Marchandises

En 2021, les aéroports du Canada ont traité 1,3 million de tonnes de fret provenant de transporteurs nationaux et étrangers, une augmentation de 5,1 % par rapport à 2020. Toutefois, la moyenne annuelle reste inférieure aux niveaux de 2019 (-11,5 %). En octobre 2021, les volumes mensuels de fret aérien sont revenus aux niveaux d'avant la pandémie, comme le montre le grapique 1.

Les trois aéroports les plus occupés pour le fret aérien étaient l’aéroport international Pearson de Toronto (319 800 tonnes en 2021, soit 2,1 % de plus qu’en 2020), l’aéroport international de Vancouver (249 700 tonnes en 2021, soit 5,2 % de plus qu’en 2020) et l’aéroport international de Hamilton (149 600 tonnes en 2021, soit 21,2 % de plus qu’en 2020).

La demande de biens de consommation a été forte en 2021, d’où une augmentation du débit de conteneurs dans les ports canadiens, en hausse de 5,6 % par rapport à 2020, ce qui était également supérieur aux niveaux d’avant la pandémie (hausse de 2,8 % par rapport à 2019). Le mouvement des conteneurs vides a augmenté, car la pénurie mondiale de conteneurs a exercé une plus grande pression pour un retour rapide des conteneurs vides aux producteurs de biens de consommation.

La poussée des importations qui a débuté fin 2020 a continué d’agir sur le temps de transit maritime et portuaire sur la côte Ouest. Après être resté stable en 2020, le débit de conteneurs au port de Vancouver a augmenté de 7,1 % en 2021. Le port de Prince Rupert a connu une baisse de 7,3 % de son débit de conteneurs en 2021, en raison de perturbations de la chaîne d’approvisionnement, de problèmes propres à l’industrie et d’un marché concurrentiel sur la côte Ouest qui a conduit les transporteurs maritimes à sauter Prince Rupert sur certains voyages.

Malgré un conflit de travail au port de Montréal en avril 2021, le débit de conteneurs du port a augmenté de 7,5 % en 2021 par rapport à 2020. La capacité disponible et seulement quelques perturbations dans l’Est du Canada ont permis au débit de conteneurs du port d’Halifax d’augmenter de 18 % par rapport à 2020.

Le vrac sec a diminué de 2,5 % en 2021 par rapport à 2020 dans les administrations portuaires canadiennes, principalement en raison de la baisse de la production céréalière canadienne pour la campagne 2021-2022, tandis que le débit de vrac liquide a augmenté de 1,6 %.

En 2021, le trafic ferroviaire est resté légèrement inférieur aux niveaux de 2020 (-0,1 %) et aux niveaux d’avant la pandémie (-3,1 % par rapport à 2019), malgré la forte croissance du commerce international de marchandises. Les marchandises en vrac ont légèrement augmenté en 2021 par rapport à 2020 (0,9 %), tandis que les marchandises conteneurisées ont diminué de 2,2 %. La diminution des mouvements de marchandises en conteneur est due aux pannes importantes dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique en 2021. Les chargements de céréales ont diminué de 14 % d’une année à l’autre en raison d’une campagne agricole plus courte, ce qui a permis de libérer des locomotives et des équipes pour le transport d’autres produits. En effet, les expéditions en vrac hors céréales ont augmenté de 4 % par rapport à 2020.

Dans l’Ouest canadien, les feux de forêt et les inondations ont eu un effet majeur sur l’infrastructure ferroviaire au cours de l’été et de l’automne, mais le réseau a pu se rétablir. Les effets ont été ressentis sur l’ensemble du réseau, en particulier pour les exportations en vrac (charbon, céréales, potasse) et les importations de conteneurs. Les feux de forêt de la Colombie-Britannique ont également donné lieu à un Arrêté ministériel sur la sécurité ferroviaire.

Cet Arrêté prévoyait des réductions de vitesse et une augmentation des patrouilles dans les zones d’avertissement d’incendie extrême afin d’assurer la sécurité du réseau ferroviaire. La mise en œuvre des restrictions de niveau prévues à la fin de 2021 a limité la capacité du réseau à se remettre des inondations en Colombie-Britannique. En raison de ces perturbations, les expéditions ferroviaires à destination et en provenance de l’Ouest canadien ont diminué en 2021 (3,1 %). En revanche, le Centre et l’Est du Canada ont connu de fortes augmentations de leurs expéditions ferroviaires, de 4,8 % et 18,7 % respectivement en 2021 par rapport à 2020.

En 2021, les passages frontaliers de camions ont augmenté de 7,5 % par rapport à 2020, mais sont restés dans l’ensemble légèrement inférieurs aux niveaux d’avant la pandémie en 2021 (-1 % par rapport à 2019). Comme le montre le graphique 1, les passages frontaliers par camion ont été constamment supérieurs aux niveaux prépandémiques depuis mars 2021. Le commerce par camion à destination et en provenance des États-Unis est concentré dans le Centre du Canada. Les passages frontaliers des camions ont augmenté de 7,1 % dans le Centre du Canada et de 8,7 % dans l’Ouest canadien en 2021 par rapport à 2020. Les passages frontaliers sont restés fluides en août 2021 malgré la réouverture de la frontière aux voyageurs. Dans la plupart des postes frontaliers, l’attente est restée légèrement inférieure à la moyenne triennale en 2021.

La congestion routière est restée légèrement inférieure aux niveaux de 2019 dans de nombreuses grandes zones urbaines. En effet, tout au long de 2021, la congestion restera constamment proche des niveaux prépandémiques à Vancouver, Toronto, Montréal, Calgary et Halifax.