Les résultats sont basés sur des recherches empiriques ainsi que sur les normes et lignes directrices acceptées par l’industrie (ISO, SAE). Les lignes directrices sur les distractions de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) et la recherche effectuée par Transport Canada ont servi de base pour ce travail.
Selon leur analyse et l’évaluation de ces documents, l’équipe de la VTTI a élaboré un ensemble de recommandations pour la conception, l’installation et l’utilisation des écrans d’affichage, que ce soit des équipements d’origine (i.e., des écrans encastrés au véhicule), des appareils du marché secondaire installés de façon permanente, ou des appareils apportés par les chauffeurs dans leur véhicule. Leur rapport constitue la base de ces lignes directrices.
Nous avons fourni des liens au rapport complet rédigé par la VTTI et de la documentation à l’appui dans la liste de références (Hickman, Camden, Klauer et Hanowski, 2017). De plus, l’annexe A est une liste de vérification que les experts techniques peuvent utiliser comme outil pour évaluer les écrans d’affichage (pour l’équipement original ainsi que pour les appareils que les conducteurs mettent dans leur véhicule).
Portée et utilisation prévue
La prémisse sous-jacente de ces lignes directrices est que nous devons examiner pleinement ce qui peut contribuer aux distractions. Cela signifie de ne pas seulement examiner l’appareil ou le système que le conducteur utilise, mais également la façon dont le conducteur interagit avec cet appareil, la tâche qu’il fait, la durée de l’interaction et le contexte de l’utilisation de l’appareil. Nous devrions tenir compte de tous ces facteurs lors de l’élaboration d’une approche efficace pour limiter les distractions.
Portée
Ces lignes directrices s’appliquent aux écrans d’affichage pouvant être utilisés par les conducteurs lorsque leur véhicule est en marche. Dans certains cas, les lignes directrices recommandent qu’il n’y ait pas d’interaction du tout lorsque le véhicule est en marche. Dans d’autres cas, elles recommandent que les interactions et les tâches soient contrôlées ou modifiées d’une façon qui réduit les distractions. Les commandes et les écrans essentiels et d’usage courant devraient toujours demeurer directement accessibles pour le conducteur.
Ces recommandations s’appliquent aux écrans d’affichage dans les véhicules de passagers, les camions, les autocars et les autobus. Elles s’appliquent à tous les écrans que le conducteur peut voir, que ce soit de l’équipement original (c.-à-d. des écrans intégrés au véhicule), des appareils du marché secondaire installés de façon permanente ou des appareils que les conducteurs mettent dans leur véhicule.
Ces écrans comprennent de l’information et des fonctionnalités de communication, y compris, sans toutefois s’y limiter :
- chauffage, ventilation et air climatisé
- la navigation
- le divertissement
- les médias sociaux
- les caméras de surveillance des passagers
- la planification en rapport avec le travail
Les écrans d’affichage offrent plusieurs formes de contenu, tels que :
- des images (illustrations ou photos)
- de l’information déroulante
- des vidéos, notamment des images préenregistrées, des images vidéo en direct et des diffusions par Internet
Ces lignes directrices visent à limiter les distractions. Elles ne se substituent pas aux exigences qui peuvent avoir été établies dans les règlements ou les normes. Les lignes directrices dans le présent document sont facultatives. Transports Canada encourage les fabricants de véhicules et de composantes électroniques à concevoir des dispositifs qui sont compatibles avec une conduite prudente et de suivre les directives de sécurités et les pratiques exemplaires pertinentes actuelles. Dans le cadre de son programme de recherche, Transports Canada vérifie la sécurité des technologies, y compris l’équipement original et les technologies que les conducteurs mettent dans leur véhicule.
Ce qui s’inscrit à l’extérieur de la portée
Ces recommandations ne s’appliquent pas aux écrans d’affichage pour les caméras de recul et d’angle mort, qui contribuent à la conduite prudente. Les images de la caméra de recul sont affichées lorsqu’un véhicule recule. Les images de la caméra d’angle mort peuvent être utilisées pour aider le conducteur à manœuvrer le véhicule. Les écrans d’angle mort devraient se trouver dans la direction générale vers laquelle les conducteurs regardent lorsqu’ils utilisent les rétroviseurs latéraux et intérieurs.
Les alarmes visuelles dans les véhicules (p. ex. les rappels de port de ceinture, les feux clignotants d’un système anticollision) ne sont pas incluses dans le présent rapport puisqu’elles permettent d’assurer une conduite sécuritaire.
Ces lignes directrices n’abordent également pas les distractions des appareils tels que les affichages tête haute et les systèmes de projection tête haute. Cela ne signifie pas qu’ils devraient être considérés comme étant sécuritaires pour les distractions. L’attention visuelle à ces appareils est difficile à déterminer et il y a peu de preuves démontrant leur incidence sur la distraction.
