Contexte opérationnel et principaux risques

Contexte opérationnel

Afin de continuer à remplir notre mandat, Transports Canada élabore et met en œuvre des politiques et des programmes fédéraux en matière de transport qui assurent un réseau de transport sûr et sécuritaire, efficace et respectueux de l'environnement.

Cette sous-section décrit le contexte au sein duquel notre ministère fonctionne et la façon dont nous mettons en œuvre nos programmes. Elle détermine les influences internes et externes et les facteurs, et elle résume les conditions dans lesquelles nous avons évolué tout au long de l'exercice de 2017-2018.

Nous continuons de transformer l'avenir des transports au Canada par l'entremise de notre plan stratégique, Transports 2030. Les Canadiennes et les Canadiens souhaitent avoir un réseau de transport qui leur permet de se déplacer quotidiennement de façon sécuritaire et efficace. Les entreprises et les consommateurs veulent un réseau de transport fiable pour que les ressources et les produits soient acheminés à temps vers les marchés mondiaux et les commerces du pays.

Au cours de la dernière année, nous avons fait en sorte que les régimes de législation, de réglementation et de surveillance soient plus modernes et souples pour :

  • mieux répondre aux changements et à l'innovation dans le secteur des transports;
  • appuyer de façon plus efficace les priorités du gouvernement du Canada relatives aux éléments suivants :
    • la sécurité et la sûreté des transports ;
    • le commerce ; et
    • la protection de l'environnement.

Nous continuons de rassembler ces deux aspects afin de nous permettre de répondre de façon efficace et simultanée pour effectuer ce qui suit :

  • faire face aux risques liés à la sécurité ou à d'autres aspects du transport ;
  • répondre aux besoins de l'industrie ;
  • élaborer des initiatives clés en collaboration avec les collectivités autochtones ;
  • répondre aux préoccupations du public concernant les répercussions des activités du secteur des transports sur l'environnement ;
  • tenir compte des changements démographiques ;
  • faire face à l'augmentation des volumes :
    • de voyageurs ;
    • de marchandises dangereuses transportées.

Principaux risques

Nous utilisons la gestion des risques pour nous aider à prendre des décisions et à améliorer les pratiques commerciales. La gestion des risques permet ce qui suit :

  • élaborer des politiques ;
  • établir les priorités ;
  • affecter des ressources ;
  • exécuter des programmes ;
  • orienter la façon dont nous effectuons des activités qui appuient globalement notre mandat.

À l'aide de notre approche de la gestion des risques, nous :

  • avons déterminé et surveiller les risques ;
  • avons présenté deux fois par année un rapport sur nos progrès et le rendement global des stratégies de réponse aux risques.

Le Profil des risques organisationnel de Transports Canada pour 2016 2017 a analysé notre situation opérationnelle, environnementale et financière et a identifié les principaux facteurs de risque au cours de la période de référence. En 2017-2018, nous avons également entrepris un examen complet du profil des risques organisationnel. Ces mises à jour seront reflétées dans le Rapport ministériel sur les résultats 2018-2019. Les éléments clés examinés dans le cadre de notre stratégie de gestion des risques comprenaient des incidences sur notre capacité à fournir:

Nous avons aussi examiné les engagements du gouvernement :

  • de protéger les écosystèmes du Canada ;
  • de faciliter l'accès au transport en commun et d'assurer la liaison entre les collectivités ;
  • de faire face aux défis nationaux et internationaux en matière de sûreté.

Les éléments clés du Profil des risques de Transports Canada pour 2016-2017 et 2017-2018 sont présentés dans le tableau ci-dessous.

L'évaluation des risques réalisée dans le cadre du Profil de risque organisationnel tenait compte des activités de programme existantes et identifiait les principaux risques pour la performance de Transports Canada. Voici ces risques :

  1. Les politiques et programmes et les investissements dans l'infrastructure pourraient ne pas suffire pour assurer le transport efficace des marchandises et des personnes et appuyer l'adoption de nouvelles technologies p;
  2. Les incidents de sûreté liés au transport – comme ceux qui sont causés par des cybermenaces – pourraient ne pas être réglés efficacement en raison du manque de communication à des moments critiques.
  3. Les programmes et règlements fédéraux sur les transports pourraient ne pas contribuer efficacement à réduire l'incidence environnementale des activités liées au transport et leurs effets néfastes de ces activités sur les collectivités côtières et nordiques.
  4. Les régimes législatifs, réglementaires et de surveillance sur les transports au Canada pourraient ne pas répondre efficacement aux nouveaux enjeux relatifs à la sécurité et à la sûreté, aux pratiques de l'industrie et à la demande croissante.

