Marchandises
Le réseau de transport canadien a été frappé par d’importants défis en 2022 et a dû s’adapter à l’évolution rapide de la demande, aux événements géopolitiques et aux perturbations météorologiques.
Le premier semestre de 2022 a été caractérisé par une forte demande de biens de consommation (notamment en provenance d’Asie) en raison du changement des habitudes de consommation de biens et de services par les ménages canadiens pendant la pandémie de COVID-19. Si tous les modes de transport ont bénéficié de cette hausse de la demande, elle a entraîné des niveaux élevés de congestion, surtout dans les ports de la côte Ouest, dans les gares de triage intérieures (Toronto, Montréal) et dans les entrepôts (en raison du manque d’espace). Le premier semestre de l’année a également été marqué par des événements perturbateurs, notamment l’émergence du variant Omicron qui a réduit la capacité de travail, la reprise des activités suite à la rivière atmosphérique de novembre 2021 en Colombie-Britannique qui a détruit des segments de voies et des autoroutes dans la province, et l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, qui a entraîné un climat d’incertitude.
Au cours de la seconde moitié de l’année, le réseau de transport canadien a enregistré de forts volumes d’exportation de marchandises en vrac. La demande de transport des céréales a rebondi avec la campagne agricole 2022-2023, après les mauvaises récoltes de l’année précédente. La demande mondiale de potasse et de pétrole brut canadiens a également été en forte croissance en raison des possibilités créées par le conflit en Ukraine. Les volumes transportés d’automobiles ont augmenté au cours de cette période en raison d’une disponibilité accrue des pièces. En revanche, la demande de marchandises importées en conteneurs a commencé à diminuer au cours du dernier trimestre de 2023 en raison de conditions économiques moins favorables.
- Graphique 1: Flux de fret par mode
Flux de fret par mode, indice mensuel
Description du graphique: Flux de fret par mode, indice mensuel
Le graphique linéaire montre le flux de fret par mode pour l'année 2021. Le flux de fret par mode comprennent le débit de conteneurs dans les ports, les envois ferroviaires, les traversées de la frontière par les camions et le volume du fret aérien.
Année | Débit de conteneurs dans les ports | Envois ferroviaires | Traversées de la frontière par les camions | Volume du fret aérien |
---|---|---|---|---|
Jan 2019 | 100.00 | 100.00 | 100.00 | 100.00 |
Fév | 82.79 | 83.92 | 94.65 | 90.50 |
Mar | 95.14 | 101.98 | 108.51 | 109.67 |
Avr | 99.59 | 105.89 | 104.97 | 99.75 |
Mai | 101.33 | 105.40 | 113.13 | 105.68 |
Juin | 98.40 | 101.63 | 106.00 | 110.10 |
Juil | 102.90 | 104.08 | 103.89 | 111.67 |
Août | 107.87 | 107.09 | 109.00 | 108.49 |
Sep | 100.49 | 101.65 | 102.86 | 111.63 |
Oct | 98.02 | 105.03 | 109.70 | 114.28 |
Nov | 94.82 | 94.24 | 105.62 | 107.74 |
Déc | 94.58 | 99.30 | 95.54 | 118.24 |
Jan 2020 | 88.86 | 98.46 | 98.42 | 99.97 |
Fév | 83.81 | 84.27 | 96.63 | 93.57 |
Mar | 82.95 | 98.44 | 99.98 | 96.78 |
Avr | 94.95 | 93.75 | 72.36 | 63.37 |
Mai | 87.38 | 90.93 | 78.35 | 74.22 |
Juin | 88.53 | 90.77 | 96.81 | 86.72 |
Juil | 97.14 | 95.61 | 100.15 | 91.76 |
Août | 96.75 | 97.49 | 101.41 | 86.76 |
Sep | 99.67 | 103.92 | 104.85 | 92.32 |
Oct | 116.16 | 111.07 | 108.85 | 96.34 |
Nov | 103.62 | 105.49 | 98.99 | 96.69 |
Déc | 104.73 | 103.94 | 98.68 | 105.93 |
Jan 2021 | 103.24 | 103.03 | 96.75 | 88.04 |
Fév | 87.88 | 87.96 | 93.45 | 78.74 |
Mar | 108.28 | 109.30 | 113.22 | 94.28 |
Avr | 99.17 | 102.56 | 103.72 | 86.39 |
Mai | 116.02 | 104.53 | 101.75 | 86.46 |
Juin | 98.51 | 101.01 | 108.85 | 92.50 |
Juil | 99.57 | 90.93 | 102.85 | 90.69 |
Août | 105.87 | 98.20 | 104.76 | 93.96 |
Sep | 98.19 | 97.82 | 104.07 | 97.45 |
Oct | 109.18 | 100.83 | 107.59 | 102.97 |
Nov | 87.75 | 86.76 | 104.15 | 111.30 |
Déc | 94.67 | 89.59 | 100.51 | 117.27 |
Sources: Statistique Canada, Transports Canada, Autorités portuaires canadiennes
Transport aérien
L’émergence du commerce électronique pendant la pandémie a été bénéfique pour le transport de fret aérien. En 2022, les aéroports du Canada ont traité 1,5 million de tonnes de fret chargé et déchargé par des transporteurs nationaux et étrangers, soit une augmentation de 8,8 % par rapport aux volumes de 2021.
