Avis de navigabilité, C012, édition 1

Avis de navigabilité - C012, Edition 1 - 14 septembre 1999

Programmes de formation en maintenance d'aéronefs destinés aux organismes de maintenance agréés

Objet

Le présent avis a pour objet de donner aux organismes de maintenance agréés (OMA) un aperçu des exigences de formation imposées par Transports Canada (TC) en ce qui a trait aux normes 573 du Règlement de l'aviation canadien (RAC). On y aborde notamment la question des propriétés, des caractéristiques et des exigences du milieu des OMA qui sont pertinentes aux programmes de formation technique. Le présent document n'est pas censé remplacer les guides servant à élaborer les normes ou les plans de cours, guides qui poursuivent d'autres objectifs et qui sont disponibles auprès d'intervenants de l'industrie.

Contexte

Voilà de nombreuses années que les programmes de formation jouent un rôle clé dans l'aide aux activités de maintenance, et ce, en permettant de s'assurer que les personnes autorisées à signer des certifications après maintenance possèdent bien les qualifications requises pour s'acquitter de leurs fonctions et de leurs responsabilités. Avant le régime réglementaire actuel, Transports Canada avait opté pour une approche libérale face à des exigences de formation formelles et laissait ainsi le soin à chaque organisme de préparer ses propres normes de contrôle. Ensuite est venue une période au cours de laquelle la formation est devenue un moyen reconnu de satisfaire aux exigences en matière de connaissances afin de pouvoir exercer les avantages rattachés à une licence.

Aujourd'hui, des modifications aux exigences réglementaires faisant suite à des consultations avec l'industrie ont amené TC à adopter des politiques plus flexibles quant au contrôle des normes de formation en maintenance à l'intérieur d'un OMA. Ces nouvelles exigences basées sur le rendement se retrouvent dans le Règlement de l'aviation canadien, ce qui permet à la communauté aéronautique de disposer de tout un éventail de possibilités réglementaires en matière de formation.

Généralités

Il incombe au ministre, face au public voyageur canadien et aussi pour respecter certains autres engagements internationaux, de s'assurer que les aéronefs exploités sous son autorité sont entretenus d'une façon qui garantit la sécurité aérienne. Le fait que les employés techniques d'un OMA qui exercent des activités de maintenance d'aéronefs soient tenus d'avoir suivi une formation adéquate constitue un moyen de répondre à cet objectif. Compte tenu de l'étendue de l'agrément délivré à un OMA, les exigences de formation varieront d'un programme à l'autre, en fonction des particularités de chaque agrément. Toutefois, la totalité des politiques de formation tendent vers un objectif commun:

S'assurer que les politiques de gestion comportent des exigences de formation suffisantes et pertinentes pour ainsi garantir que le personnel technique chargé des activités de maintenance a reçu la formation qu'il fallait pour bien s'acquitter de ses responsabilités.

Par conséquent, tous les OMA s'occupant de maintenance d'aéronefs doivent traiter de cette exigence fondamentale dans leurs propres programmes. Le respect de cette exigence est confirmé au niveau local par le personnel de TC, quand un programme est soumis et qu'il est évalué pour voir s'il respecte la base ayant servi à l'agrément de l'OMA. En résumé, TC examine la politique d'un OMA de façon à s'assurer que la maintenance de tout type d'aéronef ou de tout produit aéronautique s'appuie sur un programme qui couvre la formation technique, tant initiale que périodique.

Exigence réglementaire

Conformément au RAC 573.06, il incombe à chaque OMA d'élaborer un programme de formation en maintenance couvrant la totalité des responsabilités confiées à l'organisme par TC. La politique doit être conçue de façon à englober les besoins en matière de formation de tout le personnel technique participant à des activités de maintenance des aéronefs, et ce, à la hauteur des fonctions et des responsabilités de chacun. Le programme de formation doit inclure une formation initiale et périodique (mise à jour) appropriée à chaque employé technique faisant partie de l'organisme.

573.06 Programme de formation

(1)    Le titulaire d'un certificat d'organisme de maintenance agréé (OMA) doit mettre en oeuvre un programme de formation afin que les personnes autorisées à exécuter toute fonction prévue par la présente sous-partie ou à en superviser l'exécution aient reçu la formation concernant les règlements, les normes et les procédures de l'OMA qui s'appliquent à la fonction.

(2) Le programme exigé au paragraphe (1) doit comprendre la formation initiale, sa mise à jour et toute autre formation nécessaire, au sens de l'article 573.06 du Manuel de navigabilité, pour assurer le maintien des qualifications propres à la fonction à exécuter ou à superviser.

Pouvoir de certification - aéronef

Lorsqu'il y a certification après maintenance autorisant la remise en service d'aéronefs, seules les personnes qui sont titulaires d'une licence de technicien d'entretien d'aéronefs (TEA) portant les qualifications appropriées peuvent exercer de tels avantages. De plus, si une telle opération est placée sous le contrôle d'un organisme de maintenance agréé, des exigences de formation supplémentaires doivent être respectées.