Les lignes directrices dans ce document sont essentielles, mais elles ne régleront pas complètement le problème de distraction au volant. Nous avons besoin d’approches complémentaires telles que l’éducation des conducteurs, la formation, et les politiques de l’employeur. Ces approches sont également exclues de la portée. Des approches législatives et réglementaires peuvent aussi être requises mais elles sont à l’extérieur de la portée de ces lignes directrices .
Utilisation prévue
Ce document fournit des renseignements de base, des données de recherche, des lignes directrices et un résumé des pratiques exemplaires. Nous voulons que les groupes suivants utilisent ces recommandations :
- les concepteurs et fabricants de véhicules automobiles et d’appareils du marché secondaire
- les fournisseurs automobiles
- les fabricants de dispositifs électroniques grand public
- les développeurs d’applications automobiles
Ce rapport peut également aider les conducteurs et les gestionnaires de parcs à sélectionner des véhicules et des appareils avec des écrans d’affichage détournant moins l’attention. Utilisez la liste de vérification dans l’annexe A lorsque vous sélectionnez des véhicules, évaluez les véhicules actuels ou envisagez d’ajouter des technologies aux véhicules existants.
Écrans d’affichage : fonctions, contenu et format du système
Les écrans d’affichage peuvent être utiles aux conducteurs, car ils peuvent présenter rapidement de l’information complexe. Ils donnent accès aux renseignements dans un format continu que les conducteurs peuvent consulter lorsqu’ils en ont besoin. Les renseignements auditifs, en comparaison, sont habituellement disponibles brièvement et ne sont pas disponibles pour consultation future.
Les écrans d’affichage peuvent afficher de l’information à des fins en rapport ou sans rapport avec la conduite. Le tableau 1 donne des exemples de tâches et d’appareils liés et non liés à la conduite. Ces exemples sont représentatifs sans être exhaustifs.
Contenu et format de présentation
Les renseignements sur les écrans d’affichage peuvent être présentés de diverses façons, y compris, mais sans s’y limiter :
- des images graphiques et photographiques fixes
- du texte, des listes, des menus, des étiquettes fixes
- de l’information mobile (des images et/ou du texte)
- du contenu vidéo, qui inclut des images préenregistrées, des images en direct, la télévision en circuit fermé, et les diffusions à la télévision ou sur Internet
Tableau 1 : Exemples d’informations liées et non liées à la conduite d’un véhicule
Tâches et appareils liés à la conduite d’un véhicule | |
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Informations liés au trajet et au véhicule |
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Tâches et appareils non liés à la conduite d’un véhicule | |
Communications |
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Divertissement |
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Fonctions liées au travail |
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Bien que l’utilisation de ces types d’écrans puisse distraire les conducteurs, les lignes directrices suivantes sur la façon de les utiliser (ou non) en toute sécurité peuvent limiter les conséquences néfastes.
Idéalement, les concepteurs et les fabricants utiliseront ces approches pour limiter les distractions dès le départ et les appliqueront tout au long du processus de conception du produit. Les tâches et leurs interfaces homme-machine associées (c.-à-d. les écrans et commandes) devraient être conçues pour ne pas nuire à la capacité du conducteur à effectuer les tâches de conduite dynamique de façon sécuritaire (c.-à-d. la détection et la réponse en cas d’événement ou de la présence d’un objet, et les commandes latérales et longitudinales du véhicule). Le conducteur ne devrait pas avoir accès aux tâches qui peuvent nuire à la conduite lorsque le véhicule est en marche. Les tâches distrayantes devraient être verrouillées lorsque les conducteurs conduisent le véhicule ou être modifiées pour qu’elles soient sécuritaires.
Veuillez noter que « pendant la conduite » inclut les moments où un conducteur est immobilisé dans un embouteillage ou attend à une intersection. Les tâches qui ne sont pas sécuritaires pendant la conduite devraient être effectuées lorsque le véhicule est immobilisé de façon sécuritaire (p. ex. lorsqu’il est stationné, le frein à main est engagé, le véhicule de transport en commun à un arrêt désigné).
Écrans d’affichage : équipement original et appareils portables
Les écrans d’affichage abordés dans ce document ont deux types de base :
- Les écrans fournis par le fabricant d’équipement d’origine, qui sont inclus dans le véhicule au moment de l’achat. Ces écrans sont de « l’équipement original ».
- La deuxième catégorie, les « appareils portables », sont des systèmes achetés séparément du véhicule, mais mis dans le véhicule aux fins d’utilisation pendant la conduite. Cette catégorie inclut des appareils destinés à une utilisation temporaire dans le véhicule (p. ex. les téléphones intelligents, les systèmes de navigation ; ces appareils sont parfois appelés des « appareils nomades ») et des appareils du marché secondaire (p. ex. des écrans d’affichage visuels) pour une utilisation plus permanente. Les propriétaires de véhicule peuvent installer les appareils du marché secondaire de façon permanente ou semi-permanente, par exemple dans la console centrale.
