Chaîne d’approvisionnement par conteneurs
La fluidité de la chaîne d’approvisionnement des conteneurs d’importation a été mise à l’épreuve au premier semestre de 2022 en raison d’une forte demande, de capacités limitées et de plusieurs événements perturbateurs. Elle s’est cependant rétablie au cours du deuxième semestre de l’année, l’amélioration des conditions macro‑économiques ayant joué un rôle à cet égard.
Le temps de transit moyen de bout en bout pour importer un conteneur de Shanghai à Toronto en passant par les ports de la côte Ouest était de 39,9 jours en 2022, soit un délai supérieur à la moyenne sur trois ans de 30,0 jours. Le temps de transit a atteint son maximum en janvier 2022, avec une moyenne de 47,0 jours pour le port de Vancouver et de 49,7 jours pour le port de Prince Rupert. Les inondations en Colombie-Britannique en novembre 2021 ont entraîné d’importants problèmes de transport dans la province au cours des mois suivants, ce qui a allongé le temps de transit dans les ports. Le rendement s’est amélioré au cours du deuxième semestre de 2022, les réseaux de transport s’étant remis des perturbations et des problèmes de congestion. Le temps d’entreposage des conteneurs dans les ports de la côte Ouest est resté élevé, mais le temps d’ancrage a diminué, ce qui a permis de réduire le temps de transit global. Malgré ces difficultés, les ports canadiens sont restés compétitifs au chapitre des temps de transit par rapport aux ports américains.
Sur la côte Est du Canada, le temps de transit de bout en bout des conteneurs d’Anvers à Toronto était en moyenne de 24,2 jours en 2022, soit cinq jours de plus que la moyenne sur trois ans de 19,6 jours. Cette augmentation est en grande partie attribuable à la forte demande, à l’incertitude et à la congestion dans les gares de triage intermodales du centre du Canada, facteurs qui nuisent à la capacité de déplacer les conteneurs des terminaux portuaires vers l’intérieur du territoire. Vers la fin de l’année 2022, les temps de transit sur la côte Est ont commencé à revenir à la normale et sont passés à un peu plus de 20 jours.
Les améliorations observées en 2022 au chapitre de la chaîne d’approvisionnement et de la congestion ont donné lieu à une diminution des taux de fret par conteneur, après les pics importants enregistrés à la fin de 2021 et au début de 2022. Les taux de fret par conteneur sur la côte Ouest ont connu la plus forte baisse en 2022, se rapprochant des niveaux prépandémiques à la fin de l’année 2022. Les taux de fret par conteneur sur la côte Est ont diminué tout au long de l’année, mais sont restés jusqu’à trois fois plus élevés qu’avant la pandémie sur certaines routes maritimes à la fin de 2022, en raison d’une plus forte demande visant les ports de la côte Est.
Chaîne d’approvisionnement des céréales
La récolte de céréales dans l’Ouest canadien s’est élevée à 73,7 millions de tonnes pour la campagne agricole 2022-2023, soit 50 % de plus que l’année précédente, alors que la sécheresse et les mauvaises conditions météorologiques avaient donné lieu à une récolte beaucoup plus faible (49,2 millions de tonnes). Les volumes de grains transportés ont également rebondi, avec des expéditions ferroviaires en provenance des Prairies en hausse de 34,0 % et des exportations à partir des ports de l’Ouest en hausse de 51,0 % pour les 21 premières semaines de la campagne agricole 2022-2023.
Le rendement de la chaîne d’approvisionnement des céréales de l’Ouest, mesuré en fonction du temps de transit de bout en bout pour expédier les céréales de la Saskatchewan vers l’Asie par le port de Vancouver, est resté relativement stable au cours des deux dernières années, avec quelques variations saisonnières, notamment les pics des mois d’hiver.
En décembre 2021 et en janvier 2022, le temps de transit de bout en bout des céréales a atteint des sommets, respectivement 53,2 et 50,7 jours entre la Saskatchewan et la Chine en raison des inondations en Colombie-Britannique. Malgré la congestion observée en début d’année, le temps de transit de bout en bout des céréales de la Saskatchewan vers l’Asie par le port de Vancouver était en moyenne de 37,9 jours en 2022 pour les céréales expédiées vers la Chine, soit inférieur à la moyenne sur trois ans de 39,9 jours. Pour les céréales à destination du Japon, le temps de transit de bout en bout en 2022 était en moyenne de 33,2 jours, soit légèrement inférieur à la moyenne sur trois ans de 34,8 jours.