En vertu du RAC, toutes les personnes qui sont autorisées à signer la certification après maintenance d'aéronefs commerciaux ou, s'il s'agit de travaux spécialisés - de tout aéronef, doivent être dûment identifiées par l'organisme de maintenance. Cela signifie essentiellement que, si l'organisme dispose de plusieurs TEA possédant les qualifications nécessaires pour effectuer des travaux de maintenance d'aéronefs, ce ne sont pas obligatoirement tous ces TEA qui seront autorisés à signer la certification après maintenance. Chaque organisme est libre d'établir sa propre politique en matière de pouvoir de certification - aéronef en se fondant sur ses propres exigences et de façon à adapter les normes de qualification à ses besoins opérationnels.

Dans tous les cas, les services de maintenance doivent conserver les dossiers de formation et toutes les autres pièces justificatives pertinentes qu'il faut pour pouvoir prouver le bien-fondé de l'attribution d'un pouvoir de certification - aéronef. De par son contenu, le dossier devrait montrer que la personne concernée, en plus de satisfaire aux exigences de formation technique, a également fait la preuve qu'elle connaissait bien la politique et les procédures de la compagnie sur lesquelles s'appuie la certification après maintenance.

Pouvoir de certification - atelier

Un autre moyen de contrôler la qualité à l'intérieur d'un organisme consiste à permettre à des personnes qualifiées de signer la certification après maintenance de produits aéronautiques après dépose. Ce processus est généralement appelé pouvoir de certification - atelier. L'avantage accordé diffère de celui inhérent au pouvoir de certification - aéronef, car le pouvoir de certification se limite aux produits aéronautiques « déposés de l'aéronef » et, à moins que la personne ne possède les qualifications nécessaires, il ne confère aucunement le pouvoir de certifier des travaux exécutés sur l'aéronef. Après la certification, les pièces ou les composants sont généralement renvoyés aux magasins en vue d'une utilisation future, mais ils peuvent aussi être certifiés en vue de leur montage sur un aéronef de la compagnie ou d'une tierce partie.

Les programmes de formation adaptés aux titulaires d'un pouvoir de certification - atelier ont généralement une portée plus limitée que ceux destinés aux titulaires d'un pouvoir complet de certification - aéronef. Dans de tels programmes, le contenu de la formation est le reflet des exigences propres au travail spécialisé qui est rattaché à l'objet même du pouvoir de certification - atelier. Par exemple, la personne responsable de la certification de la maintenance de vérins hydrauliques ou d'une gamme précise de matériel avionique suivra généralement une formation technique plus poussée dans ces domaines particuliers que celle se rattachant à un programme de formation propre à un pouvoir de certification - aéronef. On ne s'attend pas à ce que le candidat à un pouvoir de certification - atelier reçoive une formation dans les domaines périphériques ou adjacents des systèmes d'aéronef, contrairement à ce qui serait le cas pour une personne suivant un cours de formation menant à un pouvoir de certification - aéronef. à tout le moins, les programmes de formation étayant un pouvoir de certification - atelier doivent être égaux ou supérieurs à ceux menant à un pouvoir de certification - aéronef pour un domaine ou un système particulier monté sur un aéronef.

Milieu commercial - scénario type

L'exemple type présenté ci-dessous illustre comment les avantages de la licence, le milieu de travail et les exigences de formation sont imbriqués, cet exemple ne servant toutefois que de guide général. Chaque cas individuel variera en fonction des circonstances qui lui sont propres. Il n'empêche que cela permet d'illustrer quelque peu la façon dont des exigences réglementaires distinctes mais néanmoins reliées agissent les unes par rapport aux autres.

Lorsqu'un organisme recrute une personne chargée d'assurer la certification après maintenance de l'un de ses aéronefs ou de ses produits aéronautiques, cette nomination doit reposer sur un processus documenté. Dans la plupart des cas, l'exposé préliminaire et les normes d'embauche de l'organisme permettront de fixer un bagage minimal. Dans ce scénario, les profils d'embauche autres que ceux pertinents aux normes réglementaires ne sont pas abordés. Quoi qu'il en soit, lorsque la personne arrivera dans l'organisme, un exposé préliminaire servira à établir que celle-ci possède une licence de TEA valide avec une qualification applicable aux approbations de maintenance de l'OMA. En général, il s'agira d'une ou plusieurs qualifications des catégories M1, M2, E et S, ou de droits acquis liés aux anciennes normes de délivrance des licences de TC.

573.05 Autorisation de signer une certification après maintenance

 (1) Il est interdit au titulaire d'un certificat d'organisme de maintenance agréé (OMA) d'autoriser une personne à signer une autorisation après maintenance, à moins que cette personne ne satisfasse aux exigences applicables de l'article 571.11 et qu'elle n'ait suivi avec succès la formation exigée par l'article 573.06.

571.11  Personnes habilitées à signer une certification après maintenance

(1) Sous réserve des paragraphes (2) et (4), il est interdit à quiconque de signer une certification après maintenance conformément au chapitre 571 du Manuel de navigabilité, sauf au titulaire d'une licence de technicien d'entretien d'aéronefs (TEA) délivrée en vertu de la partie IV et précisant la qualification propre au produit aéronautique faisant l'objet de la maintenance.