Les appareils portables peuvent avoir des écrans d’affichage qui ne sont pas conçus pour être utilisés pendant la conduite. Ils peuvent plutôt être conçus à des fins spécifiques ou avoir de multiples fonctions (p. ex. les téléphones intelligents qui sont utilisés pour la communication, la recherche d’information, la navigation, etc.). Dans ces cas, les tâches ainsi que leurs écrans et commandes, sont souvent conçues pour être la seule activité de l’utilisateur. Ils ne doivent pas être utilisés pendant la conduite.
Les écrans du fabricant d’équipement d’origine, par contre, sont conçus pour être utilisés pendant la conduite. Ils ont probablement été conçus conformément aux lignes directrices acceptées sur les distractions. Ces dispositifs ont habituellement de grands écrans placés au centre qui sont faciles à lire et utiliser.
La NHTSA (2016) recommande deux approches pour les appareils portables mis dans le véhicule à des fins temporaires. Elle recommande que les appareils portables soient jumelés (c.-à-d. connectés) au véhicule. De cette façon, le conducteur interagit avec ces appareils en utilisant des écrans et commandes dédiés conçus par le fabricant d’équipement d’origine pendant la conduite. Dans ce cas, l’interface du fabricant d’équipement d’origine remplace l’interface sur l’appareil portable pour l’usage dans le véhicule. La NHTSA recommande également que les systèmes qui ne sont pas jumelés soient conçus avec des interfaces en mode conducteur simplifiées qui sont plus adaptées à l’usage pendant la conduite. Transports Canada supporte ces recommandations.
Lignes directrices recommandées pour les écrans d’affichage
Cette section traite de l’intégration des appareils et des verrouillages recommandés. Le tableau 2 décrit les quatre sujets de préoccupation pour les écrans d’affichage : l’emplacement physique, le contenu des écrans d’affichage, l’interaction visuelle et l’interaction lors de la réalisation des tâches.
Les recommandations dans le tableau sont la base de la liste de vérification dans l’annexe A.
L’annexe B définit les termes pour vous aider à utiliser la liste de vérification. L’annexe C indique la justification et les preuves à l’appui qui sous-tendent les recommandations.
Intégration des appareils
Les appareils du marché secondaire devraient être installés conformément aux instructions du fabricant. Si un appareil portable est mis dans le véhicule à des fins temporaires, il devrait être fixé solidement.
Jumelage d’appareils avec une interface du fabricant d’équipement d’origine : Il s’agit de la meilleure façon d’utiliser un appareil portable pendant la conduite. Si le conducteur utilise un téléphone intelligent ou un autre appareil portable, il devrait être jumeléau véhicule pour utiliser l’interface de l’écran d’affichage du véhicule du fabricant d’équipement d’origine. L’interface du fabricant d’équipement d’origine devrait être conçue de façon à être utilisée facilement pendant la conduite. Les conducteurs devraient être en mesure de jumeler facilement leur appareil portable à une interface du fabricant d’équipement d’origine.
Appareils portables non jumelés : Les appareils portables devraient avoir un « mode conducteur » que les conducteurs peuvent utiliser lorsque le jumelage de l’appareil n’est pas disponible ou lorsqu’ils préfèrent ne pas jumeler l’appareil. Le mode conducteur est une interface de rechange et simplifiée sur un appareil portable conçu pour être utilisé pendant la conduite. Le mode conducteur peut être activé automatiquement lorsque l’appareil est connecté dans le véhicule ou être activé manuellement par le conducteur. L’activation automatique est la plus convenable, car elle se produit par défaut et ne nécessite pas que le conducteur se connecte à chaque utilisation.
Les écrans d’affichage sur les appareils portables devraient suivre les mêmes lignes directrices que les appareils du fabricant d’équipement d’origine avec des écrans d’affichage. Lorsqu’il est en mode conducteur, l’appareil portable devrait verrouiller toute tâche manuelle et visuelle secondaire qui ne respecte pas les lignes directrices acceptées (NHTSA, 2016).
Verrouillages
Certaines fonctions, tâches et interactions sont trop distrayantes pour le conducteur et ne devraient pas être effectuées pendant la conduite. Cela s’applique aux interfaces du fabricant d’équipement d’origine (y compris les appareils jumelés à ces interfaces) et aux interfaces en mode conducteur sur des appareils portables. Ce qui suit est recommandé pour le verrouillage, et devrait toujours être inaccessible pendant la conduite (NHTSA, 2013; NHTSA, 2016) :
- Les fonctions et les tâches de l’appareil qui ne doivent pas être utilisées par un conducteur pendant la conduite
- La saisie manuelle de texte par le conducteur aux fins d’activités telles que l’entrée d’une destination de navigation, l’envoi de messages en mode texte, d’autres formes de communication ou la navigation Internet
- L’affichage (ou permettre l’affichage) de vidéo, y compris, sans toutefois s’y limiter, le divertissement vidéo et les communications vidéo, y compris les appels vidéo et les vidéoconférences
- L’affichage de certaines images graphiques et photographiques
- L’affichage de texte déroulant automatiquement
- L’affichage de texte pour la lecture de livres, de publications périodiques, de contenu de page Web, etc.
