Gestion des eaux de ballast dans l’Arctique

Le Programme canadien d’eau de ballast

Un navire procède à la gestion des eaux de ballast lorsqu’il les rejette dans une installation de réception, les conserve à bord, effectue un échange d’eau de ballast ou utilise un processus de traitement. Les navires qui naviguent dans une zone qui est située à une distance de plus de 200 milles marins du rivage et où l’eau atteint une profondeur de plus de 2 km doivent effectuer un échange d’eau de ballast dans une zone qui est située à au moins 200 milles marins du rivage et où l’eau atteint une profondeur de plus de 2 km . Les navires qui ne naviguent pas dans ces zones doivent effectuer l’échange d’eau de ballast dans une zone située à au moins 50 milles marins du rivage et où l’eau atteint une profondeur de plus de 500 mètres. S’il est impossible de procéder à l’échange d’eau de ballast dans ces zones parce que cela compromettrait la sécurité du navire ou celle de personnes à bord, deux zones de rechange ont été désignées à cette fin dans l’Arctique. Les navires se dirigeant vers les ports de la baie d’Hudson peuvent procéder aux échanges d’eau de ballast dans les zones du détroit d’Hudson qui sont situées à l’est du 70e degré de longitude ouest et où l’eau atteint une profondeur d’au moins 300 mètres. Les navires se dirigeant vers des ports arctiques situés plus au nord peuvent procéder aux échanges d’eau de ballast dans les zones du détroit de Lancaster qui sont situées à l’est du 80e degré de longitude ouest et où l’eau atteint une profondeur d’au moins 300 mètres.

Gel des eaux de ballast

Le milieu très froid de l’Arctique peut entraîner le gel des eaux de ballast, des tuyaux à air et de mise à l’air libre, des soupapes, et des canalisations de section. Si des fragments de glace tombent des parois de la citerne à la suite du rejet du liquide de lestage, ils peuvent endommager les revêtements ou les composantes. Il est peu probable qu’une citerne de taille appréciable gèle entièrement puisque la glace agit comme isolant; toutefois, la glace ne peut être rejetée pendant que le chargement du navire est en cours et entraîne la diminution du port en lourd.

L’eau de ballast se trouvant dans les citernes situées au dessus de la ligne de flottaison des navires peut geler à partir de la partie supérieure de la citerne et le long des parois de celle ci. L’étendue du gel est fonction de la salinité de l’eau de ballast et des températures qui règnent. On devrait utiliser de l’eau à salinité supérieure car l’eau douce et l’eau saumâtre gèlent plus facilement que l’eau à salinité élevée. Le type d’eau utilisé dépend des règlements environnementaux locaux et régionaux en vigueur le long de la route.

Pour réduire le risque de gel de l’eau de ballast, il faut réduire la quantité d’eau de ballast qui est transportée dans les hauts du navire. Le fait de placer les circuits d’eau de mer dans le bas du navire et à l’écart des lignes d’écoulement glaciaire, de disposer d’un moyen de séparer la glace de l’eau pendant le pompage de l’eau, et d’assurer la recirculation de l’eau chaude provenant des systèmes de refroidissement vers les prises d’eau permet de prévenir le gel du système et d’empêcher la glace de pénétrer dans la citerne. Les diffuseurs de bulles d’air aident à prévenir le gel et peuvent être utilisés à une température aussi faible que –30° C . L’utilisation de serpentins de réchauffage est un autre moyen de prévenir le gel des eaux de ballast. Il est également recommandé d’assurer un chauffage ou la recirculation de l’eau afin de faire face au gel possible, ainsi qu’aux problèmes qui y sont associés, pendant le démarrage.

Réglementation

D’autres développements ont été réalisés à l’échelon international en vue de remplacer la procédure d’échange par une approche axée sur le traitement. Le 13 février 2004, l’Organisation maritime internationale a adopté la Convention internationale sur le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires*. Cette Convention, qui est en attente de ratification, demande l’adoption de normes prescrites sur une période de sept ans allant de 2009 à 2016.

Le contrôle des eaux de ballast au Canada est régi par le Règlement sur le contrôle et la gestion de l’eau de ballast, de la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada, et on trouvera les lignes directrices sur la gestion de l’eau de ballast dans la publication intitulée Guide sur le Règlement sur le contrôle et la gestion de l’eau de ballast du Canada (2007) – TP 13617 F.

* version anglaise seulement
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