S'il est question d'avantages après dépose se rapportant à la certification après maintenance de composants ou d'appareillages, l'organisme devrait confirmer que la personne possède bien les qualifications professionnelles pertinentes à la sphère de responsabilités. Cette confirmation peut prendre la forme d'un certificat délivré par une école professionnelle, une institution ou un collège communautaire reconnu, ou il peut s'agir de toute forme de reconnaissance émanant d'un détenteur de normes répondant à une norme professionnelle nationale, du genre CCEA, ONGC, SAE, MIL, etc.

Une fois qu'un nouvel employé arrive dans l'organisme, il convient de voir où se situent, par rapport aux exigences du nouvel organisme, les antécédents de cette personne en matière de formation et d'expérience en maintenance. Quels que soient les avantages que cette personne exerçait dans d'autres organismes, il incombe au nouvel organisme d'examiner les qualifications personnelles de cet employé avant d'établir le plan d'action nécessaire. à cette étape, la formation et l'expérience supplémentaires seront évaluées en fonction des antécédents personnels et des besoins immédiats de l'organisme.

573.07 Dossiers du personnel

(1) Le titulaire d'un certificat d'organisme de maintenance agréé (OMA) doit, pour chaque personne visée, établir un dossier du personnel, le tenir à jour et le conserver pendant au moins deux ans après la consignation d'une entrée; le dossier doit contenir les renseignements suivants :

  1. toutes les qualifications de la personne à l'égard des nominations faites en application de l'article 573.03 et des attributions de fonctions effectuées en application de l'article 573.04;
  2. toutes les autorisations de signer une certification après maintenance en application de l'article 573.05;
  3. toute activité de formation dispensée en application de l'article 573.06.

Par exemple, il se peut qu'une personne travaille dans le milieu aéronautique depuis trente ans ou plus et qu'elle possède un pouvoir de certification après maintenance applicable à des aéronefs d'un même type que celui exploité par le nouvel organisme. Compte tenu de la similarité du type d'aéronef, une formation supplémentaire ne sera peut-être pas nécessaire. Cependant, si telle est la conclusion, il faudra la documenter si le pouvoir de certification - aéronef se base sur cette conclusion. Dans le cas où la personne apporte la preuve qu'elle a suivi une formation dans un organisme de formation agréé (OFA) reconnu par TC, le certificat comme tel attestera de la qualification de base. Les certificats de formation, les responsabilités antérieures en matière de pouvoir de certification - aéronef et les dossiers des antécédents comme ceux délivrés par le ministre pour confirmer les avantages exercés antérieurement, peuvent également servir à cette fin.

Si les caractéristiques de la flotte ou les produits aéronautiques d'un organisme diffèrent notablement de ceux figurant dans la formation et l'expérience documentés de la personne, le responsable de la maintenance devrait veiller à ce que ces différences soient gommées au moyen d'une formation additionnelle. La formation nécessaire peut prendre la forme d'un cours sur les différences ou, si cela est possible, d'un module ou d'une session de Formation servant à combler les lacunes.

En aucun cas une personne arrivant dans un organisme ne doit être immédiatement autorisée à signer des certifications après maintenance d'aéronefs commercials sur la seule foi de sa licence, car cela contrevient aux dispositions du RAC. Le processus rattaché au pouvoir de certification - aéronef doit être respecté et il est impossible de s'y soustraire.

Une fois que le « bagage » de la personne a été documenté, l'organisme est maintenant prêt à passer à la prochaine étape du processus, à savoir identifier les aéronefs ou les produits aéronautiques pour lesquels la personne pourra se voir attribuer le pouvoir de certification après maintenance. Il s'agira peut-être du produit au complet ou, à l'opposé, la responsabilité sera peut-être limitée à un processus, à un système ou à une zone bien précise, ou encore à une autre définition faisant partie du champ des avantages applicables à la qualification. Quelle que soit l'approche retenue, la formation et la documentation doivent concorder avec ce pouvoir. En plus des exigences de formation technique, la personne doit également montrer qu'elle comprend les politiques et les procédures de l'organisme. Ces deux exigences doivent être documentées à des fins de vérification.

Comme nous l'avons dit plus haut, la nécessité de sélectionner et de nommer un TEA qualifié en ce qui a trait au pouvoir de certification - aéronef dans un milieu commercial est une exigence qui incombe à la compagnie. Néanmoins, tous les OMA doivent disposer d'une politique en la matière qui satisfait à l'obligation de surveiller la certification après maintenance sur aéronef ou après dépose en ayant recours à un contrôle du pouvoir de certification - aéronef et - atelier. En fonction de la politique de contrôle de l'organisme, une personne peut exercer ces avantages en signant une certification après maintenance accompagnée de son numéro de licence de TEA ou, autre méthode, d'un numéro délivré à cette fin par la compagnie. Là encore, c'est une décision de la compagnie qui devrait se refléter dans le manuel de politique de l'organisme.