Le tableau suivant fournit un résumé des recommandations pour réduire les distractions provenant des écrans d’affichage pendant la conduite. Une liste de vérification fondée sur le contenu dans le tableau 2 est fournie dans l’annexe A.
Tableau 2 : Résumé des recommandations
Recommandations des lignes directrices sur les écrans d’affichage | |
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1. Emplacement physique |
1.1 L’emplacement de l’écran d’affichage ne devrait pas empêcher le conducteur de voir la route ou les commandes et écrans présents. 1.2 L’écran devrait être positionné dans le champ de vision avant, sans obstruction, aussi près que possible du centre de la route, en ligne avec le champ de vision du conducteur. |
2. Contenu des écrans d’affichage |
Les écrans d’affichage qui ne sont pas utilisés par le conducteur devraient être verrouillés pour que le conducteur ne puisse pas voir leur contenu lorsque le véhicule est en marche. 2.1 Du contenu vidéo et/ou des images en mouvement ne devraient pas être affichés pendant la conduite (p. ex. communications vidéo en direct ou enregistrées, divertissement, publicités, etc.). Exceptions : contenu des caméras de recul, des caméras d’angle mort et des systèmes de navigation. 2.2 Les images affichées devraient être lié à la conduite (p. ex. pour la navigation) ou aider le conducteur à effectuer une sélection, comme dans le cas d’un système d’infodivertissement, par exemple. 2.3 Le texte affiché devrait être lié à la conduite. Le texte sans rapport avec la conduite ne devrait pas être affiché (p. ex. livres, contenu Web, contenu des médias sociaux, publicité et marketing à base de texte, messages en mode texte, correspondance, etc.). 2.4 Le texte déroulant automatiquement ne devrait pas être présenté. |
3. Interaction visuelle |
Les interfaces visuelles devraient être conçues de manière à ce que le conducteur puisse accomplir la tâche en jetant des coups d’œil brefs et successifs pour réduire l’incidence sur la conduite. 3.1 Les conducteurs devraient être en mesure d’accomplir une tâche donnée en un seul coup d’œil ou en une série de coups d’œil individuels d’une durée de 2 secondes ou moins chacun. 3.2 La durée totale de temps écoulé où la vision est détournée du champ visuel central, pour compléter une tâche spécifique, ne devrait pas dépasser 12 secondes. |
4. Interactions lors de la réalisation des tâches |
4.1 Au moins une main devrait demeurer sur le volant durant les interactions avec le système ou l’écran. 4.2 Le conducteur ne doit pas être en mesure de saisir du texte pendant la conduite (p. ex. pour indiquer la destination dans le système de navigation, pour fins d’envoi de messages en mode texte, pour d’autres communications ou pour la navigation Internet.) 4.3 Le système devrait fournir une rétroaction (c.-à-d. une confirmation de la saisie du conducteur). 4.2 Les tâches devraient être faciles à interrompre et à reprendre. |
Références
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Burns, P., Harbluk, J., Foley, J.P., et Angell, L. (2010). The Importance of task duration and related measures in assessing the distraction potential of in-vehicle tasks. Second International Conference on Automotive User Interfaces and Interactive Vehicular Applications (Automotive UI 2010), 11 et 12 novembre 2010, Pittsburgh, Pennsylvanie, É.-U.
Campbell, J. L., Brown. J. L., Graving, J. S., Richard, C. M., Lichty, M. G., Sanquist, T., et Morgan, J. L. (2016). Human factors design guidance for driver-vehicle interfaces(rapport no DOT HS 812 360). Washington, DC : National Highway Traffic Safety Administration.
Union Européenne. (2008). Recommandation de la commission sur les systèmes efficaces d’information et de communication embarqués dans les véhicules et garantissant une sécurité optimale : mise à jour de la déclaration de principes européenne concernant l’interface homme/machine. Bruxelles, Belgique : Auteurs.
Green, P., Levison, W., Paelke, G., et Serafin, C. (1995). Preliminary human factors design guidelines for driver information systems: Final report (rapport no FHWA-RD-94-087). Washington, DC : Federal Highway Administration.
Hickman, J.S., Camden, M.C., Klauer, S.G., et Hanowski, R.J. (2017). Lignes directrices visant à limiter les sources de distraction provenant de l’usage d’écrans d’affichage dans les véhicules. Rapport contractuel pour Transports Canada. T8080-160051. https://www.vtti.vt.edu/research/ctbs/index.php
Organisation internationale de normalisation. (2011). 16121-2:2011(E) : Véhicules routiers – Exigences ergonomiques du poste de conduite dans les bus de ville : Partie 2 : Visibilité. Genève, Suisse : Auteur.
