Résumé des collisions mettant en cause des autobus scolaires, Canada 1989-1997 : Impact de la réglementation

 

 

Réservoirs à essence

 

 

 


Impact contre le réservoir à essence

Dans deux cas, des autobus scolaires ont été heurtés violemment du côté du réservoir à essence sans qu'il y ait de fuite d'essence.

La norme sur l'étanchéité du système d'alimentation en carburant semble bien protéger les réservoirs à essence non pressurisés. Le fait que deux enfants soient morts dans un incendie de propane démontre qu'il faut modifier la conception de ce type de réservoir à carburant.

Il est inquiétant de constater que, dans un cas, le tissu qui recouvrait les sièges a brûlé de haut en bas en l'espace d'à peu près six minutes après avoir été allumé par une flamme qui circulait au-dessus des sièges. Il faut donc revoir les exigences relatives aux tissus de recouvrement des sièges résistant au feu.

 

 

Issues de secours

 

 

Dans tous les cas où l'issue principale était obstruée, les occupants ont réussi à sortir de l'autobus par les issues de secours. Dans le cas du feu de propane, les enfants ont réussi à sortir par l'issue de secours arrière. Dans un cas, les enquêteurs ont déclaré que la porte arrière aurait sans doute été trop difficile à ouvrir si l'autobus s'était renversé de l'autre côté, mais les issues semblaient donner des résultats satisfaisants.

 

 

Joints

 

 

 


Rupture d'un joint

Aucun enfant n'a été éjecté ou blessé par la rupture d'un joint de la caisse de l'autobus. Dans un cas toutefois, un joint de caisse s'est brisé au-dessus de la porte d'entrée, présentant un bord tranchant. L'emplacement du joint disloqué n'était pas visé par la norme car celui-ci se trouvait dans un secteur d'entretien. Peut-être faudrait-il revoir cette exemption.

 

 

Visibilité

 

 

 


Amélioration de la visibilité

Les normes de visibilité ont été remises en question dans deux cas, lorsque l'autobus a été heurté par un camion qui arrivait par la droite. Une récente modification apportée à la conception des nouveaux types d'autobus a pour effet de réduire considérablement la largeur de la structure verticale frontale, ce qui améliore grandement la visibilité sur la droite.

Il faut absolument faire quelque chose pour remédier au problème des enfants écrasés par leur propre autobus. Il faut envisager notamment un dispositif de contrôle garantissant que les enfants qui descendent de l'autobus se trouvent suffisamment en avant de l'autobus pour être vus par le conducteur. Les modifications aux exigences relatives aux miroirs conçus pour améliorer la visibilité du conducteur à l'avant ou sur les côtés de l'autobus sont entrées en vigueur en 1997. D'autres améliorations dans ce domaine, comme l'installation de nouveaux miroirs et l'utilisation d'écrans, relèveront sans doute de la compétence des provinces et territoires vu que ce sont ces administrations qui régissent l'exploitation des autobus scolaires.

 

 

Ceintures de sécurité

 

 

La question des ceintures de sécurité est revenue sur le tapis dans quatre cas. Un cas de blessures résultant d'un quart de tonneau et deux autres cas de blessures résultant de collisions latérales auraient pu être évités par le port de la ceinture de sécurité. L'unique cas d'éjection reste préoccupant. Cependant, le nombre infime de cas de blessures graves qui auraient pu être évitées par le port de la ceinture de sécurité semble démontrer que les autobus actuels protègent fort bien leurs occupants contre les blessures.

Les normes de sécurité misent actuellement sur la sécurité passive sous forme d'une cabine rembourrée pour réduire la gravité des blessures. L'aménagement d'une cabine à sécurité passive semble donner de bons résultats pour la plupart des occupants, bien que la cabine doive rester intègre. Dans le cas de l'enfant éjecté par l'issue de secours arrière, celui-ci n'aurait pas subi de blessures critiques à la tête s'il était resté à l'intérieur de la cabine avec les trois autres enfants.

 

 

Vitres

 

 

 


Grandes vitres

La mise en cause de la cabine dans l'unique cas d'éjection par l'issue de secours arrière fait actuellement l'objet d'une enquête pour s'assurer que les exigences en vigueur sont suffisantes. Dans ce cas, les grandes vitres de l'issue arrière se sont détachées du joint d'étanchéité en caoutchouc, créant ainsi des ouvertures suffisamment larges pour qu'un enfant puisse facilement être éjecté. L'enfant a de fait été éjecté par la porte, non pas par la vitre, mais il faut quand même se préoccuper de la taille des grandes vitres des issues de secours arrière.

 

 

Verrouillage

 

 

On examine également les exigences relatives aux dispositifs de verrouillage.

 

 

Intégrité

 

 

Le fait qu'un seul cas d'éjection ait été révélé par l'étude indique que les vitres latérales et la structure préservent l'intégrité de la cabine.

 

 

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