Comparution à TRAN : Budget principal des dépenses 2023-2024 et supplémentaire des dépenses (C) 2022 – 2023

20. Pénurie de main-d’œuvre et défis dans l’industrie des transports

Lieu : Comparution du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités (TRAN)

Enjeu/Source : Pénurie de main-d’œuvre et défis dans l’industrie des transports

Date : 6 mars 2023

Réponses suggérées

  • Une main-d’œuvre diversifiée et qualifiée pour l’avenir dans les transports est essentielle pour l’économie du Canada et une chaîne d’approvisionnement efficace.

  • Les pressions structurelles contribuant aux pénuries de main-d’œuvre et de compétences comprennent une main-d’œuvre vieillissante, des perceptions erronées des carrières dans cette industrie et les coûts élevés des études et de la formation.

  • Transports Canada travaille avec d’autres ministères fédéraux, les provinces, les territoires et l’industrie pour trouver des solutions permettant d’accroître le nombre de travailleurs dans le secteur des transports.

  • Par exemple, dans le secteur maritime, Transports Canada travaille à la réalisation d'ententes mutuelles avec d'autres pays afin de reconnaître les titres de compétences des gens de mer étrangers et d'accroître l'accès aux gens de mer qualifiés du monde entier.

Réponses supplémentaires (mesures prises par Transports Canada)

  • Transports Canada a renouvelé le Programme de formation dans le domaine maritime, en vue de former des membres des peuples autochtones dans le secteur maritime; nous négocions actuellement des accords réciproques avec plusieurs pays visant à reconnaître des certifications dans le domaine maritime, afin de pourvoir des postes vacants du secteur maritime au Canada.

  • Le ministère utilise la technologie pour moderniser les processus de certification et d’octroi de permis dans la marine et l’aviation.

Information générale

  • Le Conference Board du Canada estime que le coût direct de pénuries de main-d’œuvre élevées dans le secteur du transport et de l’entreposage s’élèvera à un peu plus de 1,3 milliard de dollars en 2022, tandis que les répercussions économiques totales estimées incluant les effets indirects sur d’autres industries s’élèveraient à 4,3 milliards de dollars en 2022.

  • De récentes estimations de l’industrie révèlent des pénuries de main-d’œuvre projetées dans l’ensemble du secteur des transports : camionnage (25 000 à 55 600 d’ici 2023-2035), aviation (42 000 à 55 000 d’ici 2025-2035), marine (1 000 à 19 000 d’ici 2031-2035) et transport ferroviaire (4 000 d’ici 2035). Ces pénuries entraînent des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, notamment des avions au sol, des navires à quai et des capacités insuffisantes de disponibilités de camionnage. Ces perturbations influeront négativement sur les secteurs dépendant des transports, notamment la fabrication, l’agriculture et les ressources naturelles.

  • Le gouvernement du Canada a récemment annoncé un investissement pouvant atteindre 46,3 millions de dollars auprès de Trucking Human Resources Canada dans le cadre du Programme de solutions pour la main-d’œuvre sectorielle. Le projet Driving Economic Recovery proposera des subventions pour la formation et des subventions salariales, afin de soutenir le recrutement, la formation et l’intégration d’un maximum de 1 400 nouveaux camionneurs et de 1 200 travailleurs exerçant d’autres professions faisant l’objet d’une forte demande dans le secteur du camionnage.

  • Dans le cadre du Plan de protection des océans, Transports Canada s’est associé à des établissements d’enseignement dans l’ensemble du Canada pour fournir de la formation à des groupes sous-représentés dans le secteur maritime, comme les femmes, les Autochtones, les habitants du Nord et les Inuits. Le Programme de formation dans le domaine maritime, lancé en 2017 et renouvelé dans le budget de 2022 (35 millions de dollars sur 5 ans), vise à élaborer des programmes de formation reflétant les connaissances traditionnelles, utilisant de la documentation de formation culturellement appropriée et répondant aux besoins d’apprentissage des collectivités côtières éloignées. Il fournit également une infrastructure, de l’équipement et de nouvelles technologies permettant l’amélioration de la formation et l’accès à cette formation.

  • Transports Canada a négocié cinq accords réciproques de reconnaissance de titres de compétences de marins avec la Norvège, la France, l’Australie, l’Ukraine et la Géorgie. Le ministère négocie actuellement avec neuf autres pays, afin d’accroître la disponibilité de bassins de main-d’œuvre étrangère de marins qualifiés pour pourvoir des postes de sécurité essentiels.