Circulaire d'information (CI) Nº 601-003

Surveillance des feux d’obstacle, NOTAM et réparation

Bureau émetteur : Aviation civile, Direction des Normes Numéro de document : CI 601-003
Numéro de classification du dossier : Z 5000-34 Numéro d’édition : 01
Numéro du SGDDI : 13069455-V2 Date d’entrée en vigueur : 2017-07-15

Table des matières

1.0 Introduction

  • 1) La présente Circulaire d’information (CI) vise à fournir des renseignements et des conseils. Elle décrit un moyen acceptable, parmi d’autres, de démontrer la conformité à la réglementation et aux normes en vigueur. Elle ne peut en elle-même ni modifier, ni créer une exigence réglementaire, ni peut-elle autoriser de changements ou de dérogations aux exigences réglementaires, ni établir de normes minimales.

1.1 Objet

  • 1) La présente CI vise à fournir des lignes directrices sur la surveillance des feux d’obstacle et sur les réparations et la mise en œuvre d’un  NOTAM subséquents.

1.2 Applicabilité

  • 1) La présente CI est applicable aux propriétaires d’obstacles qui doivent avoir un éclairage pour la protection de jour et/ou de nuit. La présente CI est également disponible à titre informatif pour l’industrie de l’aviation, les fournisseurs d’équipement et les concepteurs.

1.3 Description des changements

  • 1) Sans objet.

2.0 Références et exigences

2.1 Documents de référence

  • 1) Les documents de référence suivants sont destinés à être utilisés conjointement avec le présent document :
    • a) Norme 621 – Balisage et éclairage des obstacles.

2.2 Documents annulés

  • 1) Sans objet.
  • 2) Par défaut, il est entendu que la publication d’une nouvelle édition d’un document annule automatiquement toutes éditions antérieures de ce même document.

2.3 Définitions et abréviations

  • 1) Les abréviations suivantes s’appliquent aux fins du présent document :
    • a) NOTAM : avis aux navigants
    • b) SMS : service de messages courts

3.0 Contexte

  • 1) La présente CI découle de demandes d’interprétation des exigences relatives à la surveillance de l’éclairage des obstacles dans la norme 621. Notamment, la signification des termes subjectifs « rapidement » pour les réparations et « le plus rapidement possible » pour la mise en œuvre du processus de NOTAM.

4.0 Discussion

4.1 Surveillance des feux

  • 1) La norme 621, article 4.7, précise ce qui suit :
    • 4.7 Surveillance des feux d’obstacle. La surveillance vise à permettre au propriétaire de maintenir le balisage lumineux en fonction sans défaillance. La présence d’une défaillance lumineuse est détectée afin qu’un NOTAM puisse être émis et que des réparations soient effectuées rapidement.

      (1) Le propriétaire d’une structure dotée d’un système de balisage lumineux d’obstacle clignotant est responsable :