Organisation internationale de normalisation. (2011). 16121-3:2011(E) : Véhicules routiers – Exigences ergonomiques du poste de conduite dans les bus de ville : Partie 3 : Systèmes de contrôle et d’information. Genève, Suisse : Auteur.
Association des constructeurs japonais d’automobiles. (2004). Lignes directrices pour les systèmes d’affichage embarqués – Version 3.0. Tokyo, Japon : Auteurs.
Klauer, S. G., Dingus, T. A., Neale, V. L., Sudweeks, J. D., et Ramsey, D. J. (2006). The impact of driver inattention on near-crash/crash risk: An analysis using the 100-Car Naturalistic Driving Study data. Washington, DC : National Highway Traffic Safety Administration, USDOT.
Klauer, S. G., Guo, F., Simons-Morton, B. G., Ouimet, M. C., Lee, S. E., et Dingus, T. A. (2014). Distracted driving and risk of road crashes among novice and experienced drivers. New England Journal of Medicine,370, 54 à 59.
Klauer, S. G., Guo, F., Sudweeks, J. D., et Dingus, T. A. (2010). An analysis of driver inattention using a case-crossover approach on 100-Car data: Final report. Washington, DC : National Highway Traffic Safety Administration.
National Highway Traffic Safety Administration. (2013). Visual-manual NHTSA driver distraction guidelines for in-vehicle electronic devices.
National Highway Traffic Safety Administration. (2016). Visual-manual NHTSA driver distraction guidelines for portable and aftermarket devices.
Ross, T., Midtland, K., Fuchs, M., Pauzie, A., Engert, A., Duncan, B., et May, A. (1996). HARDIE design guidelines handbook: Human factors guidelines for information presentation by ATT systems. Commission du programme de recherche et développement des communautés européennes.
Stevens, A., Quimby, A., Board, A., Kersloot, T., et Burns, P. (2002). Design Guidelines for Safety of In-Vehicle Information System. Wokingham, Berkshire Royaume-Uni : Transportation Research Laboratory.
Transports Canada. (2018). Programmes de sécurité routière. Base nationale de données sur les collisions (BNDC).
Bureau de la sécurité des transports (2013). Rapport d’enquête ferroviaire R13T0192.
Groupe de travail bilatéral des É.-U-l’UE sur le STI. (2010). Distraction au volant : Définition et besoins en matière de recherche - Rapport du groupe d’experts. Groupe de travail bilatéral des É.-U-l’UE sur le STI.
US National Center for Statistics and Analysis. (2017, March). Distracted driving 2015. (Notes de recherche sur les faits relatifs à la sécurité routière. Rapport no DOT HS 812 381). Washington, DC : National Highway Traffic Safety Administration.
Victor, T. W., Harbluk, J.L., et Engström, J.A. (2005). Sensitivity of eye-movement measures to in-vehicle task difficulty. Transportation Research Part F: Psychology and Behaviour, 8, 167-190.
Annexe A : Liste de vérification des sources de distraction associées aux écrans d’affichage
Liste de vérification des lignes directrices sur les écrans d'affichage
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1. Emplacement physique |
1.1 L’écran d’affichage est-il situé à un endroit qui n’empêche pas le conducteur de voir la route ou toute commande et écrans présents? |
Oui/Non |
1.2 L’écran est-il positionné dans le champ de vision avant, sans obstruction, aussi près que possible du centre de la route, en ligne avec le champ de vision du conducteur? |
Oui/Non |
|
2. Contenu des écrans d’affichage |
Les écrans d’affichage qui ne sont pas utilisés par le conducteur devraient être verrouillés pour que le conducteur ne puisse pas voir leur contenu lorsque le véhicule est en marche. 2.1 S’il y a du contenu vidéo et/ou des images en mouvement (p. ex. communications vidéo en direct ou enregistrées, divertissement, publicités, etc.), est-ce qu’il est verrouillé pendant la conduite? Exceptions : contenu des caméras de recul, des caméras d’angle mort et des systèmes de navigation. |
Oui/Non |
2.2 Si des images sont affichées, sont-elles liées à la conduite (p. ex. pour la navigation ou pour aider le conducteur à faire une sélection dans le cas d’un système d’infodivertissement)? |
Oui/Non |
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2.3 Si du texte est affiché, est-il lié à la conduite? |
Oui/Non |
|
2.4 S’il y a du texte déroulant automatiquement, est-il verrouillé pendant la conduite? |
Oui/Non |
|
3. Interaction visuelle |
L’interface visuelle devrait être conçue de manière à ce que le conducteur puisse réaliser la tâche en jetant des coups d’œil brefs et successifs pour minimiser l’incidence sur la conduite. 3.1 Le conducteur peut-il compléter une tâche donnée d’un seuil coup d’œil ou en jetant une série de coups d’œil individuels de 2 secondes ou moins chacun? |
Oui/Non |
3.2 La durée totale de temps écoulé où la vision est détournée du champ visuel central, pour compléter une tâche spécifique, ne dépasse pas 12 secondes? |
Oui/Non |
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4. Interaction lors de la réalisation des tâches |
4.1 Est-ce que le conducteur peut demeurer au moins une main sur le volant lors d’interactions avec le système ou l’écran? |
Oui/Non |
4.2 Si du texte doit être saisi manuellement (p. ex. pour l’entrée d’une destination dans le système de navigation, l’envoi de message en mode texte, pour d’autres communications), cette fonction est-elle verrouillée pendant la conduite? |
Oui/Non |
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4.3 Le système fournit-il de la rétroaction (c.-à-d. la confirmation de la saisie du conducteur)? |
Oui/Non |
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4.4 La tâche peut-elle être interrompue ou reprise facilement? |
Oui/Non |
Annexe B : Définitions
Image : Toute image graphique ou photographique qui n’est pas une vidéo et qui est associée à une tâche qui n’est pas liée à la conduite. Les symboles et icônes normalisés à l’échelle internationale, ainsi que les symboles Marque de commerce (MC) et Marque déposée (MD) ne sont pas considérés comme des images graphiques ou photographiques.