    Un certain nombre d'activités d'atténuation clés ont été identifiées pour faire face à ces risques, alors que le ministère s'efforçait d'améliorer le rendement du réseau de transport canadien grâce à des éléments alignés sur le plan stratégique de Transports 2030; travailler avec des partenaires dans le cadre pancanadien pour une croissance propre et le changement climatique et le plan de protection des océans afin de soutenir la transformation en un système de transport à faible émission de carbone et de créer des corridors maritimes compétitifs, sûrs et durables sur le plan environnemental; en modernisant nos régimes législatifs, réglementaires et de surveillance, y compris la Loi sur la sécurité ferroviaire, la Loi sur la protection de la navigation et la Loi sur la sécurité automobile; et résoudre les problèmes de sécurité en examinant et en modifiant les procédures existantes pour assurer un processus robuste et reproductible permettant de diffuser des informations importantes relatives aux incidents de sécurité dans les transports.

    À mesure que ces mesures d'atténuation ont été identifiées, une évaluation de la probabilité et de l'impact du niveau de risque résiduel a été entreprise. Cette évaluation et les mesures prises au cours de l'année considérée suivent.

 

Risques

Stratégie d'atténuation et efficacité

Lien avec les programmes du Ministère (ou les responsabilités essentielles)

Lien avec les engagements de la lettre de mandat ou les priorités pangouvernementales et ministérielles (selon le cas)

Il se peut que les investissements consacrés aux politiques, aux programmes et aux infrastructures de transport fédéraux ne soient pas suffisants pour le transport de marchandises et de personnes, et l'adoption de nouvelles technologies.

Les réponses aux risques susmentionnés ont été les suivantes :

  • Travailler en collaboration avec l'industrie, le milieu universitaire et les autres ordres de gouvernement à l'élaboration de technologies et de processus, et examiner l'efficacité du transport des passagers et des marchandises, y compris l'efficacité opérationnelle au sein du secteur.
  • Travailler à l'établissement d'inspections automatisées afin d'accroître la capacité du réseau ferroviaire actuel.
  • Adopter une approche de « guichet unique » et reconnaître que l'innovation et la technologie sont une question multimodale et horizontale.
  • Améliorer la transparence de la chaîne d'approvisionnement du transport ferroviaire, adopter une approche plus équilibrée pour les intervenants et voir à ce que le secteur ferroviaire soit plus concurrentiel et plus efficace.
  • Collaborer avec l'industrie afin de mettre en place des règles claires et équitables sur la protection du consommateur pour les voyageurs aériens.
  • Adopter des lois pour changer les restrictions relatives à la propriété internationale afin de faire passer de 25 % à 49 % les droits de vote pour les transporteurs aériens canadiens.
  • Évaluer la possibilité d'un service ferroviaire voyageurs à haute fréquence dans le corridor Québec-Windsor.
  • Élaborer un cadre politique pour le Fonds national des corridors commerciaux – un fonds concurrentiel basé sur le mérite – afin que le fédéral investisse dans des projets qui favorisent le débit des marchandises et des passagers en réduisant les goulots d'étranglement, et examiner les questions de capacité.

Ce risque est lié aux programmes suivants à l'appui d'un réseau de transport efficace :

  • Programmes liés aux marchés
  • Programme d'analyse et d'innovation
  • Programmes liés aux portes d'entrée, aux corridors et au passage à la frontière

Priorité 1 : Faciliter le transport des marchandises vers les marchés et appuyer la fiabilité de la chaîne d'approvisionnement

Priorité 2 : Offrir de meilleurs choix et services, et accorder de nouveaux droits aux consommateurs

Priorité 3 : Renforcer la sécurité maritime et le transport maritime responsable et améliorer les infrastructures de transport dans le Nord

Priorité 6 : Moderniser les régimes législatifs, réglementaires et de surveillance de TC et élaborer une nouvelle stratégie de gérance des biens

Les incidents de sûreté liés au transport pourraient ne pas être réglés efficacement en raison d'un manque de communication à des moments critiques.