Les trois aéroports les plus actifs en matière de fret aérien sont l’aéroport international Pearson de Toronto (423,5 milliers de tonnes en 2022, soit 28,4 % de plus qu’en 2021), l’aéroport international de Vancouver (269,8 milliers de tonnes en 2022, soit 5,0 % de plus qu’en 2021) et l’aéroport international de Hamilton (163,1 milliers de tonnes en 2022, soit 4,4 % de plus qu’en 2021).
Transport des marchandises
Le réseau de transport canadien a été frappé par d’importants défis en 2022 et a dû s’adapter à l’évolution rapide de la demande, aux événements géopolitiques et aux perturbations météorologiques.
Le premier semestre de 2022 a été caractérisé par une forte demande de biens de consommation (notamment en provenance d’Asie) en raison du changement des habitudes de consommation de biens et de services par les ménages canadiens pendant la pandémie de COVID-19. Si tous les modes de transport ont bénéficié de cette hausse de la demande, elle a entraîné des niveaux élevés de congestion, surtout dans les ports de la côte Ouest, dans les gares de triage intérieures (Toronto, Montréal) et dans les entrepôts (en raison du manque d’espace). Le premier semestre de l’année a également été marqué par des événements perturbateurs, notamment l’émergence du variant Omicron qui a réduit la capacité de travail, la reprise des activités suite à la rivière atmosphérique de novembre 2021 en Colombie-Britannique qui a détruit des segments de voies et des autoroutes dans la province, et l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, qui a entraîné un climat d’incertitude.
Au cours de la seconde moitié de l’année, le réseau de transport canadien a enregistré de forts volumes d’exportation de marchandises en vrac. La demande de transport des céréales a rebondi avec la campagne agricole 2022-2023, après les mauvaises récoltes de l’année précédente. La demande mondiale de potasse et de pétrole brut canadiens a également été en forte croissance en raison des possibilités créées par le conflit en Ukraine. Les volumes transportés d’automobiles ont augmenté au cours de cette période en raison d’une disponibilité accrue des pièces. En revanche, la demande de marchandises importées en conteneurs a commencé à diminuer au cours du dernier trimestre de 2023 en raison de conditions économiques moins favorables.
Transport maritime
Le débit conteneurisé (en équivalents vingt pieds – EVP) a diminué de 2,1 % dans les quatre plus grands ports à conteneurs canadiens en 2022 par rapport à 2021.
Sur la côte Ouest, les demandes visant à retourner les conteneurs vides vers l’Asie ont considérablement diminué vers la fin de 2022, tandis que les volumes d’exportation de conteneurs chargés ne sont pas revenus aux niveaux prépandémiques. Ces tendances, combinées aux impacts des inondations majeures en Colombie-Britannique au début de 2022, ont conduit à une diminution de 3,7 % du débit de conteneurs au port de Vancouver, et de 1,2 % au port de Prince Rupert. Sur la côte Est, le port de Montréal a connu une légère baisse du débit de conteneurs (-0,3 %). En revanche, le volume de conteneurs a augmenté de 0,9 % au port de Halifax. En 2022, le port de Saint John a traité plus de 100,000 EVP, grâce à des investissements dans la capacité des terminaux à conteneurs, ce qui a attiré des services ferroviaires et maritimes supplémentaires dans le port.
Le débit non conteneurisé dans les quatre plus grands ports canadiens a diminué de 0,5 % en 2022 par rapport à 2021, avec une forte augmentation enregistrée au port de Montréal (+9 %) et une légère baisse au port de Vancouver (-2 %), principalement due au vrac sec, y compris les céréales (-23 %) et les produits forestiers (-7 %).
Transport ferroviaire
En 2022, le trafic ferroviaire à l’échelle du réseau des chemins de fer de catégorie I est resté légèrement inférieur aux niveaux de 2021 (-0,7 %).
Dans l’ensemble, le transport des marchandises en vrac a légèrement diminué en 2022 par rapport à 2021 (-0,5 %), en grande partie en raison de la baisse des volumes de céréales au cours du premier semestre de l’année attribuable à la mauvaise récolte de la campagne agricole 2021-2022. Le trafic ferroviaire a augmenté pour le vrac au cours des deux derniers trimestres, respectivement de 4,9 % au T3 et de 7,2 % au T4, principalement en raison d’une forte demande pour les marchandises en vrac destinées à l’exportation, comme la nouvelle récolte de céréales, les automobiles et la potasse. Le trafic ferroviaire conteneurisé a diminué de -0,9 % en 2022 par rapport à 2021, car la demande a été plus faible à la fin de 2022.
Le transport de marchandises par rail à destination et en provenance de l’Ouest du Canada a diminué de -2,3 % en 2022 par rapport à 2021, en raison de l’impact des perturbations météorologiques et des problèmes de congestion au cours du premier semestre de l’année. En revanche, le centre et l’Est du Canada ont vu leurs expéditions par rail globales augmenter respectivement de 2,9 % et 0,8 % en 2022 par rapport à 2021.
Transport routier
En 2022, les passages par camion à la frontière ont diminué de 1,6 % par rapport à 2021 et demeurent légèrement inférieurs aux niveaux prépandémiques (-2,5 % par rapport à 2019). Les passages par camion à la frontière sont demeurés en deçà des niveaux prépandémiques tout au long de l’année 2022, sauf pendant quatre mois où le trafic a légèrement dépassé les niveaux de 2019. Le transport de marchandises par camion à destination et en provenance des États-Unis est toujours concentré au centre du Canada. Les passages par camion à la frontière ont légèrement diminué de -0,6 % dans le centre du Canada, de -4,3 % dans l’Ouest du Canada et de -4,1 % dans l’Est du Canada en 2022 par rapport à 2021.