Verrouillage : La désactivation d’une ou plusieurs fonctions d’un appareil pour que la tâche associée ne puisse pas être réalisée par le conducteur pendant la conduite.
Tâche : Une séquence d’entrées menant à un objectif. Les conducteurs continueront généralement jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’objectif (Burns, Harbluk, Angell et Foley, 2010). Un exemple d’une tâche bien définie et comprise est un conducteur qui entre une adresse dans un système de navigation pour se rendre à une destination.
Contenu vidéo : Images visuelles en mouvement présentées sous forme électronique. Comprend du contenu de divertissement, publicitaire et d’autre contenu visuel sans rapport avec la conduite provenant d’images préenregistrées, d’images en direct, de jeux vidéo ou de diffusions (comme des émissions de télévision ou sur Internet) et/ou d’une télévision en circuit fermé.
Annexe C : Justification et preuve à l’appui
Cette annexe fournit plus d’informations sur les recommandations du rapport pour ce qui suit (tel qu’indiqué dans le tableau 2) :
- Emplacement physique
- Contenu des écrans d’affichage
- Interaction visuelle
- Interaction lors de la réalisation des tâches
Ce contenu s’appuie largement sur le document de la VTTI et les lignes directrices de la NHTSA, que vous pouvez consulter pour obtenir davantage de renseignements.
Emplacement physique
1.1 L'emplacement de l'écran d'affichage ne doit pas empêcher le conducteur de voir la route ou les commandes et écrans existants.
1.2 L'écran devrait être positionné sans obstruction dans le champ de vision avant aussi près que possible du centre de la route, en ligne droite avec le champ de vision du conducteur.
Les espaces de travail du conducteur qui sont conçus de façon ergonomique mettent les écrans qui sont fréquemment consultés dans un emplacement central. Cela permet au conducteur de voir facilement les écrans.
Les écrans d’affichage devraient être situés de manière à réduire les distractions causées par la faible visibilité (angles morts, reflets et positionnement du rétroviseur), les commandes, les instruments et la conception et l’emplacement des sièges (APTA, 2009). L’emplacement de l’écran d’affichage ne devrait pas obstruer les commandes existantes des écrans qui sont requises pour la tâche de conduite principale à partir de la position assise habituelle du conducteur (Stevens, Quimby, Board, Kersloot & Burns, 2002) ou empêcher le conducteur de voir à l’extérieur du véhicule.
L’emplacement de montage de l’écran d’affichage devrait être un endroit qui est facile à atteindre et à voir. Toutefois, aucune partie de l’appareil physique ne devrait empêcher le conducteur de voir la route, les commandes du véhicule ou les écrans nécessaires pour la conduite (UE, 2008 ; JAMA, 2004; NHTSA, 2013) ou être dans la trajectoire d’un coussin gonflable. En règle générale, les écrans d’affichage qui présentent de l’information essentielle à la sécurité devraient être placés latéralement le plus près possible du champ de vision avant du conducteur pour que l’angle d’incidence soit à un maximum de 15 à 30 degrés (Green et al., 1995 ; NHTSA, 2013; Stevens et al., 2002; Ross et al., 1996). Le moniteur de l’écran d’affichage devrait se trouver à un endroit où :
- Sa réflexion sur le pare-brise ne nuira pas à la visibilité du champ de vision avant (JAMA, 2004)
- La lumière entrante n’empêchera pas le conducteur de voir l’écran d’affichage
- L’écran d’affichage n’est pas couvert par les parties fonctionnelles du véhicule (p. ex. le levier de vitesse ; Ross et al., 1996)
- L’écran d’affichage ne vibre pas ou ne change pas de position pendant la conduite (Ross et al., 1996)
La NHTSA (2013) recommande que l’écran d’affichage soit fixé à l’endroit où l’angle de visionnement vers le bas, mesuré au centre géographique de chaque zone d’affichage active, est inférieur à l’angle de visionnement maximal vers le bas 2D ou l’angle de visionnement maximal vers le bas 3D. Elle recommande que les écrans d’affichage avec des informations liées à la conduite et tous les écrans d’affichage demandant de longues séquences d’interface soient placés à un angle de visionnement d’environ 30° du champ de vision avant habituel du conducteur (UE, 2008).