OMA s'occupant de petits aéronefs

Lorsqu'une personne est chargée par l'organisme de signer la certification après maintenance d'aéronefs de la catégorie normale, il n'est pas nécessaire que la formation soit aussi structurée ou formelle. Dans la plupart des cas, la personne a acquis son expérience du domaine dans une large gamme de petits aéronefs présentant des caractéristiques de maintenance similaires, d'où l'utilité moindre d'un cours de formation sur type. Cela ne libère cependant pas l'organisme de l'obligation de posséder, sous une forme ou une autre, un processus documenté décrivant de quelle façon on choisit un TEA qui se verra accorder les avantages rattachés au pouvoir de certification - aéronef, la certification après maintenance de tous les aéronefs commerciaux devant être contrôlée à l'aide de ce moyen. Il peut s'agir d'un programme documenté de formation en cours d'emploi (FCE) ou de toute autre combinaison de FCE et de formation structurée. Quoi qu'il en soit, l'organisme doit disposer d'une politique empêchant à quiconque de signer une certification après maintenance avant d'avoir d'abord subi un processus d'évaluation obligatoire. Ce processus permettra de s'assurer qu'une personne à qui l'on octroie des avantages de certification après maintenance a été convenablement évaluée et nommée par l'organisme.

Lanorme 573.06 exige que tout le personnel technique reçoive une formation appropriée adaptée aux responsabilités de maintenance de chacun. Pour ne pas compliquer la tâche des compagnies qui confient la maintenance de petits aéronefs à une ou deux personnes, le programme de formation n'a pas à être complexe. Mais il doit tout de même être suffisant pour tenir le personnel technique au courant de l'évolution de la technologie et des systèmes pertinents au champ des activités de maintenance du petit OMA. Par exemple, au cours des dernières années, les exigences applicables aussi bien à la maintenance qu'à la réglementation ont connu de profonds changements reflétant les modifications apportées à la technologie et aux systèmes de gestion. à la suite de ces modifications et d'autres touchant les façons de procéder, il a fallu modifier les procédures d'exploitation des compagnies afin de tenir compte des nouvelles exigences. Par conséquent, les manuels de politiques et de procédures subissent des modifications, et les nouveaux programmes doivent alors être portés à la connaissance du personnel de maintenance. Pour ce faire, il peut suffire de convoquer une réunion afin d'examiner les modifications réglementaires, les procédures de la compagnie, ou de passer brièvement en revue les renseignements techniques qui concernent la maintenance des aéronefs de l'organisme. Souvent, le simple fait d'examiner une consigne de navigabilité, un bulletin de service ou tout autre document pertinent permettra facilement de satisfaire aux exigences relatives à la mise à jour de la formation, pour autant que le tout soit documenté. Point important à ne jamais oublier, les sessions doivent être planifiées, suivies par les personnes concernées et documentées. En ayant recours à une telle approche, la compagnie sera très bien placée pour démontrer que sa politique en matière de formation est efficace, structurée et qu'elle répond aux exigences réglementaires.

Autre exemple, il pourrait s'agir de la visite d'un représentant ou d'un technicien d'un fournisseur chez un petit exploitant, visite au cours de laquelle on donnera des renseignements techniques sur les modifications apportées aux aéronefs ou aux systèmes. Il pourrait tout simplement s'agir de montrer comment utiliser le dispositif d'équilibrage et d'alignement dynamique, le système électronique de masse et centrage, les procédures de point fixe et de mesure des performances des moteurs, comment procéder à des essais non destructifs, etc. Les exploitants devraient tirer pleinement profit de ces visites et inclure dans leurs manuels une politique reconnaissant officiellement ce genre d'échanges d'information. S'ils sont reconnus par TC, les symposiums portant sur la maintenance, lorsque des sessions similaires traitent de toute une gamme de questions allant de la réglementation à des sujets techniques, peuvent également servir à satisfaire aux exigences en matière de mise à jour de la formation. Ces échanges officiels devraient eux aussi faire partie de la politique de formation d'un petit OMA.

Toutes les compagnies qui effectuent des travaux de maintenance sont un jour ou l'autre confrontées à des problèmes dans le cadre de leurs activités normales de maintenance. Si une anomalie a été difficile à cerner et que la compagnie soit finalement parvenue à identifier et à régler le problème, un examen de toute la question pourrait également faire partie du programme de formation. D'une façon ou d'une autre, la plupart des compagnies peuvent se reconnaître dans un tel scénario et cela signifie, sauf si le tout n'est pas documenté, qu'elles satisfont déjà à une méthode acceptable de formation structurée.

Quelles que soient la taille ou la complexité des aéronefs visés, une qualification de TEA n'est jamais suffisante en elle-même pour permettre à son titulaire d'exercer les avantages de la certification après maintenance dans un milieu commercial. Avant d'accorder un pouvoir de certification - aéronef, l'organisme devrait s'assurer que le titulaire de la licence a suivi une formation appropriée quant aux types d'aéronef, de moteur ou de système devant faire l'objet de la certification. Par exemple, une personne dont les antécédents et l'expérience se limitent aux seuls petits avions à moteur à pistons devrait suivre une certaine formation sur types d'aéronef avant de pouvoir être autorisée à signer la certification après maintenance de types d'aéronef plus complexes. Voici, à titre d'exemple, quelques situations où une formation supplémentaire devrait logiquement être dispensée : petits avions à moteur(s) à pistons à petits avions à turbopropulseur(s); petits avions à turbopropulseur(s) à petits avions à moteur(s) à pistons; petits hélicoptères à moteur(s) à pistons à petits hélicoptères à turbopropulseur(s); petits hélicoptères à moteur(s) à pistons à petits avions; aéronefs non pressurisés à aéronefs pressurisés.