      • a) de s’informer de toute défaillance, en effectuant une fois à toutes les 24 heures une vérification, visuelle ou au moyen de l’observation d’un indicateur à distance, conçue pour déceler une défaillance de ce balisage, peu importe la position ou la couleur. Pour ce qui est de l’éclairage de forte et de moyenne intensité et le balisage lumineux double, on vérifie au moins les modes d’opération de jour et de nuit;
      • b) de mettre en œuvre un programme documenté d’inspections réalisées, au minimum, une fois par année, de tous les dispositifs de contrôle automatiques ou mécaniques, les indicateurs et les systèmes d’alarme associés au balisage des structures afin de veiller à ce que ces appareils fonctionnent de façon appropriée.
    • (2) N’est pas visé par le paragraphe 4.7(1)b) la situation où un système d’alarme est muni d’une fonction d’autodiagnostic afin de confirmer le lien de communication et l’état de fonctionnement du système de surveillance lui-même, au moins une fois à toutes les 24 heures.
    • (3) Lorsqu’il est impossible d’effectuer une vérification, visuellement ou au moyen d’un indicateur à distance, la surveillance est réalisée au moyen de l’utilisation de lampes ayant une durée de vie nominale de plus d’un an combinée à l’établissement d’un programme documenté d’inspections réalisées, au minimum, une fois par année.
    • (4) Pour chaque structure, on tient un registre des vérifications, des inspections, des défaillances, des réparations et du remplacement des lampes, selon la méthode de surveillance utilisée.
    • (5) Le propriétaire de la structure avise NAV CANADA, le plus rapidement possible, de toute défaillance des feux d’obstacle afin que le processus de NOTAM puisse être mis en œuvre conformément au paragraphe 2.7(1).
  • 2) Savoir. L’élément clé de l’article 4.7 est que la « responsabilité de savoir » incombe toujours au propriétaire. Le moyen utilisé pour savoir est l’observation, qui peut être :
    • a) une observation visuelle directe de l’éclairage;
    • b) une observation au moyen d’un indicateur à distance [habituellement situé dans un centre d’exploitation de réseau]. Dans le cas de l’alarme signalant une défaillance, l’indication peut être aussi simple qu’un message SMS d’un téléphone cellulaire.
  • 3) Types d’éclairage. La surveillance s’applique aux systèmes de phares clignotants des feux CL-864, CL-865, CL-856, CL-866 et CL-885.
  • 4) Unité de commande.
    • a) L’annexe B de la norme 621 contient les exigences relatives aux systèmes pour l’« unité de commande » située sur le site de l’obstacle et utilisé pour surveiller l’état des systèmes de feux clignotants blancs ou rouges installés. L’état de fonctionnement de chaque feu (FLASH/FAIL/ est surveillé. L’état FAIL se produit lorsque le dispositif saute quatre éclats consécutifs ou plus, le dispositif clignote à la mauvaise intensité durant le fonctionnement de jour, ou, dans le cas du feu clignotant CL-865f tournant, il y a défaillance d’un faisceau de lumière ou une rotation irrégulière du feu. Dans le cas des systèmes de feux clignotants rouges CL-864, il peut y avoir des niveaux de feux CL-810 dont l’état de fonctionnement des feux est également surveillé dans un niveau.
    • b) Dans le cas des feux CL-810 uniques, une unité de commande n’est pas précisée à l’annexe B, donc il n’y a pas de surveillance de type électronique pour ce type d’éclairage. Dans le cas des feux CL-810, la surveillance est normalement assurée au moyen d’observations visuelles. Un feu CL-810 unique en panne ou la panne d’un des feux d’un CL-810 double ne fait pas l’objet d’un NOTAM, mais il faut effectuer des réparations aussi rapidement que possible.
  • 5) Exemples. La figure 1 montre quatre exemples liés à la surveillance.
    • a) Exemple A. L’article 4.7 commence par le cas A [alinéa 4.7(1)a)], qui concerne l’alarme signalant une défaillance. Il s’agit d’une communication à sens unique et l’alarme est lancée seulement au moment de la défaillance. Puisqu’il incombe au propriétaire de « savoir » et qu’il y a une possibilité que le moyen de communication subisse une défaillance, ce cas est supplémenté par l’alinéa 4.7(1)(b), qui stipule la mise en œuvre d’un programme documenté d’inspections réalisées, au minimum, une fois par année, des dispositifs de contrôle, des indicateurs et des systèmes d’alarme [qui comprennent les moyens de communication] associés au balisage des structures afin de veiller à ce que ces appareils fonctionnent de façon appropriée. Le propriétaire peut également prendre d’autres mesures d’atténuation en utilisant des lampes de longue durée.
    • b) Exemple B. Cet exemple concerne l’utilisation de moyens de communication bidirectionnelle. Il y a une alarme signalant une défaillance, mais également une fonction de diagnostic servant à vérifier l’état de la liaison de communication et du système de surveillance toutes les 24 heures. L’utilisation de cette fonction de diagnostic exempte le propriétaire de l’inspection annuelle mentionnée à l’alinéa 4.7(1)(b).
    • c) Exemple C. Cet article concerne un cas où il n’est pas possible d’avoir un moyen de communication comme une ligne terrestre, un cellulaire ou une liaison satellite à certains endroits au Canada. Une unité de commande est toujours fournie au site de l’obstacle, mais il n’y a pas d’état de communication de défaillance. Il incombe toujours au propriétaire de « savoir » en ce qui concerne la défaillance, et l’utilisation de cette méthode atténuée par l’utilisation de lampes ayant une durée de vie nominale de plus d’un an de fonctionnement, la mise en place d’une inspection réalisée, au moins, une fois par année et le remplacement des lampes (s’il y a lieu).
    • d) Exemple D. Dans ce dernier cas, la surveillance ne serait pas normalement requise puisqu’il ne s’agit pas d’un système de feu clignotant et il utilise habituellement des feux uniques CL-810 qui n’ont pas besoin d’une unité de commande selon l’annexe B de la norme 621, donc il n’y a pas de surveillance sur place et aucune communication à un endroit isolé. Dans ce cas, l’absence de surveillance est atténuée par l’utilisation de lampes ayant une durée de vie nominale de plus d’un an de fonctionnement et la mise en place d’une inspection réalisée, au moins, une fois par année.

