Depuis 1991, les avions rouges emblématiques du Programme national de surveillance aérienne (PNSA) sont un pilier de la protection de l’environnement du Canada.
Au cours des 20 dernières années, le Programme national de surveillance aérienne s’est considérablement développé – tout en gardant notre objectif de prévenir la pollution des eaux, de protéger notre milieu marin et les espèces marines menacées d’extinction et d’assurer la sécurité et l’efficacité des transports le long de notre littoral à la fois vaste et varié.
Le Programme national de surveillance aérienne a recours à des avions Dash-7 et Dash-8. Dans l’industrie de l’aviation, ces aéronefs servent normalement comme aéronefs-navettes, mais on les a transformés en aéronefs de patrouille maritime dotés d’équipement de surveillance spécialisé. Il faut les entretenir et les réparer régulièrement, puisqu’ils survolent le Canada et patrouillent pour détecter la pollution causée par les navires.
Cet été, on a entrepris à Iqualuit, au Nunavut, les travaux de construction d’un nouveau hangar pour les aéronefs du Programme national de surveillance aérienne. Le contrat a été attribué à Pilitak Enterprises Ltd, une entreprise inuite. Le projet créera des occasions de formation et d’emploi pour la communauté locale pendant la construction. Le hangar devrait être entièrement construit et opérationnel d’ici l’été 2025.
Ce nouveau hangar aidera l’équipe du PNSA à opérer dans l’Arctique en prolongeant sa saison de vol, ce qui permettra au programme de fonctionner tout au long de l’année, selon les besoins. Il faut inspecter et remplacer régulièrement certaines pièces des Dash-7 et Dash-8, ce qui signifie que les équipes doivent avoir accès aux aéronefs en temps voulu. Pour les techniciens d’entretien d’aéronefs, le hangar permettra d’accélérer l’entretien préventif, les inspections et les réparations afin de garantir une plus grande fiabilité des aéronefs.
L’infrastructure nécessaire pour appuyer le PNSA est limitée dans le Nord. L’aéronef qui effectue les opérations pour le programme de surveillance aérienne est souvent exposé à des conditions météorologiques extrêmes, car il n’est pas abrité dans un hangar. L’ajout de ce hangar comblera un grand vide en ce qui concerne l’infrastructure nécessaire à l’entretien sûr et efficace des aéronefs.
L’aéronef du PNSA qui partage actuellement son temps entre Ottawa et Iqaluit pourra également rester plus longtemps à Iqaluit, ce qui lui permettra de passer plus de temps à protéger les écosystèmes vulnérables contre l’augmentation du trafic maritime et à veiller à la riche biodiversité et intégrité écologique des écosystèmes marins de l’Arctique canadien.
Interrogé sur l’impact de ce hangar, François Collins, directeur général de la Direction générale des services des aéronefs, a déclaré : « Ce hangar va changer le Nord, parce que le PNSA sera plus présent dans l’Arctique et passera plus de temps dans les airs, ce qui profitera à la population canadienne pendant des années à venir ».
Ce hangar a été financé par l’intermédiaire du Plan de protection des océans du Canada, qui vise à rendre le transport maritime plus sécuritaire, à mieux protéger les espèces et les écosystèmes côtiers et à améliorer notre capacité à prévenir les incidents maritimes et à y faire face.
Les Canadiennes et les Canadiens s’attendent à un système de sécurité maritime sûr, efficace et performant qui satisfasse à l’augmentation du volume du trafic maritime, qui fasse en sorte que notre chaîne d’approvisionnement soit solide et résiliente et qui protège nos écosystèmes locaux. C’est pourquoi le Plan de protection des océans, en partenariat avec les peuples autochtones et les communautés côtières, prend des mesures proactives pour garantir que le système de sécurité maritime du Canada, chef de file mondial, soit plus solide que jamais.