La réconciliation et la collaboration sont au cœur du Plan de protection des océans

La chef Marilyn Slett, de la Nation Heiltsuk, parle de l'importance continue des partenariats autochtones dans le plan de protection des océans. À ses côtés, Louisa Housty-Jones, membre et conseillère de la Nation Heiltsuk.

La chef Marilyn Slett, de la Nation Heiltsuk, parle de l'importance continue des partenariats autochtones dans le plan de protection des océans. À ses côtés, Louisa Housty-Jones, membre et conseillère de la Nation Heiltsuk.

Le 18 novembre 2022 est un vendredi d’automne qui a débuté par un matin frais. Au NCSM Discovery, une base de la Réserve navale nichée entre Coal Harbour et le parc Stanley à Vancouver, la réconciliation et la collaboration étaient à l’avant-plan, alors que le ministre Omar Alghabra, la ministre Joyce Murray, le ministre Jonathan Wilkinson, la chef Marilyn Slett de la Nation Heiltsuk et Dallas Smith, président du Conseil de Nanwakolas et coprésident de l’Accord-cadre de réconciliation, ont annoncé un financement de 1,1 milliard de dollars dans le cadre du Plan de protection des océans pour l’intervention en cas d’incident et la prévention, ainsi que pour l’établissement de partenariats avec les communautés autochtones et côtières.

Plus de 60 responsables du secteur de l’intervention en cas d’incident maritime et de la prévention, ainsi que des chefs autochtones des côtes nord et sud de la Colombie-Britannique, se sont réunis pour appuyer cette annonce.

La chef Marilyn Slett a parlé de l’importance continue des partenariats avec les Autochtones dans la mise en œuvre du Plan de protection des océans. « La côte nord est une partie riche, diversifiée et fragile de notre monde naturel. Le lien entre la terre et la mer et les gens a donné naissance à notre ancienne culture du Nord-Ouest », a déclaré la chef Slett.

Soulignant le travail remarquable accompli par le truchement de l’Accord-cadre de réconciliation pour la gestion et la protection des océans à l’échelle biorégionale (PDF, 255 Ko), un accord qui appuie la planification, la mise en œuvre et l’intégration collaboratives des initiatives de planification marine existantes et proposées dans la biorégion du Plateau nord, elle ajoute : « La tâche a été ardue, ce qui a souvent exigé des fonctionnaires fédéraux qu’ils apportent une nouvelle perspective aux enjeux sur lesquels nous travaillons ensemble. Je pense que les deux parties ont beaucoup appris de cette expérience. Mais surtout, nous avons établi une relation respectueuse et la capacité d’écouter et d’agir de façon progressiste et pragmatique pour faire progresser la protection des océans. »

La création de l’équipe d’intervention d’urgence maritime Heiltsuk figure en bonne place sur la liste des réalisations mentionnées par la chef Slett.

« Après des années consacrées à l’établissement de relations et à l’élaboration d’une compréhension commune du plan et de la vision de notre communauté, je vous annonce avec plaisir que nous avons maintenant convenu de définir et de pleinement mettre en œuvre notre équipe d’intervention d’urgence maritime Heiltsuk. » Cette démarche a été rendue possible grâce au financement de 5 millions de dollars accordé par la Garde côtière canadienne afin d’appuyer l’initiative.

Pour clore l’événement, M. Smith a ensuite pris la parole afin d’insister sur l’importance de poursuivre des discussions ouvertes, franches et significatives entre les peuples autochtones et le gouvernement du Canada, soulignant que, bien que certaines discussions puissent être difficiles, lorsqu’elles sont tenues dans un climat de respect, elles peuvent donner lieu à des mesures positives importantes pour toutes les parties intéressées, dans l’intérêt de l’ensemble de la population canadienne.

Dallas Smith, président du Conseil de Nanwakolas et coprésident de l'Accord-cadre de réconciliation, prend la parole sur un podium. Le ministre des Transports, l'honorable Omar Alghabra, se tient derrière lui.

M. Smith a déclaré : « Le travail que les communautés autochtones accomplissent en collaboration avec le gouvernement fédéral est la seule façon d’aller de l’avant en matière de protection des océans et de gestion efficace. Nous travaillons ensemble sur les plans technique, administratif et politique dans ce processus. » En outre, affirme-t-il, une relation de collaboration entre les gouvernements et les communautés autochtones contribue également à une vue d’ensemble beaucoup plus vaste de la réconciliation. « Il est vraiment important de comprendre à quel point il est difficile de mettre de côté certaines de ces questions sociétales pour continuer à faire le travail de collaboration nécessaire. »

« Mais je me rends compte que nous ne mettons pas vraiment cela de côté, c’est ce qui nous motive. C’est à cause des inégalités qui existent aujourd’hui dans les communautés des Premières Nations que nos chefs vont de l’avant. Et nous sommes très reconnaissants que le gouvernement du Canada nous ait tendu la main et de prendre part à cette discussion. Nous avons une relation privilégiée. »

« C’est ainsi que la réconciliation se produit vraiment. »

Les déferlantes : Nouvelles du Plan de protection des océans du Canada