Le Programme national de surveillance aérienne au-delà de nos eaux : au service de la population canadienne pendant l’ouragan Fiona

Depuis 1991, les avions rouges emblématiques du Programme national de surveillance aérienne (PNSA) du Canada ont joué un rôle essentiel dans la protection des côtes et des voies navigables du pays. Qu’il s’agisse d’effectuer des survols ou de surveiller nos océans, la pollution et les baleines en voie de disparition dans les eaux, l’équipe du PNSA est toujours prête à s’atteler à la tâche.

Surveiller plus que la pollution

Au-delà de la surveillance de la pollution, le PNSA sert également la population canadienne en appuyant les efforts d’intervention en cas de catastrophes naturelles comme l’ouragan Fiona. Pour le membre de l’équipe du PNSA Benjamin Fortier, un agent de surveillance travaillant à Moncton, ce genre de mission n’a lieu qu’une ou deux fois par année.

Au cours d’une journée normale, la routine quotidienne de Ben consiste à travailler aux côtés d’une petite équipe de quatre à cinq membres d’équipage pour piloter l’aéronef Dash-8 de la flotte du PNSA lors de ses nombreuses missions de surveillance. Certaines de ses tâches comportent l’évaluation des conditions météorologiques, la planification et l’exécution des plans de vol, et les communications avec des personnes au sol.

Un appel hors du commun

Les 24 et 25 septembre 2022, l’ouragan Fiona a balayé le Canada atlantique et a eu des effets dévastateurs sur des milliers de résidentes et résidents et d’entreprises. Il en a résulté des niveaux sans précédent d’inondations, de pannes d’électricité et de dommages aux infrastructures côtières et aux communautés.

Une photo de surveillance aérienne prise par l'équipe du Programme national de surveillance aérienne montre les dégâts de l'ouragan Fiona sur une communauté côtière du Canada atlantique.

Une photo de surveillance aérienne prise par l'équipe du Programme national de surveillance aérienne montre les dégâts de l'ouragan Fiona sur une communauté côtière du Canada atlantique.

Lorsque Ben et l’équipe du PNSA ont reçu l’appel pour évaluer les dommages causés par la tempête, ils savaient que ce ne serait pas une journée normale de travail.

L’équipe a été chargée d’effectuer une évaluation des dommages au-dessus des zones touchées, comme le Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, et le détroit de Northumberland. Ben et son équipe ont rapidement organisé un plan de vol pour couvrir ces zones d’intérêt ciblées et ont capturé des images et des vidéos de grande qualité des dommages.

Selon Ben, parmi les dommages dont il a été témoin, « d’énormes sections des côtes ont été emportées par les eaux […] beaucoup d’arbres ont été déracinés, on pouvait voir certaines zones forestières où tous les arbres sont tombés d’un côté comme un château de cartes […] et de nombreux silos à grains ont été renversés ».

Une photo de surveillance aérienne prise par le Programme national de surveillance aérienne après l'ouragan Fiona montre une section de forêt gravement endommagée au Canada atlantique.

Une photo de surveillance aérienne prise par le Programme national de surveillance aérienne après l'ouragan Fiona montre une section de forêt gravement endommagée au Canada atlantique.

Bien que fort et puissant, lors d’incidents comme l’ouragan Fiona, le Dash-8 peut être mis à rude épreuve lorsqu’il affronte des conditions météorologiques défavorables. Lors de la planification de l’itinéraire de vol, l’équipe du PNSA a dû s’assurer que des problèmes comme de fortes turbulences, une faible visibilité et des plafonds bas étaient pris en compte et ne limitaient pas les efforts de surveillance de l’équipe.

Un emploi important aujourd’hui, des répercussions pour demain

Au total, Ben et d’autres membres de l’équipe du PNSA ont effectué cinq vols sur une période de trois jours à bord de l’aéronef Dash-8 basé à Moncton, examinant les répercussions de l’ouragan Fiona afin d’assurer la connaissance de la situation pour le gouvernement du Canada et les gouvernements provinciaux. Ils ont effectué en tout 23 heures de surveillance d’urgence liée à cet incident.

Lorsqu’on lui a demandé comment le PNSA avait contribué aux efforts d’intervention à la suite de la tempête, Ben a répondu : « Les données fournies par le PNSA aux organismes d’intervention ont été utiles pour évaluer les dommages rapidement et adapter l’intervention plus rapidement et plus efficacement. »

Ces organismes comprennent des ministères fédéraux comme Sécurité publique Canada et Infrastructure Canada, qui ont communiqué avec Ben après le passage de la tempête pour lui demander de leur fournir les données, notamment les images des dommages évalués pendant les vols. Ces données, dit-il, aideraient les ministères à évaluer et à démontrer dans quelle mesure les infrastructures existantes ont résisté aux répercussions de l’ouragan ou s’il y a lieu de les améliorer à l’avenir.

Ces données « permettront également aux ministères de justifier l’amélioration des structures actuelles qui sont fragiles ou de démontrer la résilience d’autres installations ».

L’équipe du PNSA comprend des pilotes de la Direction des opérations de vol, des techniciens d’entretien d’aéronefs de la Direction des services techniques et des agents de surveillance de la Division du renseignement, de la surveillance et de la reconnaissance.

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