Même si le transport ferroviaire voyageurs a diminué au Canada au cours des dernières décennies du fait que les déplacements en avion et en véhicule privé ont pris de l’ampleur, il demeure un choix de transport privilégié pour certains Canadiens, en particulier dans le corridor Québec Windsor très fréquenté, et il offre une option de transport accessible dont l’impact environnemental est inférieur à celui des autres modes de transport tels que l’aviation et le véhicule privé.
VIA Rail exploite des infrastructures qu’elle partage avec les exploitants de trains de marchandises, ce qui cause une congestion sur les voies conventionnelles, des fréquences limitées et une faible ponctualité. Ces répercussions limitent donc la capacité du service ferroviaire voyageurs interurbain de VIA Rail d’être une option de mobilité efficace et fiable pour les Canadiens.
En réponse à ces défis, en 2016, VIA Rail a présenté une proposition de train à grande fréquence (TGF) entre Toronto et Québec. L’investissement proposé dans des voies réservées exclusives à ses services en vue d’accroître la fréquence, la rapidité et la fiabilité du service dans son ensemble, chaque jour, ferait du transport ferroviaire une option plus attrayante pour les voyageurs dans ce corridor de transport achalandé.
Transports Canada (TC) a collaboré avec VIA Rail, la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) et le ministère des Finances pour mener une évaluation approfondie de la proposition de TGF de VIA Rail. En juin 2019, le gouvernement s’est engagé à verser 71,1 millions de dollars, y compris des fonds de la BIC, pour entreprendre les activités préalables à l’approvisionnement et d’atténuation des risques déterminées par la diligence raisonnable de TC. Ce financement appuiera également des investissements afin de préserver la possibilité d’interopérabilité entre le service de TGF proposé de VIA Rail et le futur système de train léger sur rail du Réseau express métropolitain (REM) de Montréal, et d’examiner plus en profondeur la possibilité d’interrelier ces systèmes dans le secteur de l’aéroport international Montréal-Trudeau, à Dorval.
Le gouvernement a mis sur pied un bureau de projet conjoint sur le TGF, dans le cadre d’une entente conclue entre VIA Rail et la BIC, en vue d’entreprendre les prochaines étapes liées aux activités préalables à l’approvisionnement et d’atténuation des risques nécessaires pour permettre au gouvernement de prendre une décision d’investissement définitive sur le projet de TGF. Cela comprend la préparation d’une évaluation environnementale et des travaux préliminaires sur l’acquisition de terres, ainsi que la mobilisation des intervenants, y compris les consultations avec les collectivités autochtones.
S’il y est donné suite, le projet de TGF misera sur un investissement récent du gouvernement pour le remplacement de la flotte de VIA Rail dans le corridor Québec-Windsor. En décembre 2018, VIA Rail a attribué à Siemens Canada Inc. un marché de 989 millions de dollars afin que l’entreprise fournisse 32 nouveaux trains pour remplacer la flotte actuelle du corridor. La mise en service de ces trains débutera en 2022. Le marché attribué à Siemens comprend des options visant l’acquisition de trains supplémentaires, si le gouvernement procède à la mise en œuvre du TGF.