De la même façon, la politique de formation d'un OMA devrait également comprendre suffisamment de moyens de protection pour garantir une formation suffisante en nouvelles technologies lorsque cela peut avoir des incidences sur les avantages accordés à une personne en matière de certification après maintenance. La technologie qui est nouvelle pour un employé, par exemple les postes de pilotage à écrans cathodiques, l'électronique numérique, les commandes électriques, les structures en composite, les dispositifs se rapportant au pilote automatique et au système de gestion de vol, le matériel informatique embarqué ayant une incidence sur les caractéristiques de vol et tout autre recours à de tels moyens technologiques, doit être convenablement traitée.

Les variables qui entrent en ligne de compte dans le programme de formation d'un petit exploitant sont quasiment illimitées, et elles doivent être adaptées au type d'exploitation. Il ne faudrait pas avoir recours à une formation standardisée toute faite mise en place pour répondre à certaines exigences réglementaires mais ne couvrant pas adéquatement le programme de maintenance de l'organisme.

Cours de formation en maintenance

Aux fins d'approbation, et en vertu de la norme 566, TC range les cours de formation en maintenance dans les rubriques Aéronef, Cellule, Moteur, Systèmes ou Procédés.

Un cours sur aéronef couvre la totalité de l'appareil, y compris la cellule, le moteur ainsi que tous les systèmes d'appoint qui s'y rattachent. Sauf en cas d'indication contraire, si diverses motorisations sont proposées en option pour un aéronef, le cours ne sera reconnu que pour une motorisation bien précise.

Un cours sur cellule comprend la cellule et les systèmes qui s'y rattachent, mais il ne couvre pas en détail le moteur. Toutefois, l'interface entre la cellule et le moteur est une composante obligatoire du cours surcellule. Dans la plupart des cas, les celluliers agréés par TC excluent généralement une étude détaillée du moteur et préfèrent se concentrer sur l'intégration du moteur à la cellule.

Les cours sur moteur ou installation motrice abordent un vaste éventail de sujets consacrés à la motorisation et aux systèmes qui s'y rattachent, mais il se peut qu'ils ne traitent pas de l'interface avec la cellule. Un cours sur moteur constitue généralement un tout qui s'adresse aux multiples utilisateurs d'une même installation motrice équipant divers types d'aéronef.

La formation sur hélice peut être intégrée au contenu des cours sur cellule ou sur moteur. La documentation relative à l'approbation du cours ainsi que les certificats remis aux diplômés devraient préciser clairement jusqu'à quel point les hélices et les systèmes s'y rattachant sont inclus.

Les cours de formation en systèmes d'aéronef sont ceux qui se concentrent sur les principaux systèmes ou sous-systèmes d'un aéronef, du genre vol automatique, communications, trajectoire de vol et groupes auxiliaires de puissance. Cette liste n'est pas exhaustive, loin s'en faut. En général, ces cours sont conçus pour couvrir une série de produits qui constituent une famille ou une gamme présentant des similitudes. à titre d'exemple, mentionnons un ensemble d'avionique produit par un fabricant qui comprend diverses versions identifiées la plupart du temps par une légère modification de la désignation du modèle original. Dans ce cas, la formation devrait avoir une portée plus large que les cours couvrant une définition de type bien précise.

Les cours de formation en procédés sont ceux qui portent sur le traitement des métaux, sur des techniques de réparation spéciales et sur les méthodes d'inspection par essais non destructifs. Une telle formation a tendance à avoir une portée très large puisque les connaissances acquises pendant ces cours s'appliquent à une large gamme de produits aéronautiques.

Entrées de données dans les cours

Compte tenu de la taille et de la complexité des travaux de maintenance entrepris, l'entrée de données dans les programmes de formation sera fonction des systèmes de comptes rendus et de surveillance des tendances étayant les processus de planification et de prise de décisions en matière de maintenance. S'il le peut, un organisme devrait envisager d'inclure un système d'entrées renvoyant aux données fondées sur les performances. La rétroaction devrait englober des rapports identifiant les défectuosités récurrentes; les anomalies de maintenance; les données provenant des pilotes et des postes de pilotage; la rétroaction des fournisseurs et les données de leurs comptes rendus de démontage; les performances quant aux retards et aux départs à l'heure; les temps d'immobilisation; enfin, les facteurs humains reliés à de mauvaises habitudes de maintenance.