La norme ISO 16121-3:2011 (2011) fournit des directives quant à l’emplacement des divers écrans ainsi que leurs commandes dans les taxi-bus. Seules les commandes de l’équipement qui n’est pas utilisé fréquemment peuvent être affichées sur la console du plafond au-dessus du poste de conduite du conducteur. L’écran et les commandes devraient être hors de portée du conducteur lorsqu’il est assis.
Consultez la norme ISO 16121-2:2011 (2011) pour obtenir les exigences de visibilité relatives au poste de conduite du conducteur dans les autobus.
Contenu des écrans d'affichage
Les écrans d'affichage qui ne sont pas utilisés par le conducteur devraient être verrouillés pour qu'il ne puisse pas voir leur contenu lorsque le véhicule est en marche.
2.1 Du contenu vidéo et/ou des images en mouvement ne devraient pas être affichés pendant la conduite (p. ex. des communications vidéo en direct ou enregistrées, du divertissement, des publicités, etc.). Exceptions : contenu des caméras de recul, des caméras d'angle mort et des systèmes de navigation.
2.2 Les images affichées devraient être liées à la conduite (p. ex. pour la navigation) ou aider le conducteur à effectuer une sélection, comme dans le cas d'un système d'infodivertissement, par exemple.
2.3 Le texte affiché devrait être lié à la conduite. Le texte sans rapport avec la conduite ne devrait pas être affiché (p. ex. les livres, le contenu Web, le contenu des médias sociaux, la publicité et le marketing à base de texte, les messages en mode texte, la correspondance, etc.).
2.4 Le texte déroulant automatiquement ne devrait pas être présenté à moins qu'il déroule à un rythme contrôlé par
Les écrans d’affichage et leurs fonctions associées qui ne doivent pas être utilisés par le conducteur pendant la conduite devraient être inactifs (verrouillés) ou présentés de sorte que le conducteur ne puisse pas les voir lorsque le véhicule est en marche (Campbell et al., 2016 ; UE, 2008; JAMA, 2004; NHTSA, 2013).
Contenu de la vidéo
Le contenu vidéo (et les images en mouvement), y compris les émissions de télévision en direct ou en différé ou les vidéos provenant de toute source, ne devrait pas être visionné pendant la conduite (p. ex. JAMA, 2004). Les images vidéo des caméras de surveillance des passagers ne devraient pas être affichées pendant la conduite. Les exceptions autorisées sont les affichages de la zone située à l’arrière du véhicule en reculant (caméra arrière) et les affichages de cartes dans les systèmes de navigation (NHTSA, 2013). Le contenu provenant des caméras d’angle mort est également une exception.
Images
Les images graphiques ou photographiques qui sont sans rapport avec la conduite ne devraient pas être affichées ou consultées pendant la conduite. Les exceptions incluent les images en rapport avec la conduite, y compris les cartes, les images affichées pour aider un conducteur à effectuer une sélection dans le contexte d’une tâche non liée à la conduite de façon efficace, et les symboles et icônes normalisés à l’échelle internationale (NHTSA, 2013).
« Image graphique ou photographique » signifie toute image graphique ou photographique qui n’est pas une vidéo. Les symboles et icônes normalisés à l’échelle internationale, ainsi que les symboles Marque de commerce (MC) et Marque déposée (MD) ne sont pas considérés comme des images graphiques ou photographiques (NHTSA, 2013).
Les exceptions sont les suivantes :
- Afficher des images liées à la conduite, y compris les cartes (en supposant que la présentation de cette information se conforme à toutes les autres recommandations des présentes lignes directrices). Toutefois, nous ne recommandons pas l’affichage des détails informatifs de la carte qui ne sont pas essentiels à la navigation, comme les images photoréalistes, les images satellites, ou les images en trois dimensions.
- Les images graphiques et photographiques fixes affichées dans le but d’aider le conducteur à effectuer une sélection dans le contexte d’une tâche non liée à la conduite (p. ex. de la musique) de façon efficace sont acceptables si les images disparaissent automatiquement de l’écran lorsque la tâche est réalisée. Le cas échéant, ces images seront présentées et accompagnées d’une courte description textuelle qui se conforme aux présentes lignes directrices.
- Les symboles et icônes normalisés à l’échelle internationale, ainsi que les symboles Marque de commerce (MC) et Marque déposée (MD) ne sont pas considérés comme des images graphiques ou photographiques fixes.
