Le gouvernement du Canada présente les mesures de protection de l’épaulard résident du Sud pour l’année 2020

Le gouvernement du Canada reconnaît que l’épaulard résident du Sud est confronté à des dangers imminents qui menacent sa survie et que la protection de ce mammifère marin emblématique nécessite la prise de mesures complètes et immédiates.

Proies

Le saumon quinnat est un élément essentiel du régime alimentaire de l’épaulard résident du Sud. Pour remédier à la disponibilité limitée de cette proie, le gouvernement du Canada met en place une combinaison de restrictions concernant la pêche et de mesures volontaires, comme en 2019. Ces mesures réduiront la concurrence entre les pêcheurs et les épaulards pour le saumon quinnat, tout en continuant à offrir des possibilités de pêche récréative et commerciale d’autres espèces que le saumon.

En 2020, de légers changements aux mesures de 2019 sont apportés aux fermetures par secteur de la pêche récréative et commerciale du saumon. Ces fermetures auront lieu en été et en automne (dates précises à suivre) dans les principales aires d’alimentation de l’épaulard résident du Sud, y compris :

  • le détroit de Juan de Fuca (sous-secteurs 20-3, 20-4, et, ce qui est une nouveauté en 2020, une partie du sous-secteur 121-1);
  • les îles Gulf (sous-secteur 18-9, une partie des sous-secteurs 18-4, 18-5, 18-2 et, ce qui est une nouveauté en 2020, une partie du sous-secteur 18-11).

La demande de Pêches et Océans Canada de cesser temporairement, pendant l’été, toute activité de pêche dans les principales aires d’alimentation de l’épaulard résident du Sud lorsqu’un individu se trouve à moins de 1 000 mètres, s’appliquera maintenant à longueur d’année dans toutes les eaux canadiennes de l’océan Pacifique.

Perturbations acoustiques et physiques produites par les navires

Tous les navires, y compris les embarcations de plaisance et les navires d’observation des baleines, ont un rôle important à jouer dans la réduction des perturbations acoustiques et physiques. Pour une deuxième année de suite, le gouvernement du Canada met en œuvre des mesures élargies visant les exploitants de navires :

  • Il est interdit aux navires de s’approcher de tout épaulard résident du Sud à moins de 400 mètres dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique, entre Campbell River et immédiatementau nord d’Ucluelet.
    • Étant donné leur expertise dans l’identification des différents types d’épaulards, les entreprises d’observation des baleines et d’écotourisme qui obtiennent une autorisation du ministre des Transports pourront observer toutes les baleines autres que les épaulards résidents du Sud à une distance de 200 mètres.
  • Les navires sont invités à éteindre les échosondeurs et les détecteurs de poissons lorsqu’ils n’en ont pas besoin, et à mettre les moteurs au ralenti ou au point mort si une baleine se trouve à moins de 400 mètres.
  • Tous les navires sont invités à réduire leur vitesse à moins de 7 nœuds s’ils se trouvent à moins de 1 000 mètres d’épaulards résidents du Sud, pour réduire le bruit des moteurs et le sillage du navire.

Zones de refuge provisoires

Les zones de refuge provisoires créent des refuges temporaires pour les baleines en attendant des recherches plus approfondies sur une approche à plus long terme. L’emplacement de ces zones s’appuie sur les connaissances scientifiques au sujet des aires d’alimentation qui ont de l’importance pour l’épaulard résident du Sud.

  • Du 1er juin au 30 novembre 2020, aucune circulation de navires ni activité de pêche ne seront permises dans les zones de refuge provisoires au large de la côte sud-ouest de l’île Pender et de l’extrémité sud-est de l’île Saturna, et au banc Swiftsure. Des exceptions seront autorisées pour les navires d’urgence et les bateaux ou navires de pêche autochtones lorsque la pêche est pratiquée à des fins alimentaires, sociales et cérémonielles. Les restrictions imposées aux navires dans les zones de refuge provisoires seront instaurées par un arrêté d’urgence du ministre des Transports pris en vertu de la Loi sur la marine marchande du Canada.
  • Pour assurer la sécurité des personnes qui utilisent des embarcations à propulsion humaine, un couloir de 20 mètres près de la rive permettra aux kayakistes et autres pagayeurs de passer par ces zones. Si un épaulard résident du Sud se trouve dans le refuge à ce moment-là, les pagayeurs doivent rester à 400 mètres du cétacé.

Contaminants

Le gouvernement du Canada dirige un groupe de travail technique composé de partenaires clés des autres ordres de gouvernement, du milieu universitaire et d’organisations non gouvernementales. Au cours de la dernière année, le groupe a cerné les principaux contaminants qui sont une source de préoccupation, il a évalué la contribution des sources ponctuelles et non ponctuelles de contaminants qui nuisent à l’épaulard résident du Sud, à son habitat et à ses proies, et il a élaboré un cadre d’évaluation de l’efficacité des mesures de contrôle existantes pour les contaminants qui nuisent à l’épaulard résident du Sud. De plus, le groupe a dressé une liste de plus de 200 lignes directrices au sujet des contaminants préoccupants et il a élaboré un cadre décisionnel fondé sur la science pour établir quelles lignes directrices étaient encore pertinentes et quelles lignes devaient être revues ou élargies.

Comme les contaminants sont de nature à persister dans l’environnement, le gouvernement du Canada et ses partenaires ont décidé des actions à long terme visant à appuyer le rétablissement de l’épaulard résident du Sud dans les domaines qui suivent :

  • préparer et mettre en place d’autres mesures de contrôle, telles que des règlements ou des lignes directrices, afin de réduire la menace que posent les contaminants;
  • effectuer des recherches et de la surveillance pour mieux comprendre l’évolution des contaminants dans l’environnement et leurs impacts;
  • échanger les données, l’information et les connaissances entre les partenaires afin d’éclairer la prise de décisions;
  • exercer des activités de sensibilisation, d’éducation et de mobilisation pour renseigner la population et la faire participer aux solutions.