Contenu des cours

Compte tenu de l'objectif ou des résultats attendus de la formation, il importe que le contenu des cours englobe la totalité des sujets pertinents à la sphère de responsabilités du participant en ce qui a trait à la certification après maintenance. Dans le cas d'un organisme qui offre une formation à l'interne afin de répondre à ses propres besoins opérationnels, le contenu des cours sera influencé par les politiques qui régissent les exigences rattachées à la qualification permettant de certifier les travaux de maintenance. L'étendue des avantages conférés à une personne en vertu de sa licence sera directement proportionnelle à l'importance de la formation que cette personne aura suivie pour l'aider à accomplir son travail. Par exemple, une personne dont les responsabilités sont limitées recevra vraisemblablement une formation moindre que la personne ayant plus de responsabilités. Le contenu des cours sera adapté de façon à s'ajuster aux exigences opérationnelles du poste.

D'un autre côté, les personnes ayant à exercer des avantages complets ou plus étendus devront suivre des cours au contenu plus étoffé à la hauteur des responsabilités plus importantes. La formation doit venir compléter et étayer les responsabilités techniques. Elle peut aller au-delà des besoins de la personne, mais elle ne peut en aucun cas être moindre que celle nécessaire aux responsabilités techniques confiées à cette personne.

Durée des cours

à des fins de planification et de gestion, les cours de formation ont presque toujours été définis en jours ou en heures. à moins que le contenu, les opérations de maintenance, la population cible, les méthodes pédagogiques et les installations soient véritablement identiques, il n'est pas nécessaire que deux cours aient la même durée. Quel que soit le sujet abordé, tout cours de formation devrait être conçu comme une activité fondée sur le rendement, et ce, afin que la réalisation des objectifs de la formation devienne l'élément clé au moment de fixer la durée du cours. Dans de bons programmes de formation, il devrait y avoir surveillance constante des méthodes pédagogiques afin de s'assurer que la formation est efficace et efficiente.

Dans la plupart des cours, la durée est principalement influencée par l'utilisation de simulateurs ou d'autres méthodes interactives qui renforcent les objectifs d'apprentissage. En toute logique, lorsque TC examine le contenu des cours ou des normes de formation ayant les mêmes objectifs en la matière, il est normal que l'OFA puisse expliquer objectivement tout écart entre la longueur du cours et la moyenne de l'industrie. à cet égard, si la longueur de certains cours peut varier quelque peu à cause du contenu ou des méthodes pédagogiques, il n'empêche que TC examinera de près les cours qui lui sont soumis et qui fixent de nouveaux repères.

Conditions préalables au cours

Les conditions préalables sont une nécessité incontournable pour plusieurs raisons, l'une tenant au fait que le savoir est toujours lié aux connaissances antérieures obtenues de façon formelle ou avec l'expérience. Comme tel, le lien avec les connaissances antérieures est important, tant pour le succès du participant que pour l'atteinte des objectifs du cours. Les conditions préalables devraient être fixées en respectant les principes d'apprentissage connus, à savoir : pour un bon transfert de connaissances, il faut aller du simple au complexe, du petit au grand, du concret à l'abstrait, de la théorie à la pratique, et ainsi de suite. La norme 566 exige que les conditions préalables définissent toujours le bagage minimal des personnes suivant une formation technique, qu'il s'agisse de cours de base, portant sur les différences, de mise à jour ou de remise à niveau.

Il s'ensuit donc qu'une personne ne peut prendre part à des sessions de formation périodique ou de mise à jour si elle n'a pas déjà réussi un cours de base portant sur le sujet. Par conséquent, la politique en matière de conditions préalables devrait tenir compte de cette formation de base obligatoire.

Cours sur type de base

Les cours de formation de base en maintenance sont conçus pour aider les personnes devant assurer la certification après maintenance d'aéronefs ou de systèmes d'aéronef à satisfaire aux exigences de formation. Le contenu du programme devrait englober des renseignements de base, des procédures de familiarisation et d'inspection propres à l'aéronef, au moteur, au système ou au procédé concerné. Eu égard à la portée des avantages associés à la qualification en cause, les cours devraient être conçus de façon à inclure tous les domaines et tous les niveaux d'inspection confiés à la personne.

Les cours peuvent être exhaustifs et couvrir ainsi tous les domaines rattachés au pouvoir de certification après maintenance. Tel sera toujours le cas dans les OFA. Toutefois, s'il s'agit de programmes dispensés à l'interne ayant été conçus pour répondre aux propres besoins de l'organisme, les cours peuvent avoir une portée limitée et ne traiter que d'un système, d'un procédé ou d'une zone importante. Quoi qu'il en soit, le contenu du cours doit couvrir au minimum la sphère de responsabilités inhérente au pouvoir de certification après maintenance s'y rattachant.

Cours portant sur les différences

Les cours de formation portant sur les différences sont conçus pour combler les lacunes entre les connaissances déjà acquises en ce qui a trait à une famille d'aéronefs, de moteurs, de systèmes ou de procédés et celles propres à leurs variantes. Ces cours sont censés étoffer les connaissances de base du participant en ne lui montrant que les différences techniques entre le produit original et une variante. Il devient donc nécessaire de faire une sélection ou d'avoir instauré une politique de conditions préalables afin que seules les personnes ayant réussi au cours de formation de base sur le produit original puissent être admissibles. Citons à titre d'exemple les personnes qualifiées sur Boeing 757 ou 767, sur Airbus 319 ou 320, ou encore sur une série ou une autre de Bell 206.