Les réponses aux risques susmentionnés ont été les suivantes :

  • Mener des exercices d'alerte périodiques et y participer afin de favoriser une culture d'amélioration continue et valider les procédures d'échange d'information, ainsi que la compréhension et l'application de ces procédures par les employés.
  • Sensibiliser l'industrie à la sécurité et lui offrir de la formation en permettant aux inspecteurs d'intervenir auprès des intervenants.

Ce risque est lié aux programmes suivants à l'appui d'un réseau de transport sécuritaire et sûr :

  • Programmes multimodaux, d'urgence et de formation
  • Programmes d'appui au transport aérien, maritime et de surface
  • Programmes de sûreté aérienne
  • Programmes de sécurité et de sûreté maritimes
  • Programmes de gestion des urgences

Priorité 4 : Renforcer la sécurité et la sûreté du réseau de transport canadien

Les programmes et règlements fédéraux sur les transports pourraient ne pas contribuer efficacement à réduire l'impact environnemental des activités liées au transport et les effets néfastes de ces activités sur les collectivités côtières et nordiques.

Les réponses aux risques susmentionnés ont été les suivantes :

  • Efforts pour renforcer les connaissances et la capacité en matière d'adaptation aux changements climatiques et pour mieux tenir compte des risques liés au climat dans le processus décisionnel, ainsi que pour renforcer la résilience des infrastructures de transport aux variations climatiques.
  • Travail de collaboration avec l'industrie et le milieu universitaire à l'élaboration de technologies, à l'allégement des moyens de transport, et à des matières et revêtements améliorés, ainsi qu'à des carburants de remplacement pour les secteurs ferroviaire et maritime afin de réduire les émissions et les GES.
  • Poursuite de la collaboration avec les autres ministères fédéraux afin de faire avancer les priorités fédérales, notamment celles prévues dans le budget de 2017 (note de bas de page) et dans d'autres engagements récents concernant la tarification du carbone et autres mesures prévues dans le Cadre pancanadien.
  • Mise en place d'un plan pluriannuel visant à démontrer l'engagement de TC à l'égard de la réduction des émissions de GES provenant de ses activités.
  • Recherches et règlements visant à harmoniser les normes de sécurité automobile avec la réglementation relative aux émissions de GES des véhicules.
  • Meilleure compréhension des effets du transport maritime sur les écosystèmes et élaboration de stratégies d'atténuation.
  • Mise en œuvre d'une stratégie globale visant les bâtiments abandonnés et les épaves dans les eaux canadiennes.
  • Lancement d'activités éducatives et de recherche sur le recyclage et la conception des bâtiments, ainsi que de programmes d'enlèvement des petits bâtiments.
  • Poursuite du dialogue avec les communautés nordiques et autochtones pour promouvoir des pratiques de transport responsables.
  • Poursuite de la collaboration avec d'autres intervenants en vue de faire avancer la recherche, d'évaluer les mesures d'atténuation, et de proposer des mesures à court terme et une stratégie à long terme pour améliorer le rétablissement de l'épaulard résident du Sud.

Ce risque est lié aux programmes suivants à l'appui d'un réseau de transport propre, sécuritaire, sûr et efficace :

  • Programmes sur la qualité de l'air
  • Programmes sur l'eau propre
  • Programmes de gérance des biens
  • Programmes de gérance de l'environnement

Priorité 3 : Renforcer la sécurité maritime et le transport maritime responsable et améliorer les infrastructures de transport dans le Nord

Priorité 5 : Réduire la pollution atmosphérique et adopter de nouvelles technologies afin de réduire les émissions de GES provenant du secteur des transports

Les régimes législatifs, de réglementation et de surveillance des transports au Canada pourraient ne pas s'attaquer efficacement aux nouvelles questions relatives à la sécurité et à la sûreté, aux pratiques de l'industrie et à la demande croissante.