      Figure 1. Moyens de surveillance électronique

4.2 Temps pour mettre en œuvre un NOTAM

  • 1) La norme 621 utilise la terminologie « aussi rapidement que possible » relativement au temps de mise en œuvre d’un NOTAM; cette terminologie est subjective. Puisqu’il incombe au propriétaire d’assurer le fonctionnement continu de l’éclairage de l’obstacle exigé, l’intention de la norme 621 est qu’un NOTAM soit mis en œuvre retard excessif selon le jugement d’une personne ordinaire faisant preuve d’une prudence normale en agissant dans ces circonstances.

4.3 Temps de réparation

  • 1) Le terme subjectif semblable « rapidement » est utilisé pour préciser le temps alloué à la réparation d’une défaillance. La norme 621 reconnaît qu’il peut y avoir un retard découlant de facteurs comme l’obtention du matériel, le déplacement du personnel sur place malgré les contraintes imposées par les conditions météorologiques, et l’accomplissement des réparations en tant que tel, qui peuvent prendre du temps selon la hauteur des obstacles et ce qui a vraiment subi une défaillance. Étant donné ces facteurs, l’intention de la norme 621 est que la réparation soit réalisée sans retard excessif selon le jugement d’une personne ordinaire faisant preuve d’une prudence normale en agissant dans ces circonstances.

    Dans le cas de la défaillance d’un système clignotant, un NOTAM est exigé. La durée dans le NOTAM est indiquée par « TIL » ou « TIL APRX », et la date et l’heure de l’accomplissement de la réparation est indiquée. Bien qu’il soit souhaitable que la réparation soit effectuée en quelques jours, la durée de la réparation indiquée dans le NOTAM peut aller jusqu’à trois mois.

  • 2) Si l’achèvement d’une réparation peut être estimé avec précision, le terme « TIL » est utilisé. Le système de NOTAM élimine automatiquement le  NOTAM à ce moment.

    170157 CZWG WINNIPEG FIR
    CZWG OBST LGT U/S TOWER 545409N 983715W (APRX 30 NM NW JENPEG AD)
    395 AGL 1170 MSL
    1703141530 TIL 1706141530

  • 3) Si une date d’achèvement de la réparation ne peut pas être estimée avec précision, le terme « TIL APRX » est utilisé. Le système de  NOTAM produit automatiquement un rappel que le  NOTAM doit être renouvelé ou annulé par une personne. Préférablement, le  NOTAM ne devrait pas être renouvelé plus d’une fois.

    170338 CYZT BELLA BELLA (CAMPBELL ISLAND)
    CBBC OBST LGT U/S TOWER 520925N 1280651W (APRX 2 NM SE AD) 120 FT
    AGL 220 MSL
    1707120516 TIL APRX 1710111500

  • 4) La publication d’un NOTAM ne devrait pas être utilisée pour justifier un retard excessif dans la réalisation de la réparation. En bref, si une réparation peut être accomplie en une semaine, elle devrait être accomplie en une semaine, même si le NOTAM prévoit son achèvement dans trois mois pour afin d’avoir une certaine latitude en cas de problème inattendu.

5.0 Sommaire

  • 1) Le propriétaire d’un obstacle surveille l’éclairage installé afin de « savoir » en ce qui concerne les défaillances. Dans le cas de l’éclairage où il y a seulement au minimum une alarme signalant une défaillance, une inspection annuelle des dispositifs de commande et de la liaison de communication est effectuée. Lorsqu’une liaison de communication ne peut pas être mise en place, cette situation est atténuée par l’utilisation de lampes de longue durée et la mise en place d’une inspection annuelle. Lorsque la défaillance d’un feu est connue, le processus de NOTAM est mis en œuvre. L’intention de la norme 621 est que le NOTAM est mis en œuvre et la réparation subséquente est effectuée sans retard excessif.

6.0 Gestion de l'information

  • 1) Sans objet.

7.0 Historique du document

  • 1) Sans objet.

8.0 Bureau responsable

Pour obtenir plus de renseignements ou pour faire des suggestions concernant ce document, veuillez communiquer avec :
https://tc.canada.ca/fr/services-generaux/regions

Toute proposition de modification au présent document est bienvenue et devrait être soumise à l’adresse de courriel :
TC.FlightStandards-Normsvol.TC@tc.gc.ca

Le directeur, Normes Aviation civile

[Original signed by]

Robert Sincennes