Dans certaines circonstances, par exemple chez la plupart des fabricants de matériel électronique et d'appareillages, les modifications apportées à un équipement ne sont pas toujours facilement discernables. L'OMA devrait alors indiquer clairement les politiques de formation lui permettant de savoir quand une formation supplémentaire est nécessaire. Voici, à titre d'exemple, le libellé d'une telle politique :

« Lorsqu'un fabricant modifie le numéro de modèle ou la référence, ou en cas de modification d'un composant, l'OMA devra examiner les changements en question afin de déterminer si une formation portant sur les différences est nécessaire avant d'accorder une nouvelle autorité en matière de certification après maintenance au titulaire d'un pouvoir de certification - aéronef ou une nouvelle autorité de certification après maintenance du composant s'il s'agit du titulaire d'un pouvoir de certification - atelier. »

Dans tous les cas, la base sur laquelle fonder l'élaboration du cours devrait reposer sur la nécessité d'évaluer le contenu par comparaison entre les cours de base portant sur le produit original et ses variantes. Si un cours portant sur les différences a des ramifications dans plus d'un cours de base, chaque cours devra être inclus dans le processus d'examen. Comme pour les cours de formation de base en maintenance, le contenu des cours portant sur les différences devraient cadrer avec les avantages rattachés à la qualification concernée.

Cours de mise à jour (formation périodique)

La formation de mise à jour, que l'on appelle souvent formation périodique, vise à s'assurer que le personnel technique est tenu au courant des modifications apportées aux produits, aux procédés et aux systèmes pour lesquels il a été chargé de signer la certification après maintenance. Comme pour la formation portant sur les différences, les modules de la formation de mise à jour doivent être bâtis autour du contenu des cours de base quand vient le temps d'élaborer ou de concevoir les nouveautés inhérentes à la formation de mise à jour.

Le contenu des cours devrait être axé sur les performances antérieures reliées aux opérations de maintenance. L'effet et le succès de ces cours devraient être immédiats, puisque les façons de faire propres à la maintenance et aux inspections sont modifiées en réponse à des problèmes connus. Dès que certaines tendances apparaissent, la politique suivie par la gestion devrait veiller à ce que les lignes de communication permettent aux personnes chargées de l'élaboration ou du contenu des cours de traiter de ces problèmes connus.

Il importe que ces cours donnent de la rétroaction et des renseignements sur les nouvelles façons de faire adoptées avec succès par l'organisme en réaction à des problèmes antérieurs ou connus. En procédant de la sorte, le personnel technique est également tenu au courant des modifications positives au programme qui ont permis d'améliorer la fiabilité de la maintenance. Pour que la formation soit efficace, il faut que le contenu des cours fasse en permanence l'objet d'un examen et de modifications reflétant l'expérience opérationnelle. Seules les personnes ayant réussi la formation de base sur le sujet particulier traité devraient pouvoir assister aux cours de mise à jour.

Méthodes pédagogiques

Si la formation a fait l'objet d'une bonne analyse, les méthodes pédagogiques devraient paraître clairement dans la norme de cours qui a été élaboré à l'appui d'un sujet particulier. Les méthodes pédagogiques s'entendent de la manière dont la formation est dispensée. Elles peuvent faire appel à diverses techniques d'enseignement comme les exposés, les cours classiques en salle, les cours interactifs, les entrevues ou encore la formation dispensée ou assistée par ordinateur. Lorsque cela est possible, et quelles que soient les méthodes pédagogiques utilisées, les objectifs d'apprentissage devraient être renforcés par une application pratique. Un bon programme qui surveille l'efficacité de la formation devrait pouvoir ajuster les méthodes utilisées afin de satisfaire à des objectifs redéfinis. Une formation sur un sujet précis qui a débuté sous forme d'exposés peut très bien se terminer sous forme d'un module d'apprentissage adapté au rythme de l'élève. Ces questions sont généralement du ressort de formateurs professionnels qui ont leur mot à dire dans la conception des cours.

Du point de vue de la réglementation de TC, et pour veiller au renforcement de l'apprentissage, les programmes de formation reconnus doivent comprendre au minimum cinq pour cent de formation pratique. Cela signifie que les élèves, soit individuellement soit collectivement en fonction de la manière dont les objectifs du cours sont rédigés, ont l'occasion d'appliquer concrètement des notions théoriques. Un apprentissage pratique comprend le démontage, l'inspection, le remontage et l'essai de composants ou de systèmes, et il fait appel à l'utilisation de simulateurs ou d'autres aides pédagogiques mécaniques ou électroniques prévues dans la norme de cours.

