Les Transports au Canada 2022

Le rôle du transport

Image - bridge with cars and railcars
Soutien de l’économie

Si l’on utilise la mesure traditionnelle du produit intérieur brut (PIB), qui est la mesure monétaire de la valeur totale des biens et services au cours d’une période donnée pour un pays ou une région, le secteur du transport et de l’entreposage représentait 3,9 % du PIB (soit 81,4 milliards de dollars) en 2022. Au cours de la dernière année, le secteur a connu un rebond, affichant une croissance de 9,9 % par rapport à 2021, après avoir subi un déclin plus marqué que la plupart des autres industries en 2020 (-5,2 %).

Pénurie de main-d'œuvre

Le marché du travail dans le secteur continue à se remettre de la COVID-19. En 2022, le taux de chômage a chuté à 2,8 %, par rapport à 4,5 % en 2021; la moyenne décennale se chiffre à 4,2 %. Bien que le taux de chômage dans le secteur se compare favorablement à la moyenne nationale de 5,3 %, cela ne s’est pas reflété dans la croissance des salaires. Alors que les gains hebdomadaires moyens du secteur des transports et de l’entreposage ont augmenté de 1,0 % en 2022, ils ont augmenté de 4,7 % en moyenne pour l’ensemble des industries.

Selon Emploi et Développement social Canada, on observera des écarts importants entre l’offre et la demande de main-d'œuvre pour certaines professions du secteur des transports au cours des dix prochaines années, notamment à l’égard des camionneurs. En outre, les camionneurs ont tendance à être plus âgés que la moyenne nationale.

Les femmes sont également fortement sous-représentées dans le secteur des transports, les hommes représentant plus de 75 % de la main-d'œuvre. Les immigrants, en particulier les immigrants récents, et les Autochtones étaient également sous-représentés dans la plupart des emplois susceptibles de connaître des pénuries de main-d'œuvre, notamment dans les secteurs du camionnage, du transport en commun et du transport aérien.

Compétitivité

L'indice de performance logistique est un outil interactif d'analyse comparative créé par la Banque mondiale pour aider les pays à identifier les défis et les opportunités auxquels ils sont confrontés dans leur performance en matière de logistique commerciale et les mesures qu'ils peuvent prendre pour améliorer cette performance.

Dans l'ensemble, le Canada s'est classé 7e en 2022 avec un indice de 4,0, très proche de la note de 4,3 du pays le plus performant, Singapour. Le Canada a gagné 10 places par rapport au dernier rapport de 2018. Notamment, le Canada s'est particulièrement bien classé dans la catégorie "Infrastructure", se plaçant au 3e rang derrière Singapour et la Suisse.

Productivité

Récemment, la productivité multifactorielle (une façon de mesurer le rendement d’un pays en comparant la quantité de biens et de services produits [extrant] à la quantité de matériaux employés pour produire ces biens et services) dans le secteur du transport et de l’entreposage a atteint un plateau. Entre 2012 et 2021, la productivité multifactorielle a diminué d’environ 3,2 % par an comparativement à une augmentation de 0,1 % pour l’ensemble des entreprises.

En revanche, la productivité de la main-d'œuvre dans le secteur des transports et de l’entreposage a diminué au cours de la même période, à un taux annuel de 0,7 %. Ce chiffre est légèrement inférieur à celui de l’ensemble du secteur commercial, qui a augmenté de 1,2 %. La productivité de la main-d'œuvre dans le secteur du transport ferroviaire a dépassé celle du secteur commercial avec un taux de croissance annuel moyen de 3,44 %, alors que le secteur aérien affichait un déclin de 5 % pour la même période.

Soutien du commerce

Le secteur du transport est essentiel pour le commerce, car il permet aux ressources naturelles, produits agricoles et produits manufacturés de se rendre sur les marchés nationaux et internationaux.

En 2021, la valeur du commerce interprovincial de marchandises a atteint 195 milliards de dollars, soit une hausse de 20,2 % par rapport à 2020, après une chute importante attribuable à la COVID-19.

En 2022, la valeur du commerce international des marchandises équivalait à environ 1,52 billion de dollars, soit une hausse de 21,7 % par rapport à 2021, et de 42,5 % par rapport à 2020, alors que le commerce était durement touché par la pandémie. Les États-Unis demeurent le principal partenaire commercial du Canada, avec un commerce total de 963 milliards de dollars (600 milliards de dollars en exportations, 363 milliards de dollars en importations), en hausse de 24,1 % par rapport à 2021. Les États-Unis représentaient 63,4 % de l’ensemble du commerce canadien en 2022.

Excluant les États-Unis, les quatre principaux partenaires commerciaux du Canada étaient la Chine, le Mexique, le Japon et l’Allemagne. Ces quatre pays représentaient 16,0 % du commerce international total du Canada en 2022.

Le Canada compte 15 accords de libre-échange en vigueur avec 51 pays, ce qui représente les deux tiers de l’économie mondiale. Le Canada est également le seul pays du Groupe des Sept (G7) à avoir conclu des accords de libre-échange avec tous les autres membres du G7, ce qui permet aux entreprises canadiennes d’avoir accès à plus de 1,5 milliard de consommateurs dans le monde.