Pénuries de pilotes dans l’industrie aéronautique

Lieu : À l’échelle nationale

Problème/source : Comparution prochaine devant le comité parlementaire

Date : 13 février 2023

Réponses suggérées :

  • Transports Canada (TC) reconnaît que la pandémie a eu des répercussions importantes sur les ressources humaines de l’industrie de l’aviation. Le Ministère continue de surveiller la situation à mesure que nous élaborons des politiques et des programmes visant à promouvoir un transport aérien sûr, efficace et respectueux de l’environnement.
  • À condition qu’un élève-pilote satisfasse aux normes de délivrance des licences de la partie IV du Règlement de l’aviation canadien (RAC) en ce qui concerne l’expérience, la formation suivie, l’examen des connaissances, le certificat médical et l’examen d’aptitudes, il satisfait aux exigences de délivrance de la licence ou du permis approprié.
  • La résidence permanente est souvent requise aux fins d’immigration pour pouvoir travailler dans le secteur de l’aviation.
  • Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) exige un permis d’études et, dans certains cas, un visa d’étudiant avant que les étudiants puissent commencer leur formation dans une école de pilotage. Pendant la pandémie, il y a eu des retards dans l’obtention des visas d’étudiant.
  • TC travaille avec Affaires mondiales Canada (AMC) et IRCC afin d’accélérer le traitement de ces permis et visas et d’élaborer des programmes d’immigration ciblés qui encouragent les étudiants étrangers à venir au Canada pour suivre une formation et à rester ici à titre d’instructeurs de vol ou de pilotes professionnels employés par l’industrie canadienne.

Si l’on insiste :

  • TC collabore avec l’Association du transport aérien du Canada (ATAC), le Conseil canadien de l’aviation et de l’aérospatiale (CCAA) et Emploi et Développement social Canada (EDSC) pour éliminer les obstacles auxquels se heurtent les étudiants canadiens en raison du coût élevé de la formation.
  • La partie IV du RAC prévoit également des crédits d’expérience limités pour les étudiants étrangers qui ont suivi une formation dans leur pays d’origine. Il n’y a aucune référence aux exigences relatives à la citoyenneté dans le RAC, à l’exception de l’article 401.06 qui exige que le candidat fournisse une preuve de citoyenneté, ce qui n’est pas la même chose que de préciser qu’il doit s’agir de la citoyenneté canadienne.

Renseignements généraux

Données et recherche

Pour compléter ses propres rapports statistiques annuels sur les licences et ceux de Statistique Canada, Transports Canada a récemment rencontré les responsables du Conseil canadien de l’aviation et de l’aérospatiale pour faire le suivi de leur analyse détaillée sur la pénurie de techniciens d’entretien d’aéronefs.

Compenser le coût élevé de la formation

Un sondage mené en 2022 par l’Association du transport aérien du Canada a révélé que le coût élevé de la formation pour les écoles de pilotage et les exploitants membres était le principal obstacle qui empêchait les étudiants d’entreprendre ou de terminer leur formation. Par conséquent, TC a entamé des discussions avec Emploi et Développement social Canada sur l’amélioration et la normalisation de l’accès aux bourses et aux prêts aux étudiants, qui varient considérablement d’une province à l’autre.

TC continuera également de travailler avec les associations et les entreprises de l’industrie pour explorer les subventions, les bourses et les programmes de « cadets » de l’industrie, qui sont des offres d’emploi conditionnelles avec des entreprises d’aviation après l’obtention du diplôme, à condition que l’étudiant continue d’atteindre les objectifs de formation.

Immigration intelligente

Les étudiants canadiens ne suffiront probablement pas à eux seuls à combler la pénurie et, puisque que les étudiants étrangers fournissent un financement supplémentaire très nécessaire à l’industrie de la formation au pilotage, TC a entamé des discussions avec Affaires mondiales Canada et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada afin de déterminer l’équilibre optimal entre les programmes à court terme et à long terme. Un programme à court terme existant est celui du certificat de validation de licence étrangère (CVLE), qui peut être utilisé par les pilotes étrangers qui satisfont aux normes convenues de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour travailler jusqu’à un an avec une entreprise canadienne sur le même type d’aéronef. Les programmes à long terme visent à encourager les étudiants étrangers avec la possibilité d’obtenir la résidence permanente ou la citoyenneté en complétant leur formation initiale et en servant d’instructeurs de vol pendant quelques années pour acquérir de l’expérience avant de passer aux compagnies aériennes.

Modernisation du Règlement

Ensemble sur les irritants de la formation

Transports Canada a consulté l’industrie au sujet d’un ensemble de modifications réglementaires relativement mineures, mais positives, visant à éliminer les irritants relevés par l’industrie de l’aviation. Il est prévu que la formation du personnel, les qualifications et la délivrance des licences seront abordées dans la partie I de la Gazette du Canada au cours des prochains mois, tandis que les modifications à faible incidence et la codification des exemptions le seront dans la partie II de la Gazette du Canada plus tard en 2023.

Maximiser la capacité de formation

Comme l’industrie redémarre assez rapidement et dépasse les niveaux de 2019, la demande d’étudiants diplômés a grimpé en flèche. Cependant, plusieurs facteurs nuisent à la capacité de formation, notamment les suivants :

Maintien en poste d’instructeurs expérimentés

Il faut quelques années pour qu’un nouvel instructeur devienne expérimenté et qu’il puisse encadrer d’autres instructeurs, devenir chef-instructeur de vol ou pilote-examinateur. Cependant, l’an dernier, le temps en poste moyen a chuté à 1,5 an, soit la moitié du temps minimal requis. Il sera utile de surmonter les obstacles liés aux coûts, mais l’industrie devra prendre l’initiative de mettre sur pied un plus grand nombre de programmes pour cadets où l’emploi conditionnel futur d’un instructeur de vol serait conditionnel à un séjour à l’école de pilotage pour une période déterminée. Cela créerait une situation gagnant-gagnant pour les écoles de pilotage, les instructeurs et les compagnies aériennes.