Normes de formation

De la même façon que la qualité de la maintenance est contrôlée et garantie grâce au respect de normes d'exécution de la maintenance clairement définies, les programmes de formation ont eux aussi besoin d'une définition qualitative du même genre. Les normes de formation devraient préciser les objectifs du cours, les méthodes pédagogiques, les qualifications du personnel, les critères des tests et des évaluations, les exigences relatives aux installations et à l'équipement ainsi que les méthodes servant à évaluer les élèves. La norme devrait également prévoir des méthodes garantissant que les objectifs de rendement répondent à des normes précises et donnent les résultats escomptés. Le système devrait comprendre des statistiques sur les taux de réussite ou d'échec, lesquelles seront consignées et examinées afin de mesurer l'efficacité du cours. Des grilles de vérification des examens devraient servir à surveiller l'efficacité des questions d'examen sur une base individuelle en ce qui a trait à la façon dont le cours est dispensé et au travail de l'instructeur. Les résultats devraient être consignés, archivés et constituer un élément du processus de vérification servant à étayer des modifications à des instruments d'évaluation précis et à modifier le travail de l'instructeur.

Pour garantir l'efficacité des normes de formation, les programmes devraient comporter des échantillonnages aléatoires, des vérifications en bonne et due forme et des méthodes d'examen des programmes permettant de valider la qualité des prestations. Une bonne norme de formation devrait pouvoir résister à une évaluation indépendante et répondre aux attentes du client.

Qualifications de l'instructeur

Les personnes chargées directement de dispenser en salle de cours une formation technique devraient posséder à la fois des compétences techniques dans le domaine visé et des qualifications en méthodes d'enseignement. La politique administrative de l'OFA devrait veiller à ce que les instructeurs reçoivent, en plus de leur formation de base, des compléments professionnels périodiques de façon à rester au courant et conscients de l'évolution des milieux technique et pédagogique. De plus, si un instructeur est chargé de dispenser un cours complet de maintenance se rattachant aux avantages d'une qualification, cet instructeur devrait être lui-même titulaire d'une licence de TEA ou détenir des titres de compétences équivalents quant à cette qualification. Dans le cas des petits organismes qui décident de faire appel à leur propres employés pour donner les cours, une formation de trois ou quatre jours en méthodes d'enseignement dispensée dans la plupart des collèges communautaires devrait être suffisante pour répondre à cette exigence.

Remarque:dans le cas d'une FCE, une formation officielle en méthodes d'enseignement n'est pas essentielle.

Cours d'organismes de formation agréés (OFA)

Dans le domaine de la formation, les prestataires de service et les animateurs offrent au milieu aéronautique un large éventail de formation en maintenance. Cela peut aller d'ensembles de base permettant de survoler et de découvrir succinctement la maintenance jusqu'à des modules de formation technique hautement spécialisés ou propres à une discipline. Il importe de ne pas oublier que, d'un point de vue réglementaire, tous les programmes de formation rattachés à un pouvoir de certification après maintenance, doivent être approuvés par TC. Lorsqu'un OMA inclut dans son programme de formation des cours de maintenance offerts par des OFA (cours qui sont donc déjà reconnus par Transports Canada), aucune autre approbation de TC n'est nécessaire pour ces éléments. Quels que soient l'endroit ou le contenu du cours, la totalité de la formation en maintenance est évaluée et approuvée en fonction des mêmes normes d'évaluation de la qualité qui se trouvent dans le Manuel des vérifications réglementaires.

Les cours conçus pour répondre aux besoins propres à un organisme ou à une sorte d'exploitation bien précise seront évalués en fonction de l'étendue du pouvoir de maintenance existant au moment de l'approbation du contenu du cours. Par la suite, le contenu devra être modifié de façon à tenir compte des modifications touchant l'étendue du programme de maintenance et l'expérience opérationnelle.

Les cours d'OMA dont l'utilisation par une tierce partie a été approuvée doivent répondre au statut propre à celui des organismes de formation agréés. Le contenu technique de tels cours sera évalué en fonction des exigences de formation en maintenance à la grandeur de la flotte mondiale. En procédant ainsi, les cours de formation reconnus dans ces établissements pourront être utilisés par un OMA si ce dernier effectue la maintenance des aéronefs ou des produits aéronautiques concernés. Cela ne devrait pas empêcher à un organisme de louer à contrat les services d'un OFA reconnu par TC et, en plus, de mettre sur pied des cours à l'interne pour répondre à des exigences techniques plus précises.

Conclusion

Comme cela a déjà été dit, le succès d'un programme de formation repose sur un certain nombre de facteurs clés, l'identification d'objectifs de formation réalistes liés à l'expérience opérationnelle et aux exigences de contrôle de la maintenance n'étant certainement pas le moindre de ces facteurs. Tous les cours ou les programmes de formation ne sont pas identiques, et il n'y a aucune raison qu'il en soit autrement. Comme les moyens d'apprentissage, le contenu et les installations varient d'un endroit à l'autre, il est normal que la longueur et la conception des cours varient elles aussi. à ce sujet, il incombe à tous ceux chargés de dispenser une formation reconnue de veiller à ce que les normes de formation permettent en tout temps de venir compléter les exigences de systèmes particuliers. En se servant des principes directeurs énoncés ici, un OMA sera mieux placé pour faire reconnaître son programme et pour pouvoir satisfaire à une évaluation réglementaire.

Références pertinentes

Sous-parties 403, 406, 571, 573, 604, 605, 706 du RAC ainsi que les normes qui les accompagnent, et Manuel des vérifications réglementaires.