3. Stabilité

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3.1 Stabilité intacte

3.1.1 Le centre de gravité ( KG ) du bateau doit être établi par un essai d’inclinaison et des courbes de stabilité statique ( courbes GZ ) calculées pour les conditions suivantes : 

  1. bateau chargé au départ avec 100 % de produits consomptibles;
  2. bateau chargé à l’arrivée avec 10 % de produits consomptibles.

3.1.2 Pour chacune des conditions énumérées à la section 3.1.1, la courbe du bras de levier de redressement doit avoir des valeurs positives d’au moins 90 degrés. On peut déterminer les valeurs positives minimales de la courbe du bras de levier de redressement d’un bateau d’une longueur inférieure à 24 m par la formule suivante : 

90° + 25° × (24 – L ) ÷ 9

Cependant, avec une fourchette de valeurs positives inférieure à 90 degrés l’imposition de limites d’exploitation peut être nécessaire.

3.1.3 En outre, l’angle de gîte stable obtenu à partir de l’intersection de la courbe du « levier de gîte du vent dérivé » avec l’une des courbes GZ mentionnées à la section 3.1.1 ci-devant doit être supérieur à 15 degrés (voir la figure 1).

 


Figure 2 : courbes de stabilité

Dans la figure 1

lgvd = « 0,5 x WLO x Cos1..3?? Θ

WLO = ( GZf /Cos1..3Θf)

Nota :

WLO - est la longueur du levier de gîte dû au vent réel à 0 degré qui fait gîter le bateau jusqu’à l’« angle d’envahissement par le haut » (Θ f ou 60 degrés, si cette dernière valeur est plus faible).

Si l’utilisation d’un autre angle, entre l’angle d’envahissement par le haut et 40 degrés, donne une valeur plus élevée de l’angle de gîte stable maximal, on peut utiliser cet angle au lieu de Θf .

GZf - est le levier de la courbe GZ du bateau à l’angle d’envahissement par le haut ( Θf ) ou à 60 degrés, selon l’angle le plus faible.

Θd - est l’angle auquel la courbe dérivée « d’inclinaison due au vent » fait intersection avec la courbe GZ . (Si Θd est inférieur à 15 degrés, le bateau a une stabilité suffisante aux fins de la présente norme.)

Θf - l’angle d’envahissement par le haut est atteint lorsque les ouvertures dont la surface combinée, en mètres carrés, est plus grande que

le déplacement du bateau en tonnes / 1500

sont immergées. De plus, il s’agit de l’angle auquel le bord le plus bas de l’ouverture réelle qui amènera un envahissement critique devient immergé.

3.1.4 Il faut tenir compte de toutes les ouvertures utilisées régulièrement par l’équipage et pour la ventilation lorsque l’on détermine l’angle d’envahissement par le haut. Aucune ouverture, sans égard à la dimension, pouvant mener à un envahissement progressif ne devrait être immergée à un angle de gîte de moins de 40 degrés. Cependant, il ne faut pas tenir compte des tuyaux de ventilation des citernes.

3.1.5 Si en raison de l’immersion des ouvertures d’un rouf, un bateau ne respecte pas les exigences requises, on peut ne pas tenir compte de ces ouvertures et utiliser à la place les ouvertures présentes dans le pont exposé et protégées par ce rouf pour déterminer Θf . En pareil cas, la courbe GZ doit être dérivée sans que l’on tienne compte de la poussée hydrostatique du rouf.

3.1.6 Si le bateau est conforme aux exigences des sections 3.1.1, 3.1.2 et 3.1.3 et s’il est appareillé en fonction d’un angle de gîte qui n’est pas plus grand que l’« angle de gîte dérivé », il devrait pouvoir résister à une rafale égale à 1,4 fois la vélocité du vent ( c.-à-d. deux fois la pression du vent) sans que des « ouvertures critiques » ne soient immergées ou qu’il ne gîte à un angle supérieur à 60 degrés.

3.1.7 Un bateau ayant un bras de levier de redressement positif inférieur à 90 degrés peut voir sa stabilité utile réduite de façon importante dans le cas où un vent qui augmente de façon constante peut occasionner un chavirement à l’angle de gîte pour lequel la courbe du bras de levier de gîte devient tangente à celle du bras de levier de redressement. Dans le cas des bateaux possédant de telles caractéristiques de stabilité, il faut inclure une note d’avertissement dans les directives de stabilité à l’intention du capitaine.

3.2 Livret d’information sur la stabilité

3.2.1 Il doit y avoir à bord, à l’intention du capitaine, un « livret d’information sur la stabilité » dont le contenu, la forme et la présentation sont basés sur le modèle de livret proposé à l’annexe 1.

3.2.2 Ce livret doit comprendre des détails concernant l’angle de gîte régulier maximal en conditions de navigation extrêmes qui devra être calculé conformément à la section 3.1.3.

3.2.3 Le livret doit aussi donner les courbes de l’angle de gîte maximal recommandé pour prévenir l’envahissement par le haut en cas de rafale. Les détails concernant l’établissement de ces courbes sont fournis à l’annexe 1.

3.2.4 Il est recommandé qu’une copie de la partie du livret sur la stabilité traitant des courbes de l’angle de gîte stable maximal pour prévenir l’envahissement par le haut en cas de tempête soit conservé sur le bateau dans un endroit facilement accessible pour que l’on puisse le consulter rapidement.

3.3 Essai d’inclinaison

3.3.1 Il faut présenter une description générale de l’expérience portant notamment sur le personnel responsable, les conditions prédominantes, la procédure et l’équipement utilisés et, également, les précautions à prendre pour s’assurer de l’exactitude de l’expérience.

3.3.2 L’inclinaison d’un voilier doit se faire par des conditions où il y a peu ou pas de vent en raison de la prise importante du gréement dans le vent.

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