Texte à lire
Le texte sans rapport avec la conduite ne devrait pas être affiché ou lu pendant la conduite. Conformément à la NHTSA, 2013, cela inclut, sans toutefois s’y limiter :
- les livres
- les publications périodiques (journaux, magazines, articles)
- le contenu des pages Web
- le contenu des médias sociaux
- la publicité et le marketing à base de texte
- les messages et correspondances à base de texte
Le texte lié à la conduite devrait être bref et facile à comprendre. Nous fournissons des recommandations quant aux interactions visuelles dans la section suivante.
Il existe plusieurs caractéristiques de conception qui ont une incidence sur la facilité de compréhension du texte affiché sur les écrans d’affichage. Ces caractéristiques incluent la complexité du message, l’utilisation de couleurs sur les écrans d’affichage, la taille des caractères, la lisibilité du texte et l’éblouissement. Les références pertinentes sont fournies dans le rapport de la VTTI et Campbell et al. (2016) pour plus d’information.
Texte déroulant automatiquement
Le texte déroulant automatiquement (horizontalement ou verticalement) qui bouge à un rythme qui n’est pas contrôlé par le conducteur ne devrait pas être utilisé sur les écrans d’affichage (NHTSA, 2013).
Interaction visuelle
L'écran d'affichage devrait être conçu pour que le conducteur puisse accomplir la tâche en jetant des coups d'œil brefs et successifs pour réduire l'impact sur la conduite.
3.1 Les conducteurs devraient être en mesure d'accomplir une tâche donnée en une série de coups d'œil individuels d'une durée de 2 secondes ou moins chacun.
3.2 Le conducteur devrait détourner le regard de son champ de vision avant pendant moins de 12 secondes pour réaliser une tâche.
L’écran d’affichage devrait être conçu de sorte que le conducteur puisse effectuer la tâche en jetant des coups d’œil brefs et successifs pour réduire l’incidence sur la conduite (Campbell et al, 2016).
Lorsque les tâches sont exigeantes visuellement, les conducteurs négligent davantage leur champ de vision avant en se concentrant sur la tâche dans le véhicule. Dans les simulateurs et les recherches sur la conduite sur route, ce temps à ne pas regarder la route (mesuré par le pourcentage de coups d’œil dépassant 2 secondes) a augmenté avec le niveau de difficulté de la tâche (Victor, Harbluk et Engström, 2005). Les recherches sur la conduite en situation réelle ont démontré que détourner le regard de la route pendant plus de 2 secondes est associé à un risque accru d’accident (Klaue et al., 2006 ; NHTSA, 2013).
Le temps total pendant lequel un conducteur devrait regarder l’écran d’affichage (en détournant son regard de la route) pour effectuer une tâche ne devrait pas dépasser 12 secondes. Il s’agit de la somme cumulative des coups d’œil individuels, qui ne doivent pas dépasser 2 secondes (NHTSA, 2013).
Interaction lors de la réalisation des tâches
4.1 Au moins une main devrait être sur le volant durant les interactions avec le système ou l'écran.
4.2 Le conducteur ne doit pas être en mesure de saisir du texte pendant la conduite (p. ex. pour indiquer la destination dans le système de navigation, pour fins d'envoi de messages en mode texte, pour d'autres communications ou pour la navigation Internet.)
4.3 Le système ou l'écran devrait fournir de la rétroaction (c.-à-d. une confirmation de la saisie du conducteur).
4.4 Une tâche devrait être en mesure d'être interrompue et reprise facilement.
Le conducteur doit être en mesure de garder le contrôle de son véhicule en toute sécurité. L’utilisation du système d’affichage visuel devrait permettre au conducteur de garder une main sur le volant (UE, 2008 ; JAMA 2004; NHTSA, 2013).
La saisie manuelle de texte devrait être interdite lorsque le véhicule est en marche. Cela inclut les messages en mode texte, les autres communications ou la navigation Internet ainsi que la saisie dans le système de navigation pendant la conduite.
Le système devrait offrir une rétroaction ponctuelle et une confirmation de l’entrée du conducteur pour qu’il ne se sente pas obligé de vérifier l’écran d’affichage plus longtemps que nécessaire. Le conducteur devrait recevoir une rétroaction ou la confirmation de son entrée en 0,25 seconde.
La rétroaction doit être fournie au conducteur si le temps de réponse du système dépasse 2 secondes pour confirmer qu’un changement s’est produit (NHTSA, 2013).
Interruption et reprise de la tâche
Les conducteurs devraient pouvoir interrompre et reprendre les étapes d’une tâche durant sa réalisation pour ne pas se sentir bousculés ou obligés de continuer la tâche.
Le conducteur devrait être capable de contrôler le rythme de l’interaction avec le système (Campbell et al., 2016 ; UE, 2008). Le conducteur devrait être en mesure d’effacer les entrées sans devoir recommencer la tâche au complet. Le système devrait afficher les entrées précédentes pour rappeler au conducteur où reprendre la tâche.