Les réponses aux risques susmentionnés ont été les suivantes :

  • Élaboration d'indicateurs de rendement par l'établissement de cibles de réduction des accidents/incidents et la mobilisation continue des employés de la sécurité ferroviaire, des compagnies de chemin de fer et d'autres intervenants compétents.
  • Examen du Programme de la sécurité des véhicules automobiles et des lois en matière de sécurité automobile afin de créer une série de pouvoirs souples et cohérents permettant de moderniser le cadre réglementaire.
  • Mise en place du Conseil consultatif de la surveillance de l'aviation civile nationale afin de prendre plus rapidement et efficacement des mesures d'application de la loi.
  • Inspections plus fréquentes des sites à risque élevé, et renforcement de la surveillance du transport de marchandises dangereuses et de l'application de la législation à cet égard.
  • Renforcement du cadre de réglementation en vue d'une intégration sécuritaire dans l'espace aérien des systèmes d'aéronefs télépilotés (SATP), anciennement connus sous le nom de véhicules aériens sans pilote, pour favoriser l'innovation.
  • Examen réglementaire du secteur de l'aviation civile pour en moderniser les régimes législatifs et de réglementation.
  • Mise en œuvre de lignes directrices à l'intention des organisateurs de voyages et des navires de croisière qui empruntent les corridors de transport maritime du Nord.
  • Mise en œuvre du cadre réglementaire pour le Règlement sur la sécurité des bateaux de pêche(note de bas de page xvi), qui est entré en vigueur le 13 juillet 2017, et du Code obligatoire de l'Organisation maritime internationale(note de bas de page xvii) pour les navires naviguant dans les eaux polaires (Code polaire) au moyen de l'adoption du nouveau Règlement sur la sécurité de la navigation et la prévention de la pollution dans les eaux arctiques.
  • Renforcement des régimes législatifs et de réglementation par l'adoption de modifications législatives aux enregistreurs vidéo de locomotive, et poursuite du travail d'élaboration de politiques et de règlements en matière d'enregistreurs vidéo de locomotive, de gestion de la fatigue, et d'exigences relatives à la formation et aux compétences des employés ferroviaires, et ce, dans le but de réviser les règles et la réglementation pertinentes.
  • Collaboration avec d'autres compétences et intervenants afin de trouver des solutions pour mieux protéger les usagers de la route vulnérables.
  • Accélération de la mise en œuvre des recommandations formulées par le Groupe de travail sur les interventions d'urgence.
  • Réduction de la menace de l'intérieur en continuant de déployer des efforts pour renforcer le contrôle de sécurité des employés des aéroports.
  • Adoption d'une approche basée sur le risque en vue de continuer à améliorer les exigences de contrôle pour le fret aérien, le courrier et les fournitures à bord, et mise à jour des normes canines relatives à la détection d'explosifs.
  • Établissement de deux nouveaux régimes de réglementation; le premier pour le transport sécuritaire des marchandises dangereuses par voie ferroviaire et le second pour la sûreté du service ferroviaire voyageurs.
  • Contribution à la mise en place d'un solide régime de réglementation et de surveillance en assurant la prestation d'activités de formation qui visent l'amélioration continue des compétences de notre équipe technique et des personnes qui jouent un rôle clé dans la conception et l'élaboration des politiques de réglementation et des règlements.
  • Investissements dans la sûreté du transport ferroviaire d'un bout à l'autre du Canada, notamment un volet d'infrastructure, de technologie et de recherche ainsi qu'un volet de sensibilisation et d'information du public, en finançant les améliorations de sécurité là où ces améliorations seront avant tout dans l'intérêt du public.

Ce risque est lié aux programmes suivants à l'appui d'un réseau de transport sécuritaire et sûr :

  • Programmes de surveillance pour chaque mode de transport Note de bas de page 1
  • Cadre législatif et de réglementation pour chaque mode de transport
  • Programmes d'appui au transport aérien, maritime et de surface
  • Programmes de sécurité aérienne
  • Programmes de service à l'industrie aéronautique
  • Programmes de transport de marchandises dangereuses

Priorité 4 : Renforcer la sécurité et la sûreté du réseau de transport canadien

Priorité 6 : Moderniser les régimes législatifs, réglementaires et de surveillance de TC et élaborer une nouvelle stratégie de gérance des biens