Durée: 5 minutes, 33 secondes
Transcription
Narrateur :
Qu’il s’agisse de bateaux de pêche, de bateaux-taxis, de remorqueurs, d’embarcations de police ou autres, les petits bâtiments commerciaux circulent abondamment sur les eaux canadiennes.
Mais les accidents peuvent arriver en tout temps et à n’importe qui. En tant qu’exploitant d’un petit bâtiment commercial, il est de votre responsabilité de veiller à ce que votre bateau fonctionne en toute sécurité et qu’on y trouve le matériel d’urgence nécessaire.
1er entretien :
« Le plus gros problème lorsqu’on se trouve en mer est que les conditions peuvent changer d’une minute à l’autre. Vous pouvez bien penser ‘bon, si telle ou telle chose arrive, je n’ai qu’à me tenir ici et à attraper cela…’, et bien cela ne fonctionne pas ainsi! Dans votre esprit, vous devez être prêt à agir et à changer votre perception immédiatement, et vos instincts doivent aussi pouvoir intervenir sur-le-champ! »
2e entretien :
« J’étais parti pour une expédition de pêche au requin, mais j’ai décidé de rebrousser chemin… La mer se démontait, et c’était le signe de rentrer chez nous. Je donc viré de cap avec mes touristes. J’ai alors entendu des échanges entre navigateurs à la radio… J’ai reconnu le nom d’un des bateaux et, tragiquement, celui-ci a coulé et il y a eu un décès… De l’eau s’était accumulée sur le pont. Le capitaine ramenait ses casiers à la fin de la saison. Ses bouchons de dalot étaient en place; l’eau a monté et monté… Une ou deux défenses pendaient sur un flanc, et l’eau éclaboussait jusque sur le pont. Ses ponts étaient étanches, ses écoutilles étaient étanches… L’eau ne pouvait donc pas s’écouler jusque dans la salle des machines ou dans les fonds, là où les pompes de cale l’auraient évacuée. Par conséquent, le pont a été envahi, tout comme une piscine, sous les collecteurs… Lorsque le capitaine a décidé de rentrer, il a ouvert les gaz un peu, et le navire a alors donné une drôle de sensation. La prochaine déferlante a frappé sur la poupe et simplement fait chavirer le bateau… »
Narrateur :
La pêche commerciale est l’un des secteurs d’activités les plus dangereux au Canada.
La prévention des accidents commence par la mise en place d’une culture de la sécurité sur votre bateau, où la sécurité est une responsabilité que partagent le capitaine et l’équipage.
Pour le capitaine, cela signifie qu’il doit établir des procédures de sécurité et aussi montrer l’exemple.
Cela signifie également qu’il doit avoir un équipage bien formé. Au début de chaque saison de pêche, il doit tenir une séance d’orientation pour que les nouveaux membres d’équipage soient sur la même longueur d’onde que les anciens.
Le capitaine doit leur montrer comment trouver et utiliser le matériel, comme les extincteurs, les radeaux de sauvetage et les combinaisons d’immersion. Il doit aussi parler de la façon appropriée d’utiliser le gréement ainsi que l’équipement de pont et de navigation.
Effectuez des exercices d’urgence régulièrement au cours de la saison de pêche, à différents moments et dans différentes circonstances. Cela permettra à votre équipage d’agir sans délai si quelque chose devait arriver.
3e entretien :
« Il y avait cet endroit où nous attendions que nos casiers à crabes se remplissent, et j’ai dit aux gars ‘Quelle belle journée pour se baigner et pratiquer un peu!’ Alors ils se sont mis à nager alentour en pratiquant leurs manœuvres de se tenir les uns les autres par les bras, etc… »
Narrateur :
Veillez à ce que l’équipage pratique les gestes à poser si quelqu’un devait passer par-dessus bord, s’il y avait un incendie ou une inondation... ou encore s’il fallait abandonner le bateau.
4e entretien :
« Un bateau a coulé ici, il y a de cela quelques années. C’était un gros bâtiment lourd, et ils ont encaissé une déferlante… Il y avait tout un chargement en pontée de blocs de béton, pesant chacun mille ou deux mille livres… Les blocs ont alors tous glissé sur un des côtés, et le navire a chaviré… Les gars ont passé la nuit sur la coque sens dessus dessous… Dieu merci, il n’y a pas eu de victimes, mais ç’a été une véritable leçon pour le capitaine! Vous devez toujours arrimer vos charges, empêcher leur déplacement, utiliser des épontilles adéquates et suffisamment solides pour que le poisson ne les fasse pas rompre, et, de même qu’avec vos casiers à homards, il ne faut pas qu’ils se retrouvent tous d’un seul côté en même temps! »
Narrateur :
Vous devriez prendre l’habitude de faire des inspections de routine de votre équipement de sécurité, des trous d’homme et du gréement pour vous assurer qu’ils sont en bon état de marche. Ainsi, toute anomalie peut être réglée avant qu’elle ne devienne un problème.
Il y a plus de risques qu’un accident se produise sur un pont encombré, alors gardez le pont dégagé en lovant et en arrimant tous les cordages et en attachant les engins de pont
5e entretien :
« Ce que nous essayons toujours de faire à bord est de veiller à ce que tous savent où toutes les choses se trouvent, comment elles fonctionnent, ce qu’il faut faire pour les utiliser. Vous savez, ce n’est pas dans les Bahamas qu’on pêche, alors il faut vraiment s’assurer de tout ça… C’est comme enfiler vos chaussettes le matin… Si vous devez endosser une combinaison de flottaison, ce doit être aussi facile pour vous que de mettre vos chaussettes! »
6e entretien :
« C’est toujours le rôle du capitaine! C’est son problème et sa priorité à lui de veiller à ce que son bateau soit en bon état, mais c’est aussi la responsabilité de son équipage. C’est notre bâtiment, notre entreprise, notre responsabilité. »
Narrateur :
Pour avoir plus de renseignements sur la façon d’aider à faire en sorte que les eaux canadiennes restent un lieu sûr pour les affaires, consultez le site Web de Transports Canada sur la sécurité maritime.