Stabilité

 

Durée: 5 minutes, 20 secondes

Transcription

Narrateur :

Qu’il s’agisse de bateaux de pêche, de bateaux-taxis, de remorqueurs, d’embarcations de police ou autres, les petits bâtiments commerciaux circulent abondamment sur les eaux canadiennes.

Mais les accidents peuvent arriver en tout temps et à n’importe qui. En tant qu’exploitant d’un petit bâtiment commercial, il est de votre responsabilité de veiller à ce que votre bateau fonctionne en toute sécurité et qu’on y trouve le matériel d’urgence nécessaire.

1er entretien :

« Lorsque je parle avec d’autres pêcheurs, le sujet de la stabilité revient immanquablement. Si on est dans un café-restaurant et quelqu’un mentionne qu’il entend changer ceci ou cela sur son bateau, et bien on ne manquera jamais de demander comment ce changement va jouer sur la stabilité. »

Narrateur :

Lorsqu’un bateau perd de la stabilité, il y a un risque qu’il chavire. C’est une situation très dangereuse pour quiconque se trouve à bord.

Le chavirement peut être évité quand on sait comment notre bateau réagit au vent et aux vagues — et qu’on s’assure qu’il est chargé convenablement.

La stabilité fait référence à la capacité d’un bateau de se redresser après avoir donné de la gîte, c’est-à-dire s’être incliné sur le côté. Normalement, la force de gravité vers le bas est égale à la force de flottabilité ascendante...

... alors quand le bateau s’incline, les deux forces travaillent ensemble pour qu’il se redresse.

Mais sur un bateau qui a été mal chargé, le centre de gravité est déplacé...

... ce qui en réduit la stabilité et le rend plus susceptible de chavirer.

2e entretien :

« Bien, moi je crois que ce problème de stabilité varie selon le type de bateau. Lorsque vous commencez à charger certains bateaux, vous pouvez le faire à partir du point situé tout à l’avant de la fosse à poissons, avec d’autres bateaux, ce serait dans la partie du milieu, et avec d’autres encore, ce serait sur la poupe… Mais je dis toujours aux gars, je veux dire… Vous devez avoir le sens des conditions du moment… »

3e entretien :

« Le toit de la cabine est un endroit super pour ranger toutes sortes de choses. On y met ceci, on y met cela… Alors le bateau est encore à quai, et il fait déjà comme ceci! Ce sont des choses auxquelles il faut vraiment voir avant de larguer les amarres, et j’ai vu bien des cas où on ne s’en souciait pas du tout! »

Narrateur :

Votre cargaison influence la stabilité du bâtiment de plusieurs façons.
Par exemple, surcharger votre bateau peut réduire son franc-bord; c’est la distance entre le niveau de l’eau et la partie supérieure du pont. Si le bord du pont est immergé, la stabilité de votre bateau est rapidement diminuée.

4e entretien :

« On m’a toujours dit que le franc-bord, c’est notre ami… Donc, on a à peu près deux pieds et demi de franc-bord même en charge, et ceci permet au centre de carène de se déplacer vers l’extérieur et nous donne la courbe de bras de levier de redressement. Ainsi, plus vous avez de franc-bord, bien des fois, plus le bâtiment sera stable, ce qui signifie un roulis plus rapide. »

Narrateur :

Et puis, il y a aussi ce qu’on appelle « l’effet de carène liquide ». Quand le contenu de la citerne à cargaisons liquides, partiellement remplie, se déplace en suivant le mouvement du bateau, le centre de gravité du bateau se déplace aussi — ce qui rend le bateau moins stable.

5e entretien :

« L’effet de carène liquide est une chose très, très importante… Beaucoup de ces bâtiments sont équipés de bouchons de dalot, et les ponts sont très près de l’eau. Alors lorsqu’on les charge avec ces gros chargements de casiers à homards, les gars doivent mettre en place leurs bouchons de dalot pour empêcher l’eau d’entrer. »

6e entretien :

« On a engagé un ingénieur marin qui nous à fait des très très bonnes recommandations. Des exemples comme quand on avait acheté le bateau, y avait pas assez de capacité pour décharger l’eau, donc là on a des… ce qu’ils appellent en anglais des « scuppers », on a des trous sur le côté comme ça si jamais on était en mer puis on prenait une grosse vague, on serait en plus grande sécurité. »

Vous pouvez améliorer la stabilité en séparant le chargement de la cale en plusieurs parties plus petites pour réduire l’espace sur lequel il peut se déplacer

Narrateur :

Avant de lever ou de remorquer quoi que ce soit, assurez-vous que votre bateau a été testé pour garantir qu’il peut effectuer ces manœuvres sans perdre de stabilité.

Et quand vous êtes sur l’eau, soyez à l’affût des signes d’instabilité. Ces signes sont les suivants : des changements dans le maniement du bateau, avoir moins de franc-bord que ce à quoi on s’attend ou une activité accrue des pompes de cale.

7e entretien :

« Si on marche un peu le long du quai en examinant les bateaux, et si on prête un peu attention au franc-bord qu’ils ont… Vraiment, est-ce qu’ils donnent de la bande ou quoi? Et du poids avec ça… Cela pourrait être dû à un mât ou à des phares, ou encore à un engin de pêche, et il semble que de nos jours, tout ça fait simplement partie de la conversation… »

8e entretien :

« Une fois à bord, c’est mon entreprise à moi, c’est mon bâtiment, et c’est ma responsabilité de m’assurer que moi et mon équipage, on puisse revenir à quai. »

Narrateur :

Pour avoir plus de renseignements sur la façon d’aider à faire en sorte que les eaux canadiennes restent un lieu sûr pour les affaires, consultez le site Web de Transports Canada sur